Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]

Chapitre 30 - Sauvetage

Après un long moment d'absence, je reprends la publication de cette fanfiction. Eh oui, vous aurez remarqué qu'elle était surtout publiée pendant les vacances x). J'ai plus de temps, c'est pour cela !

Enfin bon, j'espère que vous serez heureux de ce nouveau chapitre ^^.

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Année 1860 du Troisième Âge, le Chemin des elfes

- Je pense que nous serons arrivés d'ici demain prince Legolas, déclara Taedol en laissant son cheval avancer calmement sur le chemin qu'ils arpentaient.

Legolas ne répondit rien et se contenta d'hocher la tête pour signifier qu'il avait compris. Le garde, qui se trouvait derrière lui, tourna sa tête en direction d'Ardel qui soupira silencieusement. Depuis la terrible bataille de Dol Guldur, Legolas n'était plus le même. Tout le monde l'avait vu. Le prince joyeux et aimé de tous s'était évanoui dans l'ombre de l'ellon qui se trouvait devant eux. Il lui restait une prestance froide et implacable, des yeux aussi durs que ceux de son père qui perçaient chaque personne qu'il regardait, un silence quasiment perpétuel et une voix tranchante et acerbe. Même les gardes qui étaient habitués à passer des heures entières avec lui ne le reconnaissaient plus. L'elfe aux cheveux platines était devenu insaisissable et incompréhensible ainsi que légèrement hautain et impulsif.

Le changement en avait ébranlé plus d'un mais tous le comprenait. En une journée, il avait perdu des centaines de ses semblables et sa mère, la défunte reine Evranï, qui avait été pleurée par l'ensemble des elfes d'Arda. Legolas, Taedol et Ardel avaient été les seuls à revenir vivants de cette effroyable bataille. Ce sont les deux gardes qui racontèrent comment Astíriel les avait sauvés de leur fin. L'histoire avait fait le tour des gardes qui connaissaient l'elleth puis, s'était propagée jusqu'au peuple. Cependant, ils ne la connaissaient pas autrement que par la désignation « l'elleth en pantalon ». C'est pour cela qu'elle s'était retrouvée nommée comme « la Vaillante ». Personne ne savait qu'elle était son prénom et, à la demande du prince, personne n'en parla. La rumeur prit donc de l'ampleur parmi le peuple et l'histoire de la bataille de Dol Guldur fut chuchotée à tous les coins du palais et au-delà pendant les sept derniers centenaires.

Pourtant, les elfes ne savaient pas pourquoi Legolas avait une autre raison d'être infiniment triste... Taedol, Ardel et Thranduil, bien qu'il souhaite se voiler la face, étaient au courant. Ils connaissaient les liens étroits et invisibles que le prince et Astíriel entretenaient. Ce jour-là, il avait perdu bien plus que sa mère. Il avait perdu la personne que son cœur aimait et que tous appelait « la Vaillante ». Voici la cause du chagrin incommensurable qui le rongeait et l'avait changé. Il était mort avec elle.

Alors que l'ellon aux yeux gris était perdu dans ses pensées, un bruissement passa dans le sous-bois. Les trois arcs se tendirent simultanément en direction des différents bruits qui venaient de part et d'autres du chemin. Leurs chevaux s'étaient arrêtés et leurs oreilles pivotaient dans plusieurs directions afin d'essayer de déterminer la provenance du bruit.

- Sen doeg, noston thû (Ce sont des orcs, je sens leur puanteur), siffla Legolas en visant les fourrés qui les entouraient.

Soudain, un mouvement plus grand que les autres attira son attention et il lâcha sa flèche qui alla se ficher dans la tête d'un de leur ennemi qui approchait. Il tomba raide mort, à moitié sur la terre battue du sentier. Une clameur gutturale résonna dans les environs et une quinzaine d'orcs à la peau noire se précipita sur eux.

- Ce sont des Uruk hai ! s'exclama Ardel en tuant l'un d'eux.

Cependant, ils arrivèrent bien trop près et les elfes durent descendre de leurs montres pour se battre au corps à corps. Les chevaux, apeurés, commencèrent à s'enfuir au galop. Malheureusement, celui d'Ardel passa devant la hache affutée d'un orc qui le trancha en deux d'un seul mouvement. Un hennissement désespéré échappa à l'animal avant qu'il ne meure sous le choc. L'affrontement s'engagea et les trois compagnons dégainèrent leurs épées pour tenter de se sortir d'affaire. Le métal dansait furieusement et les parades s'enchainaient.