Chapitre 18: Attitude

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Oh oh ! La porte de la chambre s'ouvre, allez Begrow tu es plus forte que cela, tu peux l'affronter BlackPower. Je faisais mine d'être concentrée et concernée par ce qui se passait sur mon écran, j'ai même fait semblant de sursauter à son arrivé.

- Coucou ma belle, tu sembles aller mieux !

Monsieur ne m'a même pas regardé il est entré et s'est tourné vers le dressing pour ranger son sac, selon mes observations, il faisait du sport vu la façon dont il est vêtu. D'ailleurs, je ne savais pas qu'il avait recommencé à courir, en même temps, il y a pas mal d'éléments que j'ignore à son sujet. Evidemment, toujours fidèle à moi-même, j'en ai rajouté une couche.

- Mon cœur a cessé de battre, tu m'as fait très peur tu sais, marmonnais-je en ramassant mes lunettes qui ont valsé après mon sursaut.

Il a souri et s'est justifié.

- En effet je suis désolé, mais je ne savais pas que tu serais à la maison et que tu rentrerais plus tôt, je pensais donc être seul, d'ailleurs, pourquoi es-tu rentrée si tôt ?

C'est moi ou il fait plus chaud que tout à l'heure, mon cœur bat à la chamade, il faut que je me calme, sinon il va comprendre que quelque chose ne va pas, Reste naturelle et tout ira bien. J'ai donc remis mes lunettes et j'ai recommencé à fixer mon écran en donnant l'impression de travailler sur un projet de la plus grande importance. J'ai toussoté et ai dit,

- Oui effectivement, la pression était trop grande aujourd'hui et je n'arrivais pas à travailler, j'ai donc estimé qu'ici, ce serait mieux. Par contre, je ne savais pas que tu avais repris la course.

J'ai quand même levé les yeux de mon écran, pour rester crédible.

- D'accord je comprends parfaitement, il s'est passé quelque chose aujourd'hui ?

Il a l'air intéressé tout à coup.

- J'ai discuté avec le patron, et il attend une réponse de ma part d'ici vendredi.

Réaction complètement inattendu de Smith, pour la première fois, j'ai l'impression qu'il perd le contrôle, il est devenu tout pâle et a commencé à cogiter. Intéressant !

- Euh, d'accord, je viens de me rappeler que j'ai un appel à passer je reviens de suite.

- Tu ne prends pas une douche d'abord ?

- Non, ça ne peut pas attendre.

Une réponse très ferme et catégorique. A mon avis, très cher ami, courir ne t'aidera pas à dormir sur tes deux oreilles. Je crois que Nathan va attendre un peu, il faut à tout prix que je sache ce qui se passe. Je ne comprends plus rien, il devrait être content non ? A la place c'est de l'anxiété que j'ai pu lire dans son regard. Il faut à tout prix que je découvre pourquoi, je pense que la réponse ne va pas tarder. Ou est-il passé ? Il n'est pas dans le salon, dans aucune des chambres, pas dans le jardin. En même temps, cette maison est tellement grande, que l'on pourrait s'y perdre. Bien entendu, j'ai attendu qu'il soit assez loin pour le suivre, mais je l'ai perdu en route. J'entends sa voix, il est dans la bibliothèque, son ton est grave.

« Vous m'aviez dit pas tout de suite ? » Il hurle, pourquoi donc ? « Elle vient de me dire que c'est vendredi, je suis sûre et certain que ce n'était pas ce qui était convenu, on a d'ailleurs négocié hier par rapport à cela » C'est bien ce que je pensais, il parle de moi « La deadline est trop courte, changez... » Le deadline ? C'était vendredi le sujet de la conversation ? J'ai raté un épisode là ! Je dois à tout prix parler à Nathan.

BOOM ! Il est en train de détruire la bibliothèque, il est fou ce gars. Je vais remonter, mettre mes chaussures, et faire semblant d'avoir été dérangée par tout ce bruit.

Zut ! Mon téléphone sonne, c'est Nathan ça tombe à pic.

- Allô Vanessa,

- Nathan je n'ai pas beaucoup de temps, Marvin est là et il s'est passé quelque chose d'horrible.

- Quoi ? Il t'a frappé ?

- Non du tout, c'est sa réaction suite à une conversation que l'on vient d'avoir.

- Peux-tu me raconter ?

- Je vais tenter de résumer avant qu'il ne revienne...

Point de vu de Marvin

​J'ai envie de tout casser, le faucheur ne rigole vraiment pas. On avait pourtant dit la semaine prochaine, pas vendredi, le comble c'est qu'il me raccroche au nez. J'ai l'impression qu'il croit que je suis son ami. Il va aussi falloir que je trouve une bonne excuse à lui raconter, même si elle ne sait pas mal de chose. La comédie reste notre meilleure alliée à tous les deux. Il est temps de remonter, elle va se poser des questions sinon. On dirait qu'elle est au téléphone. « Oui, il parlait avec quelqu'un, mais j'ignore de qui il s'agissait » Quoi ? Elle a entendu ma conversation ? Comment est-ce possible, je n'ai rien entendu. En même temps, je dois avouer que ma concentration n'était pas à son paroxysme. « Très bien, on se parle plus tard » Plongé dans mes pensées, j'ai perdu le fil de la conversation, bravo Smith. Maintenant, il faut que je découvre qui est cet informateur, et que je le descende sous peine de finir six pieds sous terre. Je n'arrive pas à comprendre à quel moment j'ai perdu le contrôle.

Destins croisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant