Chapitre XI

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Nous continuons de marcher encore quelques instants dans les rues de Brooklyn et je continue de tout lui raconter.

- Quand j'ai atterri à Brooklyn, j'étais complètement terrifiée. Comment te dire que je ne voyais presque jamais personne en dehors de Valentin quand on vivait à Idris et maintenant qu'il était mort, je me retrouvais seule.

- Je n'imagine pas ce que tu as dû ressentir. Tu avais quel âge ? Me questionna-t-il intrigué

- 7 ans... J'ai rencontré Magnus le soir-même dans cette ruelle. Il m'a emmené chez lui et m'a tout raconter sur mon père. Puis tout s'est rapidement enchainé, on s'est beaucoup rapprocher puis les transformations se sont déclencher le jour de mes dix ans mais heureusement Magnus était toujours présent.

- Heureusement que tu es tombé sur Magnus, ce soir-là.

- Oui, je dirais que j'ai eu beaucoup de chance. Qui sait ce que je serais devenue sans lui ? Puis il a réussi à me supporter malgré toutes mes crises d'adolescence qui était amplifiées par mon côté loup.

- C'est-à-dire ? Quel genre de crise ? Si ce n'est pas indiscret. Me questionna-t-il intéressé

- La plus récente remonte à deux ans, lorsque j'ai appris la mort de ma mère. J'étais si en colère de ne pas avoir eu le courage de la rencontrer et je me suis disputé violement avec Magnus. J'ai fugué en prenant l'excuse que j'allais dormir chez Simon pour le week-end. Mais Magnus a compris que j'avais menti et m'a cherché dans tout Brooklyn. Il m'a retrouvé mais c'était trop tard, la pleine lune était de sorti et il a dû me blesser et user de la magie pour me ramener à l'appartement. Ce soir-là, j'étais sur le point de tuer un couple dans la forêt si Magnus n'était pas intervenu.

- Je vois. En effet heureusement qu'il était présent ! Je comprends mieux pourquoi vous êtes si proches, lui comme toi avez dû traverser beaucoup de choses compliqué. Votre complicité montre un lien très fort entre vous deux. Me fit-il remarquer

- Un peu comme toi et Alec. Rétorquais-je en m'asseyant sur un muret près du skate Park de Brooklyn

- Ce n'est pas pareil, on est Parabathai. On est lié, tout ce qu'il ressent je le ressens aussi. M'indiqua-t-il en s'asseyant à son tour

Leur lien ne doit pas marcher tout le temps si Jace ignore encore les sentiments d'Alec à son égard depuis autant de temps. Pensais-je en me rappelant qu'Izzy m'avait dit que cet attachement remontait à un certain moment.

- Pour ma part, une autre complicité que je ne veux pas prendre le risque de perdre. C'est avec Simon, c'est le premier à m'avoir adressé la parole quand je suis arrivée à l'école.

- C'est un terrestre. Remarqua Jace d'un air légèrement supérieur

- La prochaine fois que l'un de vous parle de Simon en le nommant terrestre, je le tue. C'est clair ? M'emportais-je

- Désolé.

- N'oublie pas que la cause pour laquelle nous avons reçus tous ces pouvoirs, c'est pour défendre les humains. C'est une mission existentielle alors arrêtez de vous sentir supérieur. Et puis je déteste qu'on réduise mon meilleur ami à un simple mot, il a un prénom ! Continuais-je

- Tu as raison. Il s'est déjà passé quelques choses entre toi et Simon ? Me questionna-t-il

- Je--quoi ? Non, jamais. Simon est juste mon meilleur ami et il ressent la même chose pour moi.

- Tu es sûre de ce que tu avances ? M'interrogea-t-il

- Sans aucun doute. Pourquoi ?

- Simple curiosité.

- Je vois. Au fait, on devrait peut-être discuter de ce qu'il s'est passé hier ? Proposais-je

- Je ne sais pas trop quoi en dire. Tu me plais, c'est vrai mais je suis ton instructeur et puis--

- C'est bon, j'ai compris. Répondis-je sèchement en me levant

- Non Mia, attends. Répliqua-t-il en me retenant

Sa main entoure mon poignet et me tire vers lui. Il place son autre main sur ma joue et m'embrasse tendrement. Surprise, je recule et finit par l'embrasser de nouveau avec engouement.

Ça ne faisait que deux jours que je l'avais rencontrés mais c'était comme si j'avais eu un coup de foudre, le soir de mon anniversaire au pandémonium. Nous nous séparons pour reprendre notre respiration.

- Je veux qu'on prenne notre temps. Ajoutais-je doucement

- Une bière, ça te dit ?

- Si tôt ?

Il haussa les épaules ne sachant pas quoi proposer d'autres, ce n'était pas quelqu'un de très romantique apparemment. Je finis par accepter cette invitation pour boire une bière dans un bar au beau milieu de l'après-midi. Nous nous dirigeons alors vers un bar en ville, le Hunter's Moon qui est en fait un bar où diverses créatures obscures se retrouvent en particulier des loups garous.

Nous nous installons au comptoir et Jace commande deux bières à une serveuse, typé africaine.

- Deux bières, si te plait Maia.

- Ça marche. Répondit-elle en préparant les bières

J'observe la serveuse s'occuper de nos deux bières quand je sens une présence se rapprocher de moi et me toucher l'épaule. Je me retourne et me retrouve face à un homme, grand, de couleur foncé, les yeux noirs. Luc Garoway, un ami à Magnus qui m'a aider quand les transformations sont apparues.

- Luc ? M'étonnais-je

Je me lève et le prends dans mes bras, Luc était un peu comme un oncle depuis que j'ai appris que j'étais aussi un loup garou. Jace regarde la scène, un peu perdu, je me retourne et clarifie la situation :

- Jace, je te présente Luc. C'est un ami et Luc voici Jace, un shadow hunter qui est chargé de me surveiller depuis que je suis à l'institut. Les présentais-je en omettant un ou deux détails

Ils se serrèrent la main mais j'avais un vague pressentiment qu'il se connaissait déjà. Mais je n'en dis rien et me concentra sur Luc.

- Comment ça va ?

- On fait aller et toi à l'institut, tu t'en sors ? Me questionna-t-il

- On va dire ça...

- Magnus m'a averti pour Simon et du choix que tu avais fait.

- Je vois et tu n'es pas d'accord avec mon choix ?

- Il ne s'agit pas de ça mais--

- Mia, on doit rentrer tout de suite à l'institut ! Nous coupa Jace

Je le regarde intriguer et voit qu'Alec a essayé de l'appeler trois fois, je sors mon téléphone et reçoit deux notifications d'un appel manqué d'Izzy et Magnus. Jace sort un billet de dix dollars et le donne à Maia avant de quitter le bar avec moi. Nous courons le plus vite possible jusqu'à l'institut, ça risque de chauffer autant pour lui que pour moi.

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