SNK] Jiyuu no Tsubasa (Livaï x OC | Eren x OC) EN PAUSE

Épisode 6 : Comment devient-on un explorateur ?

En cet an 844, Charlotte était la meilleure soldate du Bataillon d'Exploration dans le domaine de la manœuvre tridimensionnelle, il était donc tout naturel qu'elle soit présente lors des tests des trois nouvelles recrues. Furlan, Isabel et Livaï allaient être évalués individuellement et sur des créneaux horaires différents, afin que les inspecteurs puissent être entièrement concentrés sur leur parcours.  Ils allaient néanmoins avoir d'autres jeunes soldats des bataillons venus pour s'entraînaient et faire, en quelque sorte, leur preuve.

La lieutenant avait vérifié consciencieusement l'état de son équipement, s'assurant que les sangles de son harnais étaient correctement serrées et que ses bonbonnes de gaz étaient pleines. Elle devait se tenir prête à intervenir au moindre problème, bien que, secondant Faragon, elle n'avait pas carte blanche.

Elle détailla les quelques soldats qui s'entraîneraient ce jour-là, reconnaissant plus ou moins le visage de chacun d'entre eux. Une fois l'ordre de passage établis, ils se mirent en position, prêts à trancher la nuque de ces pantins faits de bois et de mousse.

Tandis que les autres soldats se préparaient, Charlotte observait du coin Livaï qui semblait chercher la meilleure manière de tenir ses lames. Finalement, il fit tourner l'une d'entre elles vers le bas, tranchant vers l'arrière. La lieutenant fronça les sourcils ; comptait-il les tenir à l'envers ? Elle n'avait encore jamais vu ça mais, reconnaissant les talents de Livaï et sachant qu'il n'était pas du genre à suivre les manières dites conventionnelles, n'intervint pas et le laissa faire à sa guise. Seulement, Faragon ne fut pas de cet avis et il lui sembla bon d'intervenir :

— Hé ! C'est quoi cette façon de tenir ta lame ?

Livaï tourna le regard vers lui sans pour autant bouger.

— Elles ne sont pas faites pour être manipulées comme ça, reprit le capitaine. À moins que tu aies l'intention de clamser de l'autre côté du mur ?

— Si tu m'imitais, tu ne tiendrais pas longtemps, ouais.

— Insolent !

— Tout ce qu'il faut, c'est trancher la nuque des titans, pas vrai ? Je me réserve le droit de le faire à ma manière.

Faragon vit rouge et s'apprêta à protester lorsque Charlotte intervint :

— Nous pouvons toujours voir ce que donne cette méthode, Capitaine. Ne jugeons pas sans savoir.

Celui-ci lança un regard en coin à celle qui le secondait avant de consentir qu'il pouvait bien lui laisser sa chance puisque, même s'il avait maintenu sa décision, Livaï n'en aurait fait qu'à sa tête.

Kurt Gartner s'élança en premier, suivit de Livaï et de Soren Becker. Gartner et Becker étaient des soldats des bataillons depuis quelques semaines. Bien que le premier ne se souciait pas vraiment de son nouveau camarade, trop obnubilé par sa propre réussite, ce n'était pas le cas de Soren qui voyait l'arrivée de Livaï et de ses deux compagnons d'un mauvais œil. Pour lui, ils n'étaient qu'une bande de voyous ; des types louches errant sans aucune connaissance militaire et voulant jouer aux experts.

De plus, pour une raison qui lui était inconnue, la lieutenant Schützen était plus proche du trio de nouveaux soldats qu'elle ne l'était des autres, et cela l'intriguait autant que cela l'irritait... Surtout la proximité qu'elle avait avec ce truand court sur pattes, Livaï qui n'avait même pas de nom. Il avait bien remarqué les regards qu'il lançait à la lieutenant Schützen et s'il comptait l'impressionner, il n'y avait pas moyen qu'il le laisse y parvenir ! 

Alors Soren appuya l'une de ses jambes sur un tronc d'arbre et se propulsa vers lui pour lui faire perdre l'équilibre. En aucun cas il n'aurait pu se laisser doubler par un criminel : il s'était entraîné à en crever pour en arriver là, et il comptait bien avoir de meilleures notes que lui. Son action contraignit Livaï à s'arrêtait un instant en se posant sur un tronc tandis que Becker prenait une longueur d'avance sur lui. Ce n'était peut-être pas très fairplay, mais selon lui, la fin justifiait toujours les moyens.