A Corps Ouverts | Chris Evans

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♫ Meduza, Becky Hill ~ Lose Control ft. Goodboys ♫ 

Mercredi. Jeudi. Vendredi. Samedi. Dimanche. Lundi. 

Les jours passent et je n'ai toujours aucune nouvelle de lui. 

Le mardi suivant, je ne suis pas étonnée de recevoir un coup de téléphone de Cathy qui m'apprend une nouvelle fois, ô combien choquante, que Chris n'assurerait pas son cours avec moi. 

- Il est malade ? Comment ça se fait ? C'est la deuxième fois consécutive...

Je ne cache même plus ma curiosité devant la réceptionniste tant cette histoire commence à me peiner. Cela fait maintenant deux fois que j'ai essayé de le joindre. Je lui ai d'abord laissé un message, lui demandant si tout allait bien et n'ai pas eu de réponse. 

Ce weekend, j'ai même tenté de l'appeler mais suis tombée directement sur sa messagerie. Je suis à un stade où je me fous complètement de savoir s'il pense que je le harcèle ou non. Je suis simplement inquiète, c'est tout. Et entendre sa voix sur son répondeur n'a fait qu'envenimer l'état de dépendance dans lequel je me trouve. Car il faut bien se l'admettre; je suis devenue complètement accro à lui.

- Je n'en sais pas plus, Pauline, je suis désolée.

L'hésitation dans la voix de Cathy me prouve qu'elle en sait beaucoup plus qu'elle ne le laisse paraître. Je peux comprendre qu'elle ne puisse rien divulguer par souci de secret professionnel, mais mince à la fin ! Je suis quand même relativement concernée par cette histoire, non ?

Même si mon cours de coaching saute pour la deuxième fois d'affilée, je ne me démonte pas et viens tout de même assister au cours collectif. Cela ne change rien au fait que je suis remontée à bloc, motivée pour transpirer et par le plus grand des bonheurs, oublier que mon coach sportif préféré est aux abonnés absents depuis plus d'une semaine.

Mais tel ne fut pas mon étonnement quand je me rendis sur place et que Chris débarqua comme si de rien n'était dans la salle. C'était bel et bien lui, en chair et en os, arborant une nouvelle coupe de cheveux, un bronzage parfait et un nouveau débardeur encore plus décolleté que d'habitude. Autant vous dire que j'ai immédiatement failli me défiler et rebrousser chemin.

Putain ! 

Mon cœur a même commencé à s'emballer avant que les échauffement ne débutent.

Tous mes efforts pour tenter de l'oublier étaient en train de s'évaporer en un instant. Et mon cœur étaient en train de saigner.

Il est incapable d'assurer mon suivi personnel mais par contre il sait se rendre disponible pour le cours collectif ? J'avais des doutes sur les raisons de son absence, mais désormais, j'en suis quasiment persuadée; c'est en lien direct avec moi. Et je lui en veux de débarquer comme ça, sans prévenir, sans un seul mot à mon égard pour m'expliquer le pourquoi du comment. 

Mais quand je le vois s'installer, poser son sac de sport, boire une gorgée de sa boisson énergisante et refaire le lacet de son short, qui soit dit en passant, dévoile une légère bande de la peau de son abdomen, je revois subitement mes priorités et l'amertume que j'ai envers lui se transforme petit à petit en désir. En frustration.

Les sentiments que j'éprouve à son égard sont complètement irréels, indomptables, inexplicables. Un instant, je lui en veux, je suis vexée, et me sens totalement ignorée. Cinq minutes plus tard, j'ai l'impression de bouillir de l'intérieur tant il m'a manqué. Et il ne faut pas moins d'un geste aussi anodin que ce qu'il vient de faire pour m'écarter du droit chemin.