Chapitre 1 - Trésors cachés

3.9K 252 62
                                    

Salut, salut ! Alors voilà le premier chapitre ! J'espère que cette suite vous plaira. Alors je préviens, les deux premiers chapitres pourront peut-être vous paraître un peu longs MAIS bientôt l'action arrivera. Le problème c'est que j'aime détailler les paysages, les sentiments et les pensées des personnages (surtout d'Astíriel) et donc le récit est rallongé. En plus, je ne fais pas des chapitres de plus de 3 000 mots car avant j'en faisais des de 5 000 et beaucoup de lecteurs décrochaient. Alors voilà, je m'adapte.

    ---o0o---    

Année 978 du Troisième Age, Bree.

Elle enterrait son père sous la pluie. Elle avait décidé d'attendre le lendemain pour commencer. Elle n'aurait pas été en état de le faire la veille juste après avoir vu les derniers instants de l'Homme, elle n'aurait pas pu s'y résoudre. Alors, elle le faisait maintenant même si son état n'était pas meilleur. Elle devait le faire, elle devait offrir une tombe digne de ce nom à Fréa et elle ne pouvait pas laisser son enveloppe charnelle dans la maison allongée dans un lit.

Elle avait débuté il y a plusieurs heures mais le trou ne semblait pas s'agrandir alors elle donnait des coups de pelle rageurs dans le sol pour exprimer son désespoir. L'eau infiltrée dans le sol lui facilitait la tâche en rendant la terre meuble mais la compliquait en créant une marre au fond du trou qui noyait ses chaussures. Elle donna un coup de pelle plus fort que les autres.

Elle ne pouvait compter sur les habitants, tous la haïssaient comme ils avaient haït sa mère. Ils les redoutaient et étaient terrifiés par leurs existences. A Bree, les elfes, les nains, les hobbits et les dragons n'étaient que des légendes et aucune de ces races n'existaient vraiment, du moins c'est ce qu'ils s'entêtaient à croire. Ils s'étaient reclus dans leur ignorance et leur autosuffisance d'Homme. Au contraire, Astíriel savait pertinemment que tout cela était réel, d'une part parce qu'elle en était la preuve vivante et de l'autre parce que sa mère lui racontait souvent des histoires vraies sur les peuples de la Terre du Milieu. Malgré tout, les habitants de Bree étaient butés et la présence des deux elfes ne passait pas inaperçue dans une ville où l'on ne croyait en rien.

Edlenn avait toujours caché ses petites oreilles pointues derrière des coiffures serrées et en faisait de même avec Astíriel qui avait continué à l'imiter après sa mort. Lorsqu'elle sortait, elle portait toujours un chignon ou une tresse qui plaquait ses oreilles effilées contre sa peau. La jeune elleth comprenait pourquoi sa mère agissait ainsi, elle ne voulait pas devenir le centre d'attention et créer un débat qui aurait de grandes conséquences ici. Etre les seules elfes parmi tant d'Hommes était dangereux. Elles voulaient être discrètes. Donc, ne sachant pas qu'elles étaient des elfes, les habitants les considéraient comme des sorcières. Astíriel pouvait vous dire de sources sûres que les rumeurs de ce genre n'étaient pas très avantageuses. Plus d'un jeune homme avait voulu la courtiser mais avaient renoncé en s'apercevant qu'elle était la « fille de la sorcière ».

Elle avait fini de creuser et, à présent, elle était partie chercher son père qu'elle avait enroulé dans les couvertures pour le déposer dans sa tombe. Elle avait pris soin de la creuser juste à côté de celle de sa mère pour qu'ils restent proches malgré leurs morts. Elle était au-dessus du trou et voyait l'amas de draps blancs au fond qui était déjà tâché par la boue et l'eau. Elle saisit la pelle et prit un tas de terre avant de le jeter au fond. Une larme lui échappa et se mélangea avec la pluie qui ruisselait sur elle. Elle serait sûrement malade et s'en fichait. Chaque tas de terre qu'elle mettait sur la tombe lui déchirait le cœur et s'accompagnait de souvenirs de ses parents, une myriade de souvenirs...

Il y avait eu les entrainements avec sa mère qui la mettait à rude épreuve alors qu'elle s'acharnait sur elle afin de lui apprendre le corps à corps, le maniement des dagues, des épées et des arcs ainsi que les rudiments d'une bonne centaine d'armes afin qu'elle ne soit jamais dépourvue dans un combat. Pourtant Astíriel ne voyait pas l'utilité que ses apprentissages pourraient avoir...

Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant