Chapitre 36: Combat à mort

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Le temps nous parut très long. On ne faisait que somnoler ou parler un peu. Je ne sais pas exactement combien de temps on attendit dans l'obscurité comme ça mais en tout cas, cela dura une éternité. Pour ma part, j'avais hâte de sortir de là. J'avais beaucoup trop de temps pour penser et malgré moi, les images de ma petite sœur me revenait sans cesse en mémoire. Les mêmes questions tournaient en boucle depuis tout à l'heure et je n'arrivais pas à les arrêter. Un puissant mal de crâne m'avait pris d'assaut et j'avais beau réfléchir pour répondre moi-même aux questions, je n'avais pas de solution. Après la fin de cette enquête, je me renseignerais sur l'accident. Je ne savais pas comment cela s'était passé puisqu'à l'époque je n'avais que 10 ans. Ma petite sœur en avait 2. J'avais tellement pleurer que j'avais refusé de savoir ce qui s'était réellement passé. Et depuis, je n'avais toujours pas demander. Je m'en voulais un peu de ne pas en avoir parler à Judy. Ca faisait plusieurs années que je la connaissais et je ne lui avais pas encore tout dit sur moi. Ce n'était pas parce que je ne lui faisais pas confiance mais plutôt parce que c'était trop douloureux pour moi. Même encore aujourd'hui mais la différence était que maintenant elle était au courant et que moi, j'avais appris quelque chose de plus important encore.
«Ce n'était pas un accident... » pensais-je
Si ce n'était pas un accident, alors c'était volontaire. Quelqu'un l'avait provoqué. Il fallait que je trouve qui. Peut-être bien que Judy voudrait bien m'aider aussi. Il faudrait que je lui demande. C'était la moindre des choses après lui avoir cacher quelque chose d'aussi important sur moi. Brusquement, j'eus peur. J'espère qu'elle ne m'en veux pas....Il fallait que je vérifie. Je tourna la tête vers elle. Dans le noir, je remarqua qu'elle dormait contre mon épaule. Elle avait l'air d'être dans un sommeil profond et je n'osais pas la réveiller. Je pense que si elle m'en voulait, elle ne dormirait pas comme ça, pas aussi tranquillement contre moi. Après, je savais qu'elle avait tendance à garder ses pensées pour elle et qu'elle ne voulait pas parler de choses qui fâchent mais quand même. Il faudrait qu'on en parle après. Mais pour l'instant, il fallait que ma migraine passe....

«Réveillez vous ! »
Je sursauta et ouvrit les yeux en vitesse. Le réveil fut si brutal que ma tête se mit à tourner un peu à cause de la fatigue mais aussi de la faim. A part au début de notre mission ; avec Judy nous n'avions pas manger du tout ce qui fait que j'étais dans un état pitoyable. Je n'avais plus du tout de force et visiblement Judy était dans le même état que moi vu le petit gémissement de douleur que j'avais entendu quelques secondes plus tôt. En général, quand elle exprimait clairement sa douleur c'était qu'elle avait des courbatures. Logique puisque en même temps, on avait dormi par terre, la tête contre le mur. Pas très recommandé pour le repos des muscles malheureusement. Les personnes qui étaient entrées dans la salle, nous fit sortir au dehors et une fois dans le couloir, la lumière des néons nous éblouit les yeux. On mit un certain temps avant de s'habituer mais une fois que nos yeux purent voir sans se flouter, on découvrit que nous étions dans une espèce de souterrain. Ca devait être une base secrète sous terre. Ce qui expliquait aussi pourquoi nos recherches n'avaient rien donner pour trouver le repaire de l'Oeil du diable et de la secte. Sans prononcer un mot, les deux prédateurs, un lion et un tigre, nous emmenèrent dans une grande salle avec une estrade immense et plusieurs autres personnes assises dessus. Sans ménagement, ils nous prirent les poignets et nous amenèrent au centre. Les personnes sur les estrades nous regardèrent sans rien dire alors que Judy se faisait menottée. Je vis une cage pas loin et à ce moment là, mon cœur se mit à battre plus fort. Une cage en fer, des estrades, une piste centrale pleine de sables.....J'avais peur de comprendre. Je secoua la tête en signe de résignation avant de parler.
«Qu'est ce que vous faites ? »
Pas de réponse. Le tigre se contenta de me lancer un sourire carnassier. A ce moment-là, je n'eus pas d'autre choix que de recommencer.
«Qu'est ce que vous faites bordel !!? » m'énervais je en grognant
Je n'avais pas prévu que mon ton soit aussi violent, ni que la réaction de mon ennemi soit aussi rapide. Il me décocha un gros coup de patte et me griffa la joue jusqu'à l'oeil. Je vola littéralement sur quelques mètres avant de me redresser en grognant de douleur alors que tous riaient de moi. La colère commençait à monter mais ce fut encore pire quand je vis que le lion avait attraper Judy et l'avait jeté dans la cage en claquant la porte.
«Nick ça va ?! »
Je ne répondis pas tout de suite, me tenant la joue et l'oeil, mal en point. Ca sentait le sang  à plein nez et c'était le mien. Putain de merde....Doucement, je décolla ma main et la découvrit, pleine de sang. Après vérification, je remarquais que j'avais encore mon œil et qu'il n'était pas touché. Alléluia. Tout en grognant de rage, je me releva et lança un regard noir à nos ennemis, toujours en train de ricaner.
«Bande de gros cons... » insultais-je en me relevant
Je me contenais à peine en fait parce que j'avais juste envie de les frapper et de les faire taire. Bande d'enfoirés.
Après encore quelques secondes de ricanement insupportable, ils s'arrêtèrent et le lion se tourna vers la foule devant nous.
«Bien vous savez tous ce qui va se passer maintenant ! »
«OUAIS !!!! » cria l'assemblée entière en brandissant le poing d'un air hystérique
Le lion se tourna vers nous et nous pointa du doigt.
«Voici les deux lieutenants de police qui nous poursuivent depuis un temps déjà. Je suppose qu'ils ne sont pas très doués vu qu'ils se sont fait capturés comme des merdes.... »
A ces mots, la foule nous hua et moi j'eus envie de leur faire un doigt d'honneur mais si je le faisais, je perdrais sans doute mon œil pour de bon cette fois. Je me contins à grand peine et jeta un regard vers Judy. Elle avait les larmes aux yeux. Elle devait être aussi dépitée et fatiguée que moi. Je devais avouer que là, on avait bien foirer mais peut-être que ce n'était pas perdu. Il fallait juste qu'on trouve une solution. Un plan de secours.
«Quoi qu'il en soit, ils sont là pour notre jeu. Vous connaissez les règles ? »
«Ils gagnent, ils restent, ils perdent, ils meurent ! » hurla la foule
Avais-je bien entendu ??? Cette annonce me fit froid dans le dos car ça voulait dire que c'était moi qui allait me battre. Et devant Judy en plus....Fait chier...Tout reposait sur mes épaules alors....
«Parfait ! Mais il y a une petite modification à la règle... » fit-il en tournant la tête vers moi
Il me fixa droit dans les yeux et déclara froidement «Si le renard perds, il nous rejoint et la petite lapine sera le dîner du soir.... »
Rien que cette phrase me fit l'effet d'une douche froide. Une violente nausée me prit d'assaut et je dû me contrôler au maximum pour ne pas vomir le peu de nourriture que j'avais dans l'estomac. C'était encore pire que ce je pensais. Si je perdais, alors je serais seul ici et Judy....je ne voulais même pas y penser. Des images affreuses me venaient à l'esprit mais je ne voulais surtout pas y penser. C'était beaucoup trop horrible....
Les nausées estompées, je me tourna vers eux et lança.
«Si on gagne, vous nous laissez rester ici tous les deux ? »
Ma question avait semé le trouble dans l'assemblée. Je n'étais pas idiot. Jamais ils ne nous laisseraient partir, alors je devais trouver autre chose. On devait rester ici, en vie, le temps que le ZPD trouve un moyen d'intervenir. Ils avaient sans doute attraper le loup noir et ça devait pour être ça que l'on s'était fait prendre dans l'entrepôt. Ils n'auraient aucun mal à le faire parler car en fait, en envoyant le message quelques heures plus tôt, on avait rappelé qu'une taupe se trouvait dans le commissariat. Tous ce qu'ils avaient à faire, était d'attendre que la taupe se crame toute seule et après, ils n'auront plus qu'à faire pression sur lui pour qu'il parle.
On devait juste tenir et moi je devais gagner. Encore fallait il qu'ils acceptent. Plusieurs minutes étaient passées après ma question et pour l'instant, je les entendais murmurer à quelques mètres de moi, en me fixant. J'espérais vraiment qu'ils disent oui. Plus le temps passait, plus je flippais. Il le fallait, il le fallait. Mon cœur battait super vite et j'avais les membres qui tremblaient à cause de la tension. Je ne saurais sans doute pas dans cet état si j'avais le ventre plein et si j'étais reposé. Cependant, après ce qu'ils venaient de dire sur Judy, j'en avais l'estomac retourné. Rien que de penser à ça me donnait la nausée à nouveau. Je faisais tout pour me concentrer sur autre chose, à savoir ma Carotte, qui, depuis sa cage, me fixait, apeurée. Elle n'avait plus aucune retenue et moi non plus. Sans arme, ni rien, on était démunis. Et nos sentiments à présent, nous nouaient. J'avais la boule au ventre et l'envie de la serrer dans mes bras. C'est là que je le voyais le revers. Celui que j'avais essayer de retarder le plus possible. Ce que je ne voulais surtout pas qu'il arrive à Judy, arrivait. Elle était en danger dans un repaire de prédateur, et le seul qui pouvait l'en sortir mais aussi être responsable de sa mort, c'était moi. Tout reposait sur moi....Je n'avais pas le choix.
«C'est d'accord. Marché conclu. » répondit le lion
Très bien. Connaissant les combats de rue, je savais qu'ils allaient me faire affronter quelqu'un de mon espèce. La première règle dans ces combats était qu'il ne fallait pas faire de combat inter espèce sinon c'était inégal. Au moins, l'avantage de combattre contre un renard, c'était que je pouvais penser comme lui. Je pouvais le battre si j'utilisais toutes mes capacités. Le désavantage là-dedans, était que Judy allait assister à la scène et ça me faisait encore flipper. Si je me contrôlais, je perdrais sûrement. Si j'y allais à fond....je perdrais sûrement Judy. Et je ne voulais pas....Le dilemme en tête, je me craqua les poings et le cou alors qu'entrait dans la salle, un autre renard. Ce dernier était plus grand que moi, l'air menaçant et surtout, il était très musclé. J'aurais du mal à l'avoir même si j'avais quand même réussi à prendre du muscle depuis le temps. Il fallait que je joue plus sur la ruse et la vitesse que ma force. Si j'arrivais à suffisamment le fatiguer alors ça marcherait peut-être. Je me mis en position de combat et compta dans ma tête alors que la sonnerie retentissaient, signalant le décompte. 10 coups allaient résonner et après ça serait le début du combat.
«10 !!! 9 !!!!! 8 !!!!! 7 !!!!! » hurla la foule
Le temps s'arrêta. L'air devint oppressant. Mon cœur se mit à battre plus fort alors que je me positionnais sur mes pattes arrières, m'appuyant sur le sable froid et humide
«6....5 ….4.... » comptais-je silencieusement
Je sortis mes griffes dans un cliquètement, et retroussa mes babines sur mes crocs. Tous mes sens se mettaient en alerte et mon échine s'ébouriffa. Le tension était bien présente.
«3.....2.....1.... » terminais-je d'une même voix avec Judy qui me hurla
«Va y Nick !!!!!! »
J'avais jamais  entendu ce ton là dans sa bouche mais ça me donna suffisamment de courage pour m'élancer au moment même où le gong retentissait. Le combat commençait.

L'autre renard fit de même, s'apprêtant à me balancer un crochet du gauche mais je l'évita passant sans mal sous son bras pour lui décocher un coup du droit par le bas, lui remontant la mâchoire. Je sentis une odeur de sang alors que je redescendais mon poing et que je me jetais sur le côté, évitant son coup de pied. Je glissa sur le sable et me prit appui sur mes mains, les jambes pliées, proches du sol. En fonçant comme ça, je pouvais l'avoir par en dessous. Une fois au sol, je pourrais facilement l'avoir. Il grogna un instant et passa la langue sur sa plaie à la lèvre qui saignait à cause de mon coup et de ses dents qui étaient rentrées dans la chair. Je souris, fier de moi et me craqua à nouveau les poings, lui faisant signe de venir. Sans une ni deux, il se jeta sur moi et comme prévu, je me faufila, passant sous ses jambes, me releva et lui donna un coup de pied dans le dos. Il tomba violemment au sol, s'éclatant le menton par terre. Alors que la foule hurlait et huait, de mon côté, je restais concentré. Je m'éloigna un peu et repris une position d'attaque alors que l'autre se relevait, visiblement très énervé. Il se tourna vers moi et courut vers moi, portant un coup du gauche. Je l'évita de justesse celui là mais je ne vis pas le prochain coup venir si bien que je me le pris de plein fouet. Le coup de poing m'envoya au tapis et j'eus du mal à me relever car il enchaînait les coups. Je l'avais provoqué et maintenant, il était furax. Fait chier !
Je me prenais des tonnes de coups de pied et de poings sur le dos et je n'arrivais pas à me relever. Ca craignait un maximum, si il continuait, je serais mort en moins de deux. Il fallait que j'arrive à me dégager. Alors que j'essayais de ramper, je me pris un méchant coup de patte dans le bras, m'ouvrant par le même coup l'épaule.
«NICK !!!! »
J'entendis la voix de Judy m'appeler mais je ne pouvais pas bouger. Malgré moi, je n'étais pas au maximum de mes capacités et mon combat n'en menait pas large. J'avais tellement peur du regard de Judy après....C'était complètement idiot mais je n'y arrivais pas. Mon adversaire me laissa un petit instant de répit , voyant que j'étais au sol depuis plusieurs secondes. J'avais la mâchoire, le nez en sang et le bras aussi. J'avais mal partout, surtout aux côtes. J'étais vraiment mal en point et je n'arrivais pas  à me relever.
«Allez lève toi le flic.... » commenta mon adversaire en se craquant les poings
Autour de nous, la foule hurlait encore et toujours et j'entendais aussi quelques insultes mais le pire était les pleurs. Elles me parvinrent et j'eus immédiatement les oreilles basses. Je tourna la tête vers la cage et vit ma carotte, en train de pleurer à chaudes larmes. Elle secouait la cage comme une forcenée pour me faire réagir. Je n'avais pas vu mais le renard avait levé la patte, me menaçant. Il voulait m'achever. Je n'avais pas le choix. Il fallait que j'agisse mais je ne devais pas y aller à moitié, il fallait que je le fasse à fond là. Le temps autour de moi parut s'arrêter et les secondes durèrent une éternité de mon point de vue quand je me décida enfin à prononcer du bout des lèvres.
«Oublie pas que c'est moi.... »
Elle m'entendit très bien et elle hocha la tête, rassurée. C'est ce moment que choisi mon ennemi pour descendre la patte vers moi, toutes griffes dehors, s'apprêtant à m'éventrer mais je me déporta sur le côté. Je retira la chemise déchirée et la jeta sur le côté, me tenant à quatre pattes. Si je voulais l'avoir, je n'avais pas le choix. Mon adversaire fit la moue en m'observant avant de se mettre à rire.
«C'est quoi ça ? Tu retournes à la préhistoire ? »
«Non....je défends juste ma proie à moi.... » lançais je avant de courir vers lui cherchant une faille.
De cette manière, au sol, je pouvais l'atteindre aux jambes. J'attendais juste la bonne occasion. Je me mis à tourner autour de lui aussi vite que je pouvais et bientôt, il fut très vite perdu et j'en profita pour lui griffer entièrement la jambe droite lui arrachant un cri de douleur tandis que son sang coulait.
Je l'avais eu mais je ne devais pas ralentir. Il tenta de me balancer un coup de poing sur le crâne mais je l'esquiva sans mal et lui attrapa le poignet, lui griffant tout le bras. Deuxième cri de douleur et un regard empli de rage dans ma direction. Ca ne m'énervait même pas. J'étais bien trop occupé à planifier sa mort. Un éclair meurtrier dans le regard, je lui replia le bras dans le dos avant de lui filer un coup de tête. Il tomba au sol sur le dos, se relevant aussi vite que je pouvais mais pas de bol pour lui, je lui fila un coup de pied retourné dans la tronche ce qui lui cassa la mâchoire. Il n'eut même plus la force de se relever. Bien fait connard.
«T'es un sauvage toi.... »
«Dit celui qui bouffe des proies et qui vends leurs peaux ensuite hein ? » commentais-je en ricanant méchamment
Il ne répondit pas, se contenant simplement de se relever avant de cracher du sang par terre.
«Tu crois me fais peur petit bourgeois ? T'es minable avec ton petit air meurtrier.....Tu gagneras pas.... »
«Ah ouais ? » répondis -je en faisant cliqueter mes griffes «On parie ? »
La provocation marchait bien parce que là, il avait l'air encore plus énervé.
«Va y attaque.... » me lança-t-il
Fallait pas me le dire deux fois. Je m'élança encore une fois, lui assénant coup sur coup, mettant en pratique mon entraînement d'art martiaux à l'académie et ma pratique de combat de rue. Je lui décolla une droite et une gauche dans la tronche, lui décalant encore plus la mâchoire et lui arrachant plus grognements de douleur. Je lui asséna aussi un coup de pied dans le thorax ce qui le fit reculer. Il voulut m'envoyer un coup de pied dans la tronche mais j'esquiva sans mal avant de passer derrière lui, profitant de son tour pour sauter sur son dos et serrer son cou de mes bras.
«Je vais te tuer.... » grogna-t-il avant de m'attraper par la peau du dos et de me faire une prise de karaté
Mon dos heurta le sol avec violence mais alors qu'il me tenait toujours, j'ouvris la bouche et la referma sur son bras. Je sentis mes crocs transpercer sa peau et le sang couler mais je m'en fichais. Il toucherait pas à Judy moi vivant ! Il hurla de douleur avant que je le lâche. Je cracha du sang sur le côté et m'essuya le museau de l'avant bras, le regarda en souriant.
«Tu va jamais réussir à me tuer et tu sais pourquoi ?? » demandais-je en m'avançant vers lui, la patte prête à l'emploi, les griffes sorties
«Parce que moi j'ai une force supplémentaire avec moi. Et elle s'appelle Judy Hopps. »
A ces mots, il fonça vers moi en hurlant de rage, perdant complètement les pédales. Il voulut m'attraper mais je passa sous son bras. Dans un souci de défense, il replia les bras sur son torse et para tous mes coups mais je ne perdis pas en vitesse. Fatigué, blessé, j'avais toujours une forte dose d'adrénaline amenée par l'encouragement de Judy et je ne diminuais pas. J'attendais l'occasion parfaite pour lui foncer dessus. Et elle se présenta soudain à moi. Je la vis. La faille...Dans sa position de défense, son bras n'était pas suffisamment soudé à son torse, il fallait juste que je le fasse bouger. Réfléchissant à toute vitesse, je trouva aussitôt un moyen, me postant bien en évidence. Il n'eut pas d'autre choix que de déplier son bras pour me lancer un coup, je l'évita sans mal, passa sous son bras et attendit que l'autre arrive, ce qu'il ne tarda pas à faire. De même, je l'évita et sauta sur lui, ouvrant la mâchoire en grand, plus déterminé que jamais. Bingo...Bye bye du con. Et clac !!! Je lui arracha la jugulaire de mes crocs. La nausée était toujours là avec ce goût affreux dans la bouche mais je ne montra rien me contenant de cracher tandis que le corps tombait au sol, se vidant complètement de son sang. Personne ne disait rien....Ils étaient tous muets. J'avais sans doute tuer le meilleur de leur challenger. Tant mieux. Allez prenez ça dans les dents bande de salopards.
«J'ai gagné. Maintenant vous allez libérer Judy. » déclarais-je en faisant cliqueter mes griffes d'un air menaçant
L'un d'eux, obéit tout de suite et alla à la cage afin de l'ouvrir. Judy en sortit, les jambes tremblantes et méfiante avant de courir vers moi. Elle se jeta à mon cou et je la réceptionna, la serrant aussi fort que je pouvais. Elle avait eu peur je le sentais mais je comprenais à présent que ça avait été pour moi qu'elle avait eut peur. J'avais enfin compris.
«Ca va ? » demande-t-elle la voix  tremblante
«Dès qu'on rentre, je me fais un bain de bouche... » déclarais-je en réprimant un haut le cœur à cause du sang et des bouts de chair qui étaient encore entre mes dents
Il ne fallait surtout pas que j'y pense où j'allais vraiment lui vomir dessus. J'entendis un petit rire et ça me rassura pour de bon. Au moins, je l'avais fait rire un peu. Je la relâcha, ne disant plus rien avant de finalement regarder autour de moi. La foule sur les estrades avait disparue et ne restait plus que le tigre, le lion, un guépard et le corps de mon adversaire.
«On va vous conduire à votre cellule. »
«Très bien. »
Je ne dis rien de plus et me contenta de les suivre, m'appuyant sur Judy. On allait sortir de la salle quand soudain, un grand bang suivit d'un cri qui retentit dans le couloir.
«ZPD !!!! »
Aussitôt, je lâcha un petit sourire alors que les trois prédateurs nous regardaient médusés.
«Pas si nuls que ça les flics hein ? » lança ma lapine en ricanant
Alors que les pas et les agents se rapprochaient, ils prirent la fuite, nous laissant là. Moi de mon côté, je ne fis même plus attention au reste et m'effondra sur le sol. Ce fut immédiatement le trou noir...

Zootopie: L'amour malgré tout Where stories live. Discover now