Le chant du cygne.

Le prince sans cœur.

« Je n'ai jamais aimé les pirates. »

Son épée s'enfonça dans le dos du pirate, impitoyablement, sans qu'il n'hésite une seule seconde et sans le moindre regret ou remord.

Pourquoi en aurait-il eu après tout ?

Il exécutait les ordres de sa reine après tout, c'était comme ça que les choses marchaient, elle lui disait quoi faire, et lui, il obéissait.

Elle lui avait arraché le cœur, comment aurait-il pu lui dire non ?

Pourquoi aurait-il voulu le faire ?

Il l'avait poignardé en plein cœur, et l'homme était tombé, il était mort, puis la femme blonde avait hurlé.

Et il n'avait rien ressenti.

Ça n'avait rien d'étonnant.

Cela faisait bien longtemps qu'il ne ressentait absolument plus rien.

L'autre lui, le vrai lui était enfoncé bien profondément tout au fond de lui pour qu'il puisse avoir conscience de ce qu'il venait tout juste de faire.

Peut-être était-ce pour le mieux finalement.

S'il avait su, il serait très certainement effondré.

Et tout comme Emma Swan, il se serait mis à hurler.

Puis son ennemie et son petit garçon s'étaient enfuis, et il n'y avait plus pensé.

§§§§

Il y avait eu un mariage.

Et Regina était morte, tuée par Rumplestiltskin, le Lumineux, morte pour un petit garçon qu'elle ne connaissait même pas, dont elle ne se souvenait plus, mais dont elle savait qu'il était important et qu'il ne méritait pas de mourir.

S'il avait su, David lui en aurait été reconnaissant pour ce qu'elle venait de faire.

La femme qui prétendait être la Sauveuse avait eu le temps de s'enfuir avec son fils, ayant apparemment réussi à récupérer ses pouvoirs entre temps, alors que celui qui se faisait appeler l'Auteur avait réussi à ouvrir un passage vers le monde sans magie.

Emportant avec eux leur seul moyen pour s'échapper du livre.

Les piégeant ici pour toujours.

Les cloches s'étaient alors mises à sonner.

Plus moyen de revenir en arrière.

Il était trop tard.

§§§§

Lorsque la reine avait contemplé le corps sans vie de son ennemie, de celle qu'elle avait toujours voulu détruire, quelque chose s'était troublé dans son regard, comme si elle avait inconsciemment le sentiment que quelque chose n'allait pas, que ce n'était pas ce qu'elle voulait, mais ça n'avait pas duré longtemps.

Elle avait ri.

Elle avait ri, et le prince avait senti une sombre satisfaction l'envahir.

Regina était morte.

Ils avaient gagné.

Sans qu'il sache pourquoi, les yeux verts emplis de larmes de l'inconnue l'avaient hanté durant les nuits qui avaient suivies.

Ça n'avait aucun sens, il ne rêvait jamais d'ordinaire, mais cette femme, elle... elle était différente.

Je le sais parce que... je suis votre fille.