Amor w/Antoine Griezmann

Chapitre 15

Marie Gaultier
15 juin 2018
9h30

Marie: Wesh les gros bleus ça déjeune quoi?

Je suis en super forme ce matin, comme tous les matins depuis notre arrivée en Russie. J'ai même pu visiter la ville vu que je suis journaliste indépendante, c'était magnifique. Même si j'étais seule.

Paul: Meuf t'as aucun respect on est pas gros.

Marie: Juste un peu gras alors, la Russie ça vous réussi pas.

Antoine: Je te rassure à toi non plus bébé.

Tous les garçons sans exception font un "ouh" et attendent que je réponde à ce clash.

Marie: C'est bizarre il m'a semblé que t'étais moins endurant ces derniers jours!

Ils éclatent tous de rire, même mon Grizi, et le déjeuner commence dans la bonne humeur.

Alors que je parle avec Raphaël et Pavard, Didier arrive.

Didier: Antoine et Marie, dans mon bureau s'il vous plaît.

Blaise: Ça part sur un plan à trois.

Il fait une tête de choqué et Paul lui crache dessus.

Paul: Tant ils vont se faire niquer.

Ousmane: Mais non DD c'est trop le sang tu connais.

Adil: Oh con toujours plus toi!

Ils se chamaillent mais Antoine et moi suivons Didier jusqu'à son bureau. Il s'installe et nous aussi.

Didier: Bon, vous sortez ensemble?

Antoine me regarde avec des étoiles dans les yeux et réponds.

Antoine: Oui. Si tu ne veux pas que ça se passe comme ça, on pourra trouver un arrangement.

Le sélectionneur sourit.

Didier: Mais non Petit Prince, ça me dérange pas. Mais n'oublie juste pas que pendant un mois ton travail passent avant tout.

Je me redresse dans mon siège pour lui signaler qu'ils ne sont pas non plus esclaves.

Didier: Enfin, fais attention.

Antoine: Oui, merci Didier.

Marie: Merci.

Antoine sort le premier mais Didier me retient.

Didier: Prends ça, tu en auras besoin.

C'est un t-shirt floqué Griezmann. Il ne me manquait plus que ça.

Marie: Merci.

Didier: C'est normal, les gars t'apprécient bien, le staff aussi et moi aussi. Merci à toi d'être là.

Je sors de la pièce et je rejoins les bleus qui sont maintenant de part et d'autre de l'hôtel. Ils ont entraînement dans 30 minutes, je n'irais pas les voir et j'en profiterai pour travailler un peu. Les interviews ont bien avancé ces derniers jours et j'ai fait toutes les photos. Il ne reste plus que celles avec les deux étoiles sur le maillot et les fins d'interviews si ils sont champions.

10h35

Je suis installée à mon bureau dans ma chambre. Je travaille la mise en page quand mon portable professionnel sonne. C'est mon patron Léo.

Léo: Bonjour Marie, comment allez-vous?

Marie: Bonjour, tout se passe très bien ici, et au bureau?

Léo: Oui, mais avez-vous lu les articles de presse de ce matin?

Marie: Pas encore. Quelque chose ne va pas?

Léo: Jetez un oeil par vous-même, mais avant de raccrocher, j'ai une petite faveur z vous demander.

Marie: Oui?

Léo: J'aimerais que vous m'envoyiez votre travail à son stade le plus avancé pour que je puisse l'étudier, c'est possible?

Marie: Ça sera fait, je vous appelle bientôt. Au revoir.

Léo: Au revoir.

Je raccroche et vais directement sur Internet et je tape "Antoine Griezmann". Et merde. 99% des magazines people ont publié un article avec des photos de moi et Antoine sur lesquelles on s'embrasse et on est très proches. C'est la seule chose qu'il ne fallait pas. Je reçois immédiatement un message de Valentin.

Valentin:
Je le savais. C'était une mauvaise idée. Tu me manques. Rentres à la maison. Je suis prêt à tout recommencer pour toi.

Marie:
J'ai trouvé mieux que toi Valentin, je suis heureuse. Ne me déranges plus s'il te plaît.

Moi qui pensais que ce serait une épreuve, lui parler à été moins difficile que ça. Je dois maintenant répondre à la multitude de messages de Lara et aussi à celui de mon frère.

Lara: Wow, t'y vas pas de main morte, bonheur ma belle.

Marie: Merci, tu me manques, à dans quelques semaines pour les quarts!

Et oui, on a décidé qu'elle me rejoindrait pour les quarts, les demies et la finale même si ce n'est pas la France. À chacun ses plaisirs.

Jérémy:
Salut soeurette. Appelles-moi bientôt, je dois te parler.

Marie:
D'accord, à plus :)

Et enfin, j'éteins mon téléphone et je continue mon travail jusqu'à ce que Antoine rentre. C'est une longue discussion qui s'annonce.

11h15

Je rejoins le stade pour regarder la fin de l'entraînement et je récupère Antoine au vol.

Marie: On doit parler.

Antoine: Tu me quittes déjà?

Il est trop con ce gosse.

Marie: Mais non c'est plus important.

Je sors mon téléphone et je lui montre les photos. Sa mâchoire se serre et je détecte une pointe de colère dans ses yeux et sa voix.

Marie: On fait quoi? On nie? On dit la vérité.

Antoine: La seule chose qu'on va faire c'est trouver le connard qui a envoyé ça aux journalistes. C'est prit de l'intérieur.

J'étais tellement angoissée que j'ai même pas remarqué. Un des gars, qu'il soit du staff ou de l'équipe, nous a dénoncé, et c'est pas beau.

Antoine: On va affronter ça ensemble. Et s'il faut le dire au monde entier...

Marie: Ça attendra après le mondial. On sait pas ce qui nous arrive, on est pleins de désir l'un envers l'autre et on sait même pas si demain on sera encore ensemble. On va juste attraper le fumier.

Antoine: Moi qui pensais qu'une équipe ça se soutenait.

Marie: On est parfois prêts à tout pour obtenir ce qu'on veux.

Il embrasse mon front et on rentre dans la villa. Antoine appelle au rassemblement et on se retrouve bientôt face à 22 bleus en pleine forme qui vont passer un sale quart d'heure.