nda - hello ! encore une fois : cette partie ne peut pas être lue si vous n'avez pas lu ma fic 01643 en entier- et non, ce n'est toujours pas de l'autopub mais la commande de witch_of_blue_roses cette fois :') bref, je te l'ai déjà dit mais tu n'étais pas ma commande la plus complexe, j'espère que tu aimeras ce texte ! c'est aussi mon premier fukumori mignon, j'ai bien galéré à m'adapter à leurs caractères, frappez-moi si j'ai fait de l'OOC-
bonne lecture !
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↑ gif trouvé sur tumblr. ce texte se passe entre la deuxième et la troisième partie du chapitre huit de 01643 :) (a.k.a. après la bombe) attention > angst et mention de morts
LEUR RESPONSABILITÉ
Yukichi passa une main dans ses cheveux grisonnants, et poussa un profond soupir, qui fit se retourner vers lui le chat tricolore qui se baladait dans son bureau en permanence. Ils se regardèrent un instant les yeux dans les yeux, puis Fukuzawa soupira encore une fois. C'était la seule chose qui lui venait en tête actuellement. Soupirer, encore et encore, comme si cela allait faire apparaître une solution miraculeuse.
Pour ne rien arranger, il traînait depuis le matin même une migraine intense, qui ne disparaissait pas. Il avait hésité à aller voir Akiko pour lui demander un remède, mais avait renoncé : il était incapable de se composer un visage rassurant sur lequel on ne lirait pas toutes ses angoisses et ses élèves n'avaient pas besoin de le voir aussi désemparé. C'était déjà suffisamment dur pour eux.
Son bureau était resté clos aujourd'hui, et tous les élèves qui y étaient venus s'étaient vu congédiés doucement. Derrière le prétexte des rendez-vous importants avec les parents et de toutes les responsabilités qu'il devait endosser après cette attaque à la bombe meurtrière, Fukuzawa était resté hors de la vue de ses chers élèves.
Il craignait trop qu'ils puissent lire sur son visage toute la culpabilité qui l'étouffait.
Il avait encouragé Ôgai à poser cette bombe pour gagner la confiance de leur cible et ainsi progresser dans leurs recherches. Il s'estimait prêt à ce qui risquait d'arriver. Mais depuis la veille, depuis qu'il avait appris les noms et les visages de ceux qui étaient morts, de ceux qu'il avait tués, il se sentait suffoquer.
Il avait l'impression d'être devenu un inconnu, de voir dans chacune de ses expressions, dans chaque partie de lui, le poids de ce qu'il avait fait.
Ses mains devenaient soudainement rougies par le sang des enfants, son front se couvrait d'un poignant « Assassin » et ses yeux ne voyaient plus que les visages des morts et des blessés.
Yukichi Fukuzawa avait commis dans sa jeunesse de nombreuses choses qu'il regrettait, mais jamais il ne s'était haï à ce point. Jamais il n'avait tant méprisé son existence, son cœur qui battait toujours et ses yeux qui brillaient de vie.
