Quand ma plume s'égare

À tout jamais

Les larmes coulent et roulent au loin. Pas la tristesse. Elle, elle s'accroche, elle résiste, tenace.

Pourquoi s'obstine-t-elle ? Pourquoi suis-je incapable de la balayer du revers de ma manche pour la laisser devenir un lointain souvenir ? Pourquoi faut-il que quand je pense à toi, elle prenne toute la place dans mon cœur au point d'en chasser tous les souvenirs que j'ai de nous deux ?

Je t'aime pourtant. Je t'aime tellement. Mais les moments joyeux passés ensemble s'estompent au profit d'une douleur intense, amère. La nostalgie s'empare de moi et les pleurs secouent ma poitrine sans pitié.

Je déteste pleurer. Qui d'autre que toi a accès à mes larmes cachées ? Tu n'es plus là. Il ne reste que le lointain souvenir de la force de tes bras, de la chaleur de ta peau, du timbre de ta voix, de ton sourire...

Tout s'efface. Tout devient flou. Je ne ris plus, je m'ennuie. Je ne vis plus, je survis. Ce qui me raccroche à la vie, papa, c'est la haine. Plus puissante que la détresse. La haine, envers tes assassins, les monstres qui t'ont arraché à moi.

Je les retrouverai. Un jour ou l'autre. Et à ce moment là je te vengerai. Je te le promets papa. Tu pourras reposer en paix. À tout jamais.

***

Hello hello,
Petit texte, assez court, écrit pour un concours d'admission aux cours Florent.

J'espère que ça vous a plu !
Dream