Chapitre 2

30 1 0
                                    

Pdv de Ely.
00 : 05

J'ai déjà bu quatres verres de champagne lorsque mon père annonce à tout le monde que la piscine est assez chauffée pour se baigner mais personne n'y s'est rué. Ils n'avaient sûrement pas prévu ça.
Entre temps, le groupe de musique qu'il a payé pour cette soirée est arrivé et le salon est maintenant bondé .
Je vois la mère de Caleb se dirigeait vers moi en souriant :

— Bonsoir, je voulais te demander, tu te rappelles de Cal' ?

— Euh pas vraiment... Je devrais ? demandais-je, dubitative.

— Oui, vous étiez inséparables étant plus jeunes.

— Désolée mais je ne me rappelle absolument pas...

— Quand tu avais trois ans et lui cinq, vous vous amusiez à faire des châteaux de sables sur la plage.

En parlant du loup, il arrive et lance presque agressivement :

— Elizabeth, vous racontez quoi encore ?

— Que tu faisais des châteaux de sables avec elle quand tu étais petit, répond-elle, radieuse, ravie de se rappeler ces souvenirs.

Il a marmonné quelque chose d'inaudible et est sorti dans le jardin où tous les fumeurs se sont rejoins.
Tout le monde est vraiment habillé élégamment, remarquais-je. Je peux voir des costards, cravates, nœuds-papillons, smokings, robes ou combinaisons chics, etc...
La moitié des invités -pratiquement que des hommes, bizarrement- se trouve dehors à fumer soit leur cigare, soit leur cigarette.
Tandis que l'autre moitié bavarde, danse ou même se goinfre d'amuse-gueule et d'alcool.
Ma sœur, elle, la plus jeune du groupe, est absorbée par son téléphone qu'elle a entre les mains.
Quel ennuie mortel !

— Ely ? me sort la Mme Blackburn de ma quasi somnolence.

Je ne me rappelais même plus d'elle tellement ce qu'elle me raconte n'est pas important.

— Excusez-moi, bredouillais-je poliment pour prendre congé de sa personne.

Je décide de sortir sans me préoccuper de la mine déconfite que fait la mère de Caleb. J'ai besoin d'air et de solitude et vais donc m'asseoir sur une chaise au fond du jardin. Des citronniers sont plantés à peu près partout et deux cerisiers prennent les places restantes. En été, c'est splendide.
Des pâquerettes recouvrent le sol herbeux éclairé par la lueur de la lune. Pour faire passer le temps, j'en cueille une et commence à lui enlever ses pétales.

— Salut, me surprend quelqu'un derrière moi.

La pénombre du soir m'empêche de voir qui est-ce que c'est mais j'arrive à distinguer une ombre plutôt grande à la carrure assez imposante.
Il s'approche vers moi et j'arrive enfin à apercevoir son visage. Il s'agit en réalité d'un jeune homme d'à peu près mon âge.
Ses bras sont entièrement recouverts de tatouages dont un serpent se mordant la queue sur tout son avant-bras ; c'est beau. Ses cheveux noirs, lisses, mi-longs, encadrent un visage pâle, deux grands yeux vert-marron et une barbe naissante.

— Bonsoir, répétais-je d'un ton lasse pour la énième fois de la soirée.

— Pas une grande fan des soirées mondaines, c'est ça ?

— Non, pas du tout même, soupirais-je en laissant tomber la tige nue de ma fleur par terre. Et tu es..?

— Je ne comprends vraiment pas du tout pourquoi ce vieux croûton nous a invité mes parents et moi, grommelle-t-il. Et pour info, moi c'est Bao et vous, milady ? demande-t-il d'un ton faussement pompeux.

J'ai ricané en acquiesçant et lui ai donné mon prénom.
Après ça, nous sommes partis plus loin, encore dans le jardin, là où se trouve deux balançoires assez usées et nous avons parlé et rigolé pendant des heures.
Bao m'a donné son numéro de téléphone pour que l'on puisse rester en contact, puis nous nous sommes quittés à la fin de cette interminable réception.
Finalement, ce n'était pas si horrible que ça. Et heureusement que j'ai fait la rencontre de ce type, ça a -admettons-le- sauvé ma soirée ! songeais-je, épuisée, en me couchant enfin.

Flee Where stories live. Discover now