Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]

Chapitre 2 - Les feux du départs

Salut les gens ! Comment allez-vous ? Alors je poste ce chapitre assez rapidement parce que le dernier est un peu chiant à lire donc voilà ! Notre petite Astíriel a grandi.

Informations :

Elle est née en 925 du Troisième Age si vous souhaitez vous repérez plus facilement, suffit d'une petite soustraction. Pour l'âge des autres personnages, je les mettrai dans les dialogues pour que vous puissiez vous repérer ! Si vous êtes perdus dites-le moi et je ferais un chapitre (enfin un encart plutôt) récapitulatif de tout ça x)

Bonne séance de lecture !

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Année 1028 du Troisième Age, Bree, 50 ans plus tard.

Les années s'étaient écoulées et avec elles, les habitants oublièrent totalement Edlenn et Fréa. Seule subsistait Astíriel qui, pour eux, abritait un démon. La jeune elfe était toujours la même et aucun de ses traits n'avaient changés. Si une chose s'était modifiée, il s'agissait de son caractère et de sa fréquence d'entrainement qui était journalière à présent et très intense.

Elle vivait seule depuis la mort de son père et les habitants la fuyaient comme la peste. Dans la ville, les rumeurs à son sujet allaient bon train et se faisaient de plus en plus virulentes. La montée en puissance du Mordor n'aidait pas, la plupart des villageois pensaient qu'elle était une espionne du grand œil et que des orcs déferleraient bientôt sur la ville par sa faute. Personne ne souhaitait s'approcher d'elle et elle leur rendait bien. Toute cette rancœur et morosité la percutait de plein fouet et la minait. Elle ne se baladait plus dans les rues de la ville à moins d'être vêtue de sa cape noire pour aller vendre le fruit de sa récolte en forêt. C'était ainsi qu'elle vivait. Elle ne cherchait plus à se soustraire à cette routine qui s'était ancrée en elle il y a bien des années. Elle ne savait même pas pourquoi elle vivait comme une âme en peine à Bree... Enfin, elle le savait, elle ne voulait pas abandonner la maison de ses parents. Elle avait l'impression qu'ils étaient encore avec elle ainsi. De plus, la promesse qu'elle avait faite à son père l'obligeait à vivre, à avancer.

Aujourd'hui, elle fêtait son 103ème anniversaire... Seule. Elle était dans la salle à manger quand elle décida d'aller se reclure dans l'antre de sa mère. Elle sortit dans la cour et fut agressée par la luminosité qui régnait en ce mois de mai. Il s'agissait d'un des plus beaux et chauds printemps qu'elle avait vécu. Nul doute que l'été serait pire... Elle sentit les rayons du soleil réchauffer ardemment sa peau jusqu'à ce qu'elle se soustraie de leur emprise en s'abritant sous le toit de l'écurie. Pour éviter d'être vue, elle tira la porte qui coulissa pour barrer l'entrée. Elle l'avait réparée il y avait une vingtaine d'années et était heureuse de l'avoir fait. Ainsi, il faisait toujours chaud ici et la trappe était bien plus protégée. Lorsqu'elle fut fermée, l'écurie fut plongée dans la pénombre.

L'ancien boxe de Pelith était vide. L'étalon avait vieillit et était mort depuis des dizaines d'années. Elle avait pleuré longtemps et puis elle avait acheté un autre étalon, Remmen. Elle y avait été obligée, il s'agissait de son seul moyen de transport et son dernier ami. Il était noir comme la nuit et ses crins étaient élégamment nattés sur un côté. En la voyant arriver, il passa son encolure par-dessus la porte de la stalle et hennit doucement. Elle sourit et s'approcha de lui.

- Salut mon beau, souffla-t-elle.

Elle avait toujours du mal à parler et entendre sa propre voix la troublait. Elle avait le sentiment qu'une autre personne parlait. Elle n'avait pas tenu de conversation depuis des années et elle ne s'en sentait pas le courage. Elle se parlait dans sa tête mais elle n'ouvrait pas la bouche. Lorsqu'elle criait involontairement parfois parce qu'elle se faisait mal ou peur, elle était bien plus terrifiée par sa voix que par le reste. Aussitôt, le silence la regagnait. Elle délaissa la bête et alla s'enfermer dans la pièce secrète.