37- Sentence.

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Le sable de l'arène était imprégné de sang. Il collait à leurs chaussures comme de la boue mais aucune des personnes présente ne semblait dérangée. L'odeur de sang et de mort imprégnait l'air jusqu'au plus haut des tribunes. Depuis leur espace, les Uchiha, mort et vifs, ainsi que le reste des observateurs attendaient la suite des évènements.

Haru invoqua un établi couvert d'armes en tout genre, mais surtout une roue couverte d'entailles. Il sangla solidement Danzô à la planche et activa le sceau qui le retiendrais. Il arracha le bandeau qui couvrait son œil droit brusquement en invitant ses amis et camarades à s'approcher. En voyant le fameux Sharingan volé a son mari, Sony s'approcha et lui arracha l'œil sans ciller, avec un sourire sadique.

Ça c'est à moi.

Le cri de douleur que ça arracha au vieil homme donna un frisson de satisfaction à Shisui. Ce qui n'échappa pas à Kagami.

Oh ! Ça fait mal ? S'inquiéta faussement Sony en mimant la surprise.

Elle ricana et rangea l'œil dans sa poche. Kagami et ses cousins regardaient la scène sous le choc. Ils savaient tous que leurs parents étaient des ninjas brillants, mais jamais ils n'auraient pu imaginer le degré de froideur et d'inhumanité que ceux-ci pouvaient atteindre. Particulièrement leurs mères qu'ils avaient toujours connues rassurantes et chaleureuses.

Papa. C'est vraiment Maman sous le masque ? Demanda Ryo d'une petite voix.

Itachi ne répondit pas mais vit son épouse, les cheveux couverts de sang, le masque solidement attaché, une arme dans une main et un senbon dans l'autre. Il savait que c'était le dernier démon qu'il lui restait à exorciser. Le dernier pour qu'enfin elle soit libre de son passé.

Oui.

Elle est forte. Dit Izumi.

Plus que tu ne le crois. Répondit-il en posant sa main sur l'épaule de son petit dernier.

Dans l'arène, Haru avait proposé un concours de lancer. Il fallait punir leurs deux bourreaux et la sentence devrait être votée à l'unanimité. Tous hochèrent la tête à cette idée. La cible étant Danzo.

Haru se retourna pour les regarder. Tous habillés comme ils le souhaitaient. Chacun selon leur envie. Plus d'uniforme, mais juste des femmes et des hommes libres. Il esquissa un sourire maléfique et soulagé. Enfin ce serait fini. Depuis la mort de Danzo, il avait transformé leur club de strip-tease et maison close en bar et boite de nuit, mais surtout, c'était devenu le refuge des Enfants de l'Ombre.

Il avait pris soin de chacune de ces filles et garçons. Accompagné quelque unes lors de leur dernier moment. Elles étaient huit à s'être donné la mort en s'empoisonnant. Il leur avait tenu la main alors qu'elles s'endormaient pour la dernière fois. Voir ses filles et ses amis refaire leurs vies, être parrain des enfants de ses meilleures amies et sœurs de cœur était parmi ses plus grandes fiertés. Il sentait le fardeau si lourd de leur histoire peser sur ses épaules. Mais à partir d'aujourd'hui, il serait un peu plus facile à porter.

Hana, Kimiko, Harue, Toya, Rina, Sae, Nariko, Kome. Je vous l'avais promis. Murmura-t-il.

Il sourit doucement puis lus largement en regardant les filles s'extasier sur l'établi couvert d'armes de jet. Devant les massues à pointes et les autres armes des plus classiques aux plus conventionnelles.

On aurait dit une bande d'amies devant le rayon soldé ou face à la vitrine d'une pâtisserie. Mais elles étaient là pour choisir l'arme qu'elles lanceraient pour exécuter à petit feu leur ancien chef et maitre.

La fratrie MauditeWhere stories live. Discover now