Zootopie: L'amour malgré tout

Chapitre 27: J'ai besoin de toi

Pdv Judy

Je m'étais réveillée dans mon lit chez moi, mes frères m'entourant sur le lit. Je ne savais pas ce qui se passait, j'étais perdue. Comment pouvais-je me retrouver là alors que je m'étais endormie chez Nick ? Il y avait un problème là ce n'était pas possible. Mes frères se réveillèrent aussi en m'entendant gigoter mais je ne soucia pas d'eux et prit mon téléphone pour envoyer un message à Nick.

Pourquoi tu m'a ramenée chez moi ? Il y a un problème ?

Je ne savais pas pourquoi mais je sentais quelque chose n'allait pas et ça m'inquiétait énormément. Je trépignais d'impatience devant mon téléphone, le cœur qui accélérait dangereusement. En général il répondait vite et là, pas de réponse. Merde. Pour tenter de me calmer, je partis prendre une douche puis revint vers mes frères. Ils avaient préparer un gros repas et étaient en train de parler avec mes parents pour les rassurer.
«Ca va maman, Judy et nous on est ni blessés, ni rien alors calme toi. » fit Scott en montrant tout le monde même Judy qui arrivait dans la cuisine
«Oui mais j'ai eu peur quand même. »
«On le sait très bien mais t'en fais pas. On rentre tout à l'heure par le prochain train. » répondit le troisième qui s'appelait Théo
«Très bien ! Appelez moi quand vous serez dans le train s'il vous plaît. »
«Oui maman ! » répondirent les trois frères en même temps
«Maman on te laisse on va manger. » rajouta Dylan par la suite  en coupant le téléphone
Judy s'asseya à la table en silence et Scott lui servit son assiette mais la lapine n'avait pas l'air d'avoir faim. Elle regardait le contenu de son assiette en silence, tendant les oreilles afin d'entendre le vibreur de son téléphone. Mais plus les minutes passaient ; plus Judy s'inquiétait et plus le temps passait, plus Judy se confortait dans son idée. Et si c'était ce qu'elle avait dit hier qui lui avait fait peur ? Et si jamais il ne voulait plus lui parler et qu'il voulait s'éloigner ? Judy eut soudain, une énorme bouffée de chaleur et elle se sentit tourner de l'oeil tout à coup. Elle tomba de sa chaise, renversant son assiette au passage.
«Judy ? »
Scott se précipita sur elle, l'aidant à se relever.
«Ca va ? »
La lapine hocha la tête, tenant sa poitrine.
«Oui...euh...ça va. Je peux avoir un verre d'eau s'il te plaît ? »
Dylan qui était le plus proche d'elle, lui tendit son verre et Judy le but d'une traite. L'eau froide coula dans sa gorge et rafraîchit immédiatement l'endroit d'où venait la brûlure.
Judy respira lentement avant de se lever pour se diriger vers son téléphone. Elle le prit, les pattes tremblantes et le déverouilla pour composer un nouveau message.

Je t'en prie, dis-moi ce qui se passe...si c'est à cause de ce que j'ai dit  hier, je suis désolée, je ne voulais pas te dire ça si vite et comme ça....Je t'en prie réponds moi Nick.

Enfin, une minute à peine plus tard, elle reçut un message qui lui fendit le cœur.

Laisse moi tranquille. Ne me parle plus, ne vient pas me voir. Je ne veux plus avoir quoi que ce soit à faire avec toi.

Judy laissa son téléphone tombé au sol, immobile. Elle ne bougeait plus alors que son monde semblait s'écrouler autour d'elle. Ses frères, inquiets, cherchèrent à l'interpeller mais la lapine ne répondait pas. Elle eut l'impression que son cœur allait exploser tellement elle avait mal. Cette sensation...la dernière fois qu'elle l'avait ressenti c'était pendant cette affreuse conférence de presse, après la dispute avec Nick. Elle l'avait perdu encore...et encore une fois c'était de sa faute. Elle avait dû lui faire peur à parler de ses sentiments hier. Et puisqu'il ne l'aimait pas, il s'éloignait d'elle pour oublier, pensant que leur amitié était gâchée. Mais elle ne le laisserait pas penser ça, jamais. Judy reprit immédiatement ses esprits, prit son sac et ses clés de voiture avant de laisser ses frères en plan dans l'appartement en lançant «Je vous laisse. Prenez le train et rentrez, j'ai une course à faire moi. »
Puis, sans attendre leur réponse, elle sortit en courant dans la rue, se mit au volant et démarra en trombe. Elle fonça littéralement vers l'appartement de Nick, se gara à la volée avant de monter les marches quatre à quatre. Une fois devant la porte, elle sonna mais pas de réponse. Elle sonna encore une fois, toujours pas de réponse mais grâce à ses oreilles, Judy pouvait très nettement entendre un léger bruit de déplacement dans l'appartement.
«Nick ! Ouvre je sais que tu es là ! Je ne partirais pas avant qu'on en ait parler ! »
Pas de réponse encore une fois.
«Nick ouvre s'il te plaît ! »
Toujours rien. Judy commençait très clairement à s'énerver.
«Nick crétin tu as intérêt à ouvrir parce que je te jure que sinon je défonce la porte ! »
«Je t'ai déjà dit que je ne voulais plus te parler ni te voir ! »
Judy eut un choc devant le ton froid et dur de son renard mais elle y sentait aussi un tremblement dans la voix.
«Pourquoi ?? Qu'est-ce que je t'ai fais ??? »
«Je t'ai dit de partir Judy ! »
«Non jamais ! »
«Pars ! »
«Pourquoi?!!! Bon sang Nick, c'est à cause de ce que je t'ai dit ?! »
«Tu veux vraiment savoir ?? Oui c'est à cause de ça ! Tu as tout gâcher alors fiche moi la paix ! »
Cette fois Judy put clairement distinguer les larmes qui roulaient sur les joues du renard. Elle entendait de puissants sanglots et ça lui faisait mal. Elle aussi pleurait à présent...et ne s'arrêta pas sur le chemin de retour. Tout le long elle fut en pilote automatique, pleurant et frappant le volant devant elle. Elle se gara sur le parking, monta dans son appartement, claqua la porte et s'effondra sur son lit en hurlant toutes les larmes de son corps.

De son côté, Nick  n'en menait pas large non plus. Le renard était resté assis contre la porte comme à 15H quand il avait ramener Judy. Il était complètement anéanti et lui aussi pleurait. Il avait dû lui mentir, et hausser le ton sur elle pour qu'elle parte et ça, ça lui avait fait beaucoup de mal, surtout quand il l'avait entendu pleurer. Il avait faillit craquer et la tentation de la rejoindre pour rester auprès d'elle et tout lui avouer était toujours là malgré tout. A cause de lui elle était mal en point, mais il espérait que ça se réglerait bientôt. Elle s'en remettra, il en était à peu près sûr mais lui, il ne savait pas combien de temps il pourrait tenir dans cette situation. A peine deux heures étaient passées depuis qu'il l'avait ramené chez elle et il avait l'impression qu'une éternité s'était passée. Mais il en était pas encore au bout de ses peines. Pour tenir, il n'avait pas le choix, il devait faire autre chose. Une chose qu'il redoutait profondément.

Le lendemain....
«Quoi ?...mais...chef je ne comprends pas.. »
Judy était venu au poste pour porter plainte et raconter tout ce qu'elle avait vu sur le cargo. Puis elle avait demandé des nouvelles de Nick, et ses collègues lui avaient répondu qu'il était venu ce matin voir le chef Bogo. Judy s'était encore plus inquiétée et avait été voir son supérieur dans son bureau. Le buffle l'avait vu entrée et lui avait fait signe de s'asseoir.
«Je dois vous parler Hopps... » avait-il dit l'air grave
Judy s'était assise, les jambes tremblantes et le chef l'avait regarder tristement avant de lancer un papier sur la table. La lapine, l'avait prit, comprenant qu'elle devait le lire et lorsqu'elle avait lu les mots, elle était restée silencieuse pendant un long moment, n'y croyant pas. Puis elle avait enfin parler mais c'était pour sortir des mots incohérents à cause du chagrin et de la déception qui montaient en elle.
«Je suis désolée Hopps. »
«Mais...mais...pourquoi a-t-il fait ça ?  Il n'a pas les idées claires chef vous devez me croire, annulez ça je vous en prie ! » s'emporta Judy en tapant sur la table
«Je suis désolée Hopps mais je ne peux pas forcer un officier à rester. S'il a décidé de partir, je ne peux rien faire.... »
«Il a forcément une solution chef ! »
Judy refusait de le laisser partir, c'était impossible et ça Bogo le voyait bien. Alors le buffle soupira avant de se lever.
«Cela reste entre nous Hopps mais il y a quelque chose que je peux faire. »
Judy attendait la suite, le regard pétillant de larmes et d'espoir.
«J'ai accepté sa lettre de démission à contrecœur ce qui fait que je ne l'ai pas encore envoyé à la préfecture de police. »
Il regarda Judy droit dans les yeux et tendit un stylo.
«Voilà ce que je vous propose Hopps. Je lui laisse deux mois de congé pour qu'il se remette et change d'avis. Après ça j'enverrais la lettre de démission définitivement même si je suis contre car je n'aurais pas le choix. Légalement parlant, en cas de retour à la décision, on a le droit de laisser un peu de temps à la personne pour se décider si ça ne dépasse pas 3 ou 4 mois. »
Judy hocha la tête. Bon au moins, elle pouvait encore le convaincre. Mais pour ça, il fallait qu'il réponde déjà....Dégoûtée et choquée, Judy écouta à peine la suite.
«Il me faut aussi une attestation sur l'honneur pour l'agent Wilde afin que vous affirmiez qu'il est dans une mauvaise période. Cela me permettra de l'aider si jamais il fait des bêtises. »
«Oui chef... »
Judy prit le stylo et écrivit si vite qu'elle en avait mal aux mains après coup. Puis elle descendit, et toujours le regard vide, sortit du bureau.
«Hopps ! »
Judy se retourna devant la voix tonitruante du buffle. Il la fixait depuis sa porte de bureau.
«Gardez un œil sur lui et surtout, prévenez moi en cas de besoin. Vous reprenez le service dans deux jours. »
Judy répondit un petit « oui chef » avant de partir et de sortir du commissariat, ayant en tête que les deux dernières journées de congé seraient un enfer.

La mine basse, Judy rentra chez elle et s'effondra sur son lit. Ce qu'elle ressentait ? Un mélange de tristesse, de colère, de nostalgie, de rage, et de mal être. Elle n'avait plus de larmes pour pleurer et ses yeux lui piquaient atrocement. Elle ne comprenait toujours pas ce qui Nick lui reprochait, elle ne comprenait pas pourquoi il voulait couper contact avec elle...Ça ne lui ressemblait pas, c'est pourquoi elle allait tout faire pour le ramener. Judy ne pleurerait plus au contraire, elle allait se battre pour lui. Et pour commencer, elle allait sortir d'ici. La lapine reprit son courage à deux mains, se leva d'un air déterminé et fonça chez une agence immobilière. La première chose à faire selon elle ? Remettre de l'ordre dans sa vie et surtout, se barrer de la demeure du Grand pangolin pour avoir son chez elle. Une fois que cela irait mieux, elle pourrait se concentrer sur Nick et sur la mission de le faire revenir. Car oui, pour elle, il était évident qu'il allait revenir. Il le fallait. Il fallait qu'il revienne dans sa vie. Car elle voulait passer sa vie avec lui.
«J'ai besoin de toi... » murmura-t-elle à voix haute en jetant un regard à la photo d'elle et lui sur son téléphone.