A Corps Ouverts | Chris Evans

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♫ Sigala feat. John Newman ~ Give me your love ♫  

Je me réveille en nage. Ma respiration cardiaque est saccadée, j'ai le souffle coupé. L'image fantasmagorique de mon coach en train de me faire des choses peu catholiques s'évanouit peu à peu, pour laisser place à une sensation de vide, de frustration.

Je passe ma main autour mon cou, là où il a glissé sa langue quelques minutes plus tôt pour aller se nicher dans le coin de mon oreille et me faire frissonner de plaisir. Je me mords les lèvres rien qu'en y repensant.

Je repense ensuite à la douceur ainsi qu'à la délicatesse avec laquelle il m'a assuré que tout allait bien se passer, qu'il s'occupait de moi. Quelques instants après, il s'était retrouvé entre mes jambes, en train de mordre doucement le haut de mes cuisses et passer sa langue sensuellement au niveau de mon intimité. Ce qui m'a arraché un cri de plaisir et réveillé par la même occasion.

Damn ! Je me maudis de m'être réveillé avant d'avoir pu le sentir au plus près de moi.

Je me tourne et attrape mon téléphone sur la table de nuit. 

6h00. 

Il me reste encore plus d'une heure avant que mon alarme ne sonne. Mais impossible de me rendormir après cet épisode mouvementé. Mon cerveau est complètement paralysé par ce rêve érotique. Je n'en avais jamais fait d'aussi ... réaliste. Mes hormones me réclament même de finir le travail toute seule afin de combler cette frustration grandissante en moi, tandis que ma raison me supplie de penser à autre chose.

Au lieu de quoi, je me mets à paniquer rien qu'à l'idée de le revoir tout à l'heure en fin de journée. Je ne peux pas simplement me pointer à son cours après l'avoir vu nu comme un vers, après m'être imaginée des choses pas possible à son égard. Je ne vois plus qu'une seule solution : trouver une excuse pour ne pas me pointer au coaching perso.

(...)

Aucune volonté. Je n'ai aucune volonté. 

Je n'ai pas eu le courage de me défiler et me retrouve plantée devant mon sac de sport dans les vestiaires de la salle, quinze petites minutes avant le début de notre séance. 

Pire encore: après le boulot, j'ai fait une halte au centre commercial pour refaire une partie de ma garde robe. Je ne sais pas ce qui me prend, moi qui ai toujours détesté faire du shopping. Et devinez ce que j'ai acheté ? Des leggings Nike, des shorts de sport moulants, et même des brassières. Je ne me reconnais plus. 

Après une séance essayage devant le miroir de mon appartement pour faire répétition, je me suis pris un fou rire nerveux et en suis venue à la conclusion que je n'oserai jamais mettre ce genre de tenue à ses cours. Et encore moins en coaching perso. 

Bref, je suis donc finalement partie avec mes anciennes fringues de fitness, et quand je me suis retrouvée face à une horde de jeunes femmes à moitié vêtues, je me suis dit que j'aurais peut-être dû en faire de même.

Je sais pertinemment qu'au moins la moitié d'entre elles en ont après lui. Cela crève les yeux, et je ne peux en aucun cas le leur rapprocher, mais cela me met à un tel niveau de compétition que j'en deviens folle et ai envie à mon tour de me mettre en valeur.

Mais je n'ai pas le corps pour, et encore moins le courage. 

Je sors des vestiaires, manquant de me prendre un nibard à l'air dans la figure et me dirige vers la salle des machine. Cathy m'aperçoit et m'interpelle au passage.