Chapitre 5: Confessions

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- Vanessa, je vous ai observé, pendant la journée, et j'ai compris que la danse était bien plus qu'une passion pour vous, pourquoi avez-vous arrêté ?

- Qui vous l'a dit ?

- Qui me l'a dit ? Dit-il en éclatant de rire. Ma chère Vanessa, vous être très connue dans ce milieu et même-ci j'ai du mal à le dire, je dois avouer que vous êtes douée. Vous étiez un symbole, une étoile filante, vous réussissiez tout, j'ai même eu la chance de vous affronter.

Et c'est là qu'une image me reviens, ce mec à la fin de ce fameux Battle, mon dernier pour tout vous dire m'a dit qu'on se reverra un jour.

- Le mec des golden boys ? C'est toi, enfin c'est vous ?

- Oui, en chair et en os.

Waouh je suis stupéfaite ! Une petite explication s'impose parce que vous êtes certainement largués ! A cet instant précis, je viens de comprendre que je connais Smith depuis longtemps, on a eu l'occasion de s'affronter autrefois. Comme je l'ai dit lors de ma présentation, j'étais danseuse et je participais donc à des compétitions. Parfois, nous faisions des Battle et c'est là que je l'ai rencontré, il faisait partie des golden boys et je l'ai quelque peu humilié.

- Alors, dis-moi ? Désolé je me suis permis de... (il bégayait), j'espère que ça ne te dérange pas que je te tutoie, je me disais que...

Et c'est là qu'une fois de plus, je lui coupe la parole.

- Non ça ne me dérange pas continue je t'écoute.

- Pourquoi une aussi bonne danseuse a-t-elle arrêté ?

- Parce qu'il fallait faire des choix.

- Arrêter sa passion c'est la meilleure des solutions ?

J'ai décidé de lui retourner la question.

- Et toi, pourquoi as-tu arrêté ?

- Moi c'est beaucoup plus compliqué.

Tout à coup une vague de tristesse s'abattit sur moi, les voir danser me redonne espoir, me rappelle de bons souvenir. Mais j'ai tout de suite revêtu mon masque d'impassibilité, il est hors de question qu'il voit mes faiblesses.

- Je ne vous dérange pas ?

Dit une voix derrière nous. Il s'agissait du patron.

- Non Monsieur, avons-nous répondu.

- Bien, je veux vous voir tous les deux dans mon bureau dans 20 minutes.

- Ok.

Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir nous dire. Il est reparti aussi vite qu'il est arrivé, il arborait une expression impassible, par conséquent, je ne pouvais pas déceler si c'était de bonne ou de mauvaise augure.

- Ne t'inquiète pas tout ira bien. Me rassura mon collègue.

- D'accord, à tout de suite.

Et je lui tournai le dos, un peu surprise par cet élan de compassion si soudain. Je rentrai dans mon bureau, et m'affalai de nouveau sur mon fauteuil. Quelle incroyable journée, cet homme est à la fois, attirant, un peu sombre, et imprévisible. Fait surprenant, c'est un visage pâle et un vrai bourreau des cœurs selon les rumeurs. Mais malgré toute cette rancœur que je dis ressentir, et malgré le fait que le connaisse depuis seulement 4 jours, je suis inévitablement attirée par lui. Actuellement je suis préoccupée par trois choses. La première est ma convocation imminente dans le bureau du patron, la deuxième concerne la danse, et la dernière c'est lui. Pourquoi a-t-il arrêté la danse ? Pourquoi quand on en a parlé son visage s'est assombrit ? Tant de questions qui resteront en suspend car ma très chère Erika est venue me sortir de ma torpeur.

- Vanessa, le patron t'attend.

- Seigneur. Soupirais-je

Perdue dans mes pensées, j'avais complètement fait abstraction de ma convocation.

- Je veux tout savoir.

Je lui lançai mon regard le plus noir.

- Ok, j'ai compris. N'empêche, j'aurais bien aimé comprendre pourquoi tu es aussi triste.

- Je ne suis pas triste, juste un peu fatiguée.

- Très bien comme tu veux, tu peux prétendre être fatiguée mais dans le fond tu sais que ce qui te tracasse c'est cet homme. Bref ciao Begrow.

Suite à cette courte conversation avec mon amie, je me suis enfoncée dans mon siège me préparant au pire. Après avoir fait quelques exercices de relaxations et m'être délecté d'un bon thé au jasmin, j'ai pris mon courage à deux mains afin d'aller à cette fameuse entrevue avec monsieur Jefferson. Toutefois, en marchant dans ce couloir qui me semblait interminable, j'ai réalisé que j'avais peur de ce qu'il pouvait m'annoncer. En effet, ces derniers jours ont été similaire à un ascenseur émotionnel pour moi, de ce fait je ne suis pas sûre de pouvoir supporter de nouvelles remarques ou une autre confrontation. Donc, c'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai frappé à sa porte. Après qu'il m'ait laissé entrer, je l'ai suivi et je me suis installée sur un des somptueux fauteuils de son bureau au côté de mon collègue qui attendait déjà vraissemblablement. Après une attente qui m'a semblé être interminable, il daigna enfin nous adresser la parole.

- Je lis de l'incompréhension sur vos visages. Nous confia-t-il.

J'ai l'impression que ce cher monsieur Jefferson nous tourne en dérision. Il ne s'agit pas que d'incompréhension, à l'heure actuelle, je suis complètement tétanisée. Et, pendant que de multiples émotions et questions me tourmentent, mon patron rigole. Vous avez bien lu il rit aux éclats, je ne savais pas que j'avais des airs de clown. Ne dit-on pas que l'on en apprend tous les jours !

- N'ayez crainte. Si je vous ai convoqué, c'est tout simplement pour vous féliciter.

Pardon ? Ai-je bien entendu, nous féliciter ! Il ne veut pas nous renvoyez, enfin me renvoyer. Il nous félicite ? Je ne comprends plus rien à cette situation, elle m'échappe totalement. Malheureusement, je n'ai pu retenir plus longtemps cette langue bien pendue dont m'a fait cadeau mes parents.

- Nous féliciter pour quelles raisons ?

Il arqua un sourcil avant de répondre à ma question.

- Je suis tout simplement fier de vous, et surtout ravi de ne pas m'être trompé en décidant de faire de vous un binôme. Vanessa, cela fait quelques années que nous travaillons ensemble, et je sais que tu es aussi têtue que bornée. De plus, ton premier échange avec Marvin s'étant soldé par un échec, j'ai cru que je devrais prendre une autre décision à l'issu de cette semaine. Mais, de toute évidence mes craintes étaient infondées et tu as su être à la hauteur comme toujours. Félicitations à vous deux, vous avez fait du bon boulot. J'espère que vous continuerez ainsi.

- Merci Monsieur, répondit Marvin.

Un silence gênant s'est installé dans la pièce suite à ce discours. Evidemment, je n'arrivais pas à prononcer une syllabe. Cela prouve à quel point ses mots m'ont touché. Je suis heureuse d'avoir suivi les conseils de ma mère, c'est définitivement la meilleure et ses conseils ont été excellents comme toujours. Après cette longue journée, je suis rentrée à la maison. Enfin chez soi, cela fait un bien fou. Je me suis préparée un bon bain, et j'ai commencé à réfléchir. Mes pensées étaient tournées pour la plupart vers une seule personne : Marvin SMITH. En quelques jours, il a réussi à me faire passer par toutes les émotions et je pense que ce n'est que le début.

Destins croisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant