Cut back (Terminée)

Logan #31

Je m'enivre de son odeur, de ses gémissements et de son corps qui, prisonnier sous le mien, se cambre et se contracte face à mes coups de reins brutaux et passionné. J'y mets toutes mes forces et toute mon âme pour lui montrer ce que je ne sais pas lui dire. Lui, comme moi, ne tenons pas plus longtemps et c'est ensemble que nous atteignons la jouissance.

Je m'affaisse sur son corps la respiration hachée et ses doigts viennent se mêler à mes cheveux. J'entends son souffle court et saccadé et ne me retire de lui que quelques secondes après. Sa peau se recouvre de frissons quand mes lèvres la frôlent.

Je passe à côté de lui pour lui permettre de reprendre sa respiration, mais il se tourne vers moi pour déposer un baiser sur mes lèvres. C'est tendre et chaste comparé à ce qu'on vient de faire. Je l'attire contre mon torse où il pose sa tête.

- Fais attention à ton bras...

- Cesse de t'inquiéter. Il va bien.

Je laisse mes doigts glisser et caresser son bras meurtris. Ses points de suture lui ont été retirés récemment, mais la cicatrice m'impressionne toujours. Le chirurgien a fait de son mieux, mais il va garder une sacrée marque.

Hayden relève les yeux vers moi et le coin de sa bouche se soulève dans un sourire qui me fait fondre. Je ne peux m'empêcher de l'embrasser du bout des lèvres. Encore et encore, jusqu'à ce qu'il se mette à rire contre ma bouche. Je pourrais écouter ce son à longueur de temps.

- Est-ce que tu me trouves moins attirant avec cette cicatrice ?

Je fronce les sourcils. Il passe d'un état à un autre en une seconde. C'est presque effrayant.

- Est-ce que ce qu'on vient de faire ne réponds pas à ta question ?

- Peut-être...

- Hayden, même avec une cicatrice en plein visage, je te trouverais attirant.

- Pas sûr que je sois encore là, si j'avais été pris au visage.

J'en ai le cœur qui palpite à cette simple pensée. Pourquoi il pense à des choses pareilles après le merveilleux moment qu'on vient de partager ?

- Stop. Je ne vois même pas pourquoi on parle de ça.

- Désolé...

Je lui embrasse le front.

- Logan ?

- Quoi ?

- J'ai parlé à mon père. À propos de toi et de l'Australie.

Je me redresse vivement sur un coude, l'obligeant à suivre mon mouvement. Mon rythme cardiaque s'accélère sous l'effet du stress.

- Qu'est-ce qu'il a dit ? Et toi... Enfin... L'autre soir, chez toi, tu étais encore indécis...

- Je pars avec toi.

Hayden ancre son regard au mien pour m'annoncer ça et mon cœur rate un ou deux battements. J'ai du mal à croire ce que j'entends.

- Hayden, c'est...

- Je suis très sérieux. Je pars avec toi, Logan. J'ai l'accord de mon père et je l'ai annoncé à Taylor cet après-midi.

- Mon dieu.

Je me jette sur lui le faisant basculer au-dessous de moi. Il rit contre mes lèvres avant de passer ses bras autour de mon corps et de me laisser accès à sa bouche. Je l'embrasse avec passion et avec la certitude que je n'aurais pas à me passer de ses baisers et de sa présence. Il part avec moi et alors que je partage mon souffle avec lui, j'ai déjà hâte de débuter cette nouvelle aventure.

Je profite qu'Hayden soit dans la douche pour passer un coup de fil en Australie. Avec le décalage horaire, Ella devrait être à la maison. Après quelques sonneries, elle répond et mon cœur chavire en entendant sa petite voix. Je vais bientôt la retrouver.

- Logan ?

- Coucou ma puce. Comment ça va ?

- Je vais bien, mais tu me manques toujours.

Je souris et donnerais tout pour voir son visage dans les prochaines minutes.

- Toi aussi, tu me manques. Mais tu sais quoi ?

- Quoi ?

- Je rentre bientôt à la maison.

Je tends l'oreille n'entendant plus rien et me demande si elle n'a pas fini par raccrocher.

- Ella ?

- Si c'est une blague, elle n'est pas drôle.

- Pourquoi je blaguerais ? Je rentre à la maison, ma puce.

Le cri de joie aigue qu'elle pousse me force à éloigner le téléphone de mon oreille. Je ris de bon cœur.

- Quand ?! Quand, Logan ?!

- Bientôt. Je n'ai pas encore la date exacte, mais dans quelques... jours je pense.

- AH ! Et tu vas repartir après ?

- Non, je ne compte pas repartir. Je rentre définitivement.

Elle pousse un second cri de joie et j'éclate de rire face à sa joie débordante.

- Ne dis rien à papa, ok ? Je le mettrais au courant moi-même.

- Promis.

- J'ai pas mal de truc à faire maintenant, alors je vais te laisser. Je te rappellerais pour te dire quand je serais à la maison.

- D'accord ! Je t'aime Logan !

- Je t'aime aussi, ma puce. À très bientôt.

Je mets fin à la conversation le sourire aux lèvres. Ce n'est qu'en me retournant que je vois Hayden, appuyé dans l'encadrement de la porte de la salle de bain. Il me regarde en souriant et je ne peux m'empêcher de baisser le regard sur son corps, seulement couvert d'une serviette nouée autour de sa taille.

- Comment elle a réagi ?

- Elle a crié de joie. Elle a hâte que je rentre, j'explique en me dirigeant vers lui. Et j'ai hâte qu'elle te rencontre.

Je glisse mes mains sur ses hanches l'attirant contre moi. Son corps humide se colle au mien tandis qu'il passe son bras non blessé autour de mon cou.

- J'ai hâte de la rencontrer.

- Tu vas l'adorer.

- Je n'en doute pas.

Je frotte mon nez contre sa joue et respire son odeur. Je retrouve sur lui celle de mon gel douche mais aussi celle de sa peau, celle que j'adore. Son odeur à lui tout simplement.

- Je vais me doucher, lui dis-je en dénouant sa serviette de sa taille. Dommage que tu sois déjà propre.

Je le contourne pour entrer dans la salle de bain, sa serviette à la main. Je le vois me dévisager dans le miroir. Nu comme un ver, il ne semble pas s'en soucier ni même se sentir mal à l'aise. Il est beau et il respire la confiance en soi, contrairement à toute à l'heure.

Je ne le quitte pas du regard dans le reflet du miroir et retire mon caleçon. Il a envie de baisser les yeux, mais se retient, je le vois à la façon dont son torse se soulève. Je glisse ma main sur mon torse, la descendant jusqu'à mon aine et disparaît dans la cabine de douche.

À peine ais-je le temps d'allumer le robinet d'eau que j'entends la porte se fermer. Les mains d'Hayden ne tardent pas à se retrouver autour de mes hanches et ses lèvres dans mon cou. Je ferme les yeux, mon pouls s'accélère et son érection nichée contre mes fesses me fait perdre pied.

Je me retourne vivement vers lui, scellant nos lèvres dans un baiser fougueux et, en lui faisant l'amour pour la seconde fois aujourd'hui, je lui promets en silence que tout se passera bien et que je prendrais soin de lui. Même quand il aura le mal du pays. Même quand il hésitera entre rester ou partir. Même quand il me détestera de l'avoir éloigné de sa famille, de ses amis, de sa vie.