Chapitre 4

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J'étais l'une des premières à sortir de l'établissement après que la sonnerie annonçant la fin des cours eût retenti

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J'étais l'une des premières à sortir de l'établissement après que la sonnerie annonçant la fin des cours eût retenti. A vrai dire, je ne me sentais pas très bien. Mon premier jour, pourtant bien commencé s'était terminé sur une touche assez négative.

Je ne comprenais pas le changement de comportement de mes camarades à cause de ce petit brun dont je ne connaissais même pas encore le nom.

Je traversai la rue, en jouant à faire des vagues pour éviter de finir écraser par la foule de lycéens rentrant chez eux. Au bout d'une dizaine de minutes, je passai devant un arrêt de bus.

Le flot d'écolier se dirigeait plutôt vers une autre rue. J'étais apparemment l'une des seules à habiter ce côté ci. Je jetai un coup d'œil aux arbres encore habillés de leurs robes vertes. Le trottoir en étaient bordés.

Je traversai le passage piéton pour rejoindre la rue opposée à la mienne.  Au même moment, une dame assez âgée s'assis sur le banc de fer de l'abribus. Elle était accompagnée d'un jeune homme qui faisait trois sa taille.

Je me retournais une fois arrivée de l'autre côté et constatai, avec surprise que le garçon de tout à l'heure se tenait debout, contre la vitre de l'abribus, la tête baissée et les mains dans les poches.

Il était vêtu d'un grand tee-shirt et aussi d'un jean noir délavé et plusieurs bracelets en cuir sur les deux poignets.

Ses longs cheveux bruns touchaient à peine ses épaules, de là où j'étais il semblait vraiment paisible. Il dégageait quelque chose de subtile, dans sa façon de se tenir. On aurait dit qu'il souhaitait à tout prix dissimuler sa présence et quand même temps on ne pouvait pas le rater.

Soudain, je me rappelai de ce que m'avait conseillé Maxime et Hillary. Je ne les connaissais pas mais il paraissait vraiment se préoccuper de mon sort. Comme si le seul fait que je puisse fréquenter ce garçon était un suicide social.

- Il doit sûrement pas être fréquentable...,soufflai-je en reprenant mon chemin.

Des ricanements s'élevèrent derrière moi. Je ne me retournai pas et continuai d'avancer.

- Alors, le chinois, la prof n'est plus là ?, asséna une voix grave.

La cadence de mes pas ralentit.

- T'es encore tout seul ? Ils sont où tes potes ?, railla une autre.

Cette fois je me retournai, il s'agissait de trois personnes. Deux garçons et une fille. Le premier, celui qui avait commencé était assez grand, avait des cheveux crépus et un teint chocolat.

Le deuxième faisait à peu près la même taille mais avait la peau blanche et une tignasse d'un châtain assez bouclés. Quant à la fille elle était aussi très grande et aussi pâle que la mort, sa longue chevelure de jais visible à des kilomètres.

Mille et une lunesWhere stories live. Discover now