Chapitre 17

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Marie Gaultier
16 juin 2018
7h50

Je suis réveillée depuis une vingtaine de minutes. À vrai dire, j'ai échafaudé un plan pour réveiller tous les bleus. C'est méchant, mais d'un autre côté un beau petit déjeuner les attendra tout bien préparé donc il y a des avantages et des inconvénients.

Je finis de remplir des carafes de jus d'orange et j'envoie un message à Paul, c'est mon complice. Si tout se passe bien, son réveil à du sonner il y a dix minutes et il a dû préparer une ampli avec le son à fond et un appel de groupe à tous les bleus.

Marie:
Paul quand tu reçois ce message tu lances la musique.

Il me réponds immédiatement.

Paul:
Ça te dirait de la musique classique?

De la musique classique retentit à fond mais il superpose ça avec du hard rock. C'est très désagréable. Je le rejoins et on danse un slow. En quelques secondes, les bleus sont tous sortis, le visage encore endormi et pour la plupart en caleçons. Il se bouchent les oreilles et arrivent en courant. À ce moment là, Paul attrape l'ampli et on court jusqu'au petit déjeuner. Là, on enfile des tenues de cuistot et Paul baisse la musique. C'est maintenant un gazouillis d'oiseaux qui passent et les garçons arrivent un peu plus habillés.

Marie: Bienvenue, aux grands jours les grands moyens, Marie, fière et seule femme de la troupe, a cordialement offert avec l'aide de Monsieur Pogba ici présent, un réveil doux suivi d'un petit déjeuner tout aussi doux. Au plaisir, messieurs.

Blaise: C'est plus la moutarde aigre-douce c'est la pétasse aigre-douce!

On éclate tous de rire quand il sort ça parce qu'il est littéralement entrain de lécher la confiture sur sa tartine. Ousmane lui met sur la tête et ça dégénère vite en bataille.

Et là, dernier chapitre innatendu de mon épopée, le sélectionneur arrive. Je lui ai envoyé un message en lui disant que les garçons avaient quelque chose à lui montrer.

Didier: Oh les gars! Vous faites quoi là? Même un gosse de 2 ans il est plus responsable! C'est pas comme ça qu'on va gagner la Coupe les mecs!

Olivier: Marie tu vas morfler.

Marie: J'ai juste voulu montrer à Didier le vrai monde dans lequel je vis quand il a le dos tourné.

Didier: Merci Marie. Sinon les gars à 9h devant l'hôtel direction Kazan.

Paul: Ça marche DD.

Il tourne les talons et l'assemblée me jette un regard noir.

Marie: QUI VEUT DU BON CAFÉÉÉ? OU MÊME DES CHAMALLOWS?

Les bleus: MOI! MARIE JE T'AIME! OH OUI!

D'un seul coup, je me retrouve à être la Mhysa des bleus et ils dejeunent avec entrain alors que les discussions fusent.

9h00

Le minibus dans lequel je suis avec Antoine, Blaise, Paul et Ousmane ainsi que Presnel et Samuel démarre en direction de l'aéroport. Antoine tient ma main fermement. Je sens qu'il stresse.

Ousmane: Eh j'vais casser l'ambiance mais en vrai c'est chaud les photos.

Antoine: Je fais que d'y penser. Le pire c'est que le coupable va passer 1 mois avec moi comme ça sans rien dire.

Samuel: 30 balles que c'est Raphaël.

Paul: Tu veux parier? Ça marche.

Marie: C'est pas la peine de parier sur ça les gars j'ai mis m... quelqu'un sur le coup.

J'ai faillit parler de quelque chose dont je ne veux pas aborder.

Antoine: Qui?

Marie: Un pote à Lara.

Blaise: On sent l'embrouille arriver!

Antoine: Mais non ça va.

Les garçons reprennent leur discussion et moi je scrolle dans mon feed Instagram. Je commente quelques photos et je m'intéresse de près à "la belle rousse qui fait craquer notre bleu préféré" ou de "Griezmann, a-t-il déjà tourné la page?"

En parlant d'Antoine, il voit que je lis un article et passe son bras autour de mes épaules pour sortir de la voiture et me cacher des projecteurs.

Marie: Laisses, je sors avec le staff. À dans 5 minutes bébé.

Antoine: Ok.

Il me fait un rapide bisou et je demande au chauffeur de me déposer quelques mètres plus loin avec le staff.

Je rentre dans notre nouvel hôtel. Quoique assez sympa, il est nettement moins bien que celui d'Istra. Après tout, j'y ai passé plus de temps donc ça a du jouer un petit rôle dans ma note d'appréciation.

Je rejoins rapidement les garçons et surtout Antoine. Il paraît stressé.

Marie: Tu stresses?

Il passe ses bras autour de mes hanches et m'embrasse tendrement. Qu'est-ce que j'adore quand il fait ça!

Antoine: Ne t'en fais pas, je vais bien.

Marie: D'accord. Vas rejoindre les autres maintenant on se voit avant le match bébé.

Antoine: Ouais.

Je ne saurais définir la relation qu'on a tous les deux. Je sais pas si on est en couple officiellement, si c'est juste une amourette... An final Antoine c'est quand même un gars mystérieux et assez réservé - tout le contraire de moi - donc je sais pas trop quoi faire avec lui.

En attendant, je m'installe sur le canapé de la salle commune et je reprends mon travail. Je retouche les photos, corrige quelques fautes et mets en page. J'envoie mon avancée à Léo puis je consulte mes réseaux. Il est vrai que je n'ai pas beaucoup d'amies. Ma grande gueule et mes sautes d'humeur ne font pas l'unanimité. Heureusement que j'ai Lara. Elle a toujours été la pour moi, et inversement. Si je l'avais rencontrée avant de me mettre en couple avec cet imbécile de Grégory, je suis sûre qu'elle et sa tête de mule m'auraient sortie de là.

Mon téléphone vibre dans la paume de ma main et me sors de mes pensées. C'est mon frère Jérémy.

Jérémy: Allô?

Marie: Salut. Comment tu vas?

Jérémy: Ça... Ça va. J'ai trouvé qui c'était.

Marie: C'est qui?

Jérémy: T'es sûre de vouloir entendre?

Marie: Plus que tout!

Jérémy: C'est...

Amor w/Antoine GriezmannWhere stories live. Discover now