Au fil du temps, à travers des mondes fantastiques, réels, utopistes, antiques, osez le voyage. Tentez l'aventure, voguez de personnages en personnages, de péripéties en péripéties. Ce n'est pas une, mais des dizaines d'histoires différentes et sans...
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Un sanglot Des pleurs Un appel au secours Des vies en danger.
Le combo parfait pour attirer le capitaine jusqu'à la roche. Un seul et unique rocher se dressait au milieu de la mer, résistant aux vagues titanesques.
-Virez à babord ! hurla celui-ci. -Il y a un rocher capitaine ! protesta un marin. -Je sais Jim. Je sais, soupira-t-il. Ne discute pas veux-tu ? -Bien capitaine !
Le bateau changea lentement de cap et accéléra vers sa nouvelles direction. Le vent sifflait de plus en plus fort aux oreilles des hommes qui devaient se tenir pour ne pas tomber.
Le capitaine plissa les yeux en direction du rocher. Il vit vaguement des mains s'agiter. Il replongea dans des souvenirs d'enfance.
Le cri. Les vagues engloutissant tout. La peur. Surtout elle. Son père qui lui criait de partir.
Un homme s'approcha de lui, le tirant de ses pensées. -On ne peut pas aller les sauver ! On va s'écraser contre la roche ! Abandonnez ! Abandonnez avant qu'il ne soit trop tard !
Le capitaine se tourna lentement vers celui qui venait de lui parler. Sa capuche abaissée ne protégeait pas ses longs cheveux bruns, dégoulinant d'eau. Il foudroya du regard l'homme, de ses yeux brillant de folie.
Un souvenir fit le retour dans sa tête.
Son père qui lui criait de partir... Son père qui mourait. Son père qui l'abandonnait !
Il hurla de rage, terrifiant le marin qui essayait de lui parler. -On continue, articula-t-il entre ses dents, assez fort pour couvrir le vacarme environnant. -Ou-oui. D'a... d'accord. Je... Oui.
Il s'éloigna en courant, jeta un dernier coup d'oeil en arrière. Il secoua la tête, marmonnant que le capitaine était fou. Il voulut ensuite retourner s'abriter dans la cale, mais la pluie avait rendu le sol glissant. Il tomba à terre.
Une vague particulièrement puissante fit tanguer le bateau et le marin glissa, lentement, il se débattit du mieux qu'il pouvait, gesticulant en vain face à la force de la nature. Il tenta de se raccrocher à tout ce qu'il trouvait. Mais rien. Rien n'arrêtait sa descente vers la mer.
Il hurla de peur. Le capitaine ne daigna pas le regarder, son regard était perdu dans le vague.( dirigé vers les vagues xD, c'est pas drôle, continuons)
La bruit du corps qui heurta l'eau ne lui fit pas tourner la tête. Il était concentré sur son objectif. Ne surtout pas laisser les gens qui appelaient à l'aide dans la même situation que lui étant petit.
Il les sauverait coûte que coûte. Quitte à y laisser la vie s'il le fallait, mais jamais, ô grand jamais, il ne laisserait un enfant seul en mer.
Il entendit les vagues se fracasser contre son navire, ses hommes hurler, lui crier d'abandonner. Il les ignora royalement. Il ne ferait pas demi tour.
À nouveau un cri perçant s'éleva et couvrit le vacarme pour résonner aux oreilles des matelots. Le cri les fit frissonner. Le cri les rendit fous de chagrin et le capitaine, tremblant avait ordonné qu'on accélère encore.
La roche se rapprochait à toute vitesse. Le choc était imminent et les cris... Les cris n'en finissaient pas, accompagnés par les pleurs. Les sanglots terrifiés.
Papa ! Reviens ! Papa j'ai peur ! Papa ! Ne me laisse pas ! Papa réponds moi ! Papa ! Papa ! Non ! Papa !
Le garçon releva la tête. Il vit un bateau foncer vers lui. Il allait être sauvé. Mais il ne voulait pas être sauvé. Il voulait son papa ! Son papa qui ne répondait plus !
-Capitaine ! Attention ! hurla un homme, l'obligeant à nouveau à quitter ses souvenirs douloureux.
Il releva la tête et vit que l'impact allait arriver. Maitenant ! Tout de suite ! Il agrippa fermement la barre se trouvant devant lui.
-Capitaine non ! Un homme lui fonça dessus à toute allure et le projeta au sol. Ils glisserent tout deux tout le long du pont jusqu'à atterrir dans l'eau.
La mer glaciale les fit trembler mais leur sauva la vie. Contrairement aux autres marins qui heurterent la roche.
Le capitaine battit de ses puissantes jambes pour avancer jusqu'aux enfants. Il grelotait mais luttait pour ne pas abandonner.
Il les sauverait ! Il devait les sauver !
Il se hissa dégoulinant sur le rocher, haletant. Il s'effondra contre la pierre. L'eau goutta autour de lui et il se laissa choir dessus, allongé, fixant le ciel pour reprendre son souffle. Puis comme électrisé par un nouveau cri, il se releva d'un bond.
Il se mit à marcher, difficilement au début puis avec assurance, commença presque à courir. Il courait. Toujours plus vite. Il accélérait. Il devait savoir ! Savoir où ils étaient. Il fallait les aider !
Il s'arrêta net. Il fixa l'enfant, ébahi. Il détailla ses yeux bleus. Il s'étonna devant sa chevelure en bataille si familière. Il hurla devant le corps de l'homme déposé devant les pieds de l'enfant.
Et il replongea dans ses souvenirs. Le monsieur qui le fixait. Le monsieur qui avait l'air méchant. Le monsieur qui hurlait. Et lui.... Lui qui n'osait plus faire un geste.
-Andreas ? osa alors le capitaine. Le petit garçon leva une mine étonnée sur celui qui connaissait son prénom.
Le monsieur qui l'appelait par son prénom et lui qui relevait la tête étonné. -Et vous ? Qui êtes vous ? avait-il demandé. Mais l'homme n'avait pas répondu et avait souri, souri en secouant la tête.
Un sourire aux lèvres, le capitaine comprit et secoua la tête.
