Chapitre 12

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Assise sur la chaise de mon bureau, je lisais attentivement ce qui défilait sur l'ordinateur de mon père

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Assise sur la chaise de mon bureau, je lisais attentivement ce qui défilait sur l'ordinateur de mon père. Je le lui avais emprunté pendant qu'il dormait.

Pourtant, il n'était que 21 heures mais Adélaïde et lui étaient tellement exténués par leur journée de travail, qu'à peine arrivés, ils avaient fini par s'assoupir.

Mon père travaillait dans une boîte dont je ne connaissais pas vraiment le système, je savais juste qu'elle s'occupait de la vente en ligne. Adélaïde, elle, était réceptionniste dans un grand hôtel de la ville d'à côté.

Après mon arrivée, je m'étais empressée de me renseigner sur Brooklyn et sa famille. Allez savoir pourquoi, sa vie m'intéressait plus que de raisons.

Empreinte de curiosité, j'avais alors tapé des mots-clés me permettant de trouver un article intéressant. Ça n'avait pas été vain.  J'avais découvert que l'ex-directeur financier attaqué hier était le même qui s'était fait renvoyer, il y a 3 ans de cela, de l'entreprise dont m'avait parlé Iris.
Le lien de parenté entre Brooklyn et cet homme se fraya un chemin dans ma tête.

Cela maintenant paraissait évident : si Brooklyn avait dû s'en aller dans la précipitation hier après-midi c'était sûrement pour lui apprendre la mauvaise nouvelle : l'hospitalisation de son père. Et, bien sûr, son absence s'expliquait aussi.

Un sentiment d'inquiétude me traversa. Je passai ma main sur mon visage en soufflant puis me relevai. Je ne voyais pas en quoi et pourquoi j'étais inquiète.

C'était triste, cependant, je n'allais pas me pointer à l'hôpital où devant chez lui pour être certaine qu'il se portait bien. A ses côtés, il y avait certainement sa famille et des gens plus proches de lui que moi je l'étais.

Il était inutile que je m'en fasse.

Je décidai de me changer les idées et de prendre un livre sur une de mes étagères. Je feuilletai les pages et jouai à corner la couverture.

A vrai dire, à part Brooklyn et Iris je ne m'étais pas vraiment fait d'amis. Et les gens avec qui je trainais dans mon ancienne ville ne donnaient aucune nouvelles. Enfaite, en dehors de l'école je ne savais plus trop quoi faire.

Ironique, avec tout ce qui m'arrivait en ce moment.
Pour mes premières semaines ici, j'avais dû faire face à la violence, au mépris et à l'indifférence plus une pincée de surnaturelle. Des choses que je croyais impossible se passaient réellement.

Pour la première fois de ma vie, je ressentais vraiment l'envie de rencontrer de nouvelles personnes, de m'amuser et de profiter des opportunités s'offrant à moi. Sauf que ça ne se présentait pas très bien pour le moment.

Je m'affalai, dos au lit  et en profitai pour récupérer mon portable sous mon oreiller.  J'avais reçu un message. Il venait d'Iris, nous nous étions échangés nos numéros avant de nous séparer pour rejoindre nos domiciles.

Mille et une lunesWhere stories live. Discover now