Chapitre bonus (Partie 2/2)

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Notre baiser est enflammé, presque autant que mon bas-ventre. Je laisse échapper un gémissement quand ses mains se retrouvent à ouvrir mon jean. Je donne un coup de bassin et le repousse d'une main sur son torse. Il me dévisage et je l'oblige à reculer jusqu'à l'un des lits. Il retire son t-shirt en me fixant d'un regard assombris par le désir et le laisse tomber par terre. Je ne peux m'empêcher de le parcourir des yeux, ce qui ne fait qu'augmenter un peu plus mon excitation. Il est fait comme un dieu. Son ventre plat, ses muscles et ses abdos me provoquent une telle sensation que je ne peux me retenir de venir le toucher.

Je sens ses frissons sous mes doigts et ça m'électrise. Comme lui, je m'occupe de déboutonner son jean et tire dessus pour le baisser. Je veux voir son corps. Entièrement. Il retire ses chaussures rapidement et jette son jean plus loin d'un coup de pied avant d'y faire rejoindre mon t-shirt. Très vite, c'est le reste de mes vêtements qui les rejoint. Entièrement nu devant lui, je ne ressens aucune gêne. Sculpté par le surf, je sais que pour mon âge, il est bien fait. Je n'ai aucune honte à en avoir.

Il me renverse sur le lit et tenu sur les coudes, je le regarde retirer son propre sous-vêtement. J'en ai le souffle coupé. C'est la première fois que je me retrouve devant un homme entièrement exposé comme ça et putain, je prie déjà pour que ça ne soit pas la dernière. Surtout si c'est lui. Tout est parfait chez lui, ses cuisses fermes et musclés que j'imagine très bien serré autour de mon bassin, la fine ligne de poil qui descend de son nombril à son sexe, dressé fièrement vers le haut. Bordel, que j'ai envie de lui.

Aussi envieusement que moi, il parcoure mon corps du regard et je fais tout pour me retenir de me toucher.

— Cesse de me regarder, viens en profiter...

Je ne sais pas d'où vient cette soudaine confiance, mais j'espère qu'elle masquera mon inexpérience. Le coin de sa bouche se retrousse en un sourire en coin plus que sexy. Quand son corps se retrouve au-dessus du mien, je me jette sur ses lèvres une fois de plus. Nos langues dansent ensemble, nos souffles se mélangent et nos bassins se rencontrent. Je remonte les cuisses contre ses hanches et parcours son dos de mes mains. Bientôt, je ne sens plus que la chaleur de nos corps frottant l'un contre l'autre. Je suis tellement pris dans ce désir fou que je n'entends pas le tiroir de la table de chevet s'ouvrir. Ce n'est que quand il abandonne mes lèvres que je découvre le préservatif dans sa main.

Et là, tout devient encore plus réel. Est-ce que je prends le risque de lui dire que c'est ma première fois et qu'il stoppe tout ? J'ai bien trop envie de lui, de passer ce cap et je suis plus que prêt. C'est l'essentiel. Alors, je ne dis rien et je le laisse ouvrir l'emballage de ce préservatif et le dérouler sur son érection. Je suis chacun de ses mouvements du regard et une fois en place, je tends la main vers lui. Il me laisse glisser les doigts sur son sexe que je sens tendu à l'extrême. Je l'empoigne et malgré le latex, j'ai l'impression de sentir la moindre parcelle de peau, la moindre sensation que je lui procure. Ses yeux se ferment tandis que ma main monte et descend doucement. Ses lèvres s'entrouvrent et de faibles gémissements s'en échappent.

Ma main ne quitte pas son sexe quand il se penche sur moi pour embrasser mon cou. Je frissonne de la tête aux pieds et accélère mes coups de poignet au fur et à mesure que ses baisers s'enflamment et descendent le long de ma gorge pour se retrouver sur mon torse. Je n'en peux plus et s'il ne se passe rien de plus très vite, je risque de jouir sans ne jamais l'avoir senti en moi. Quand il empoigne mon sexe, je lâche un hoquet de surprise et ferme fortement les yeux. Sa main glisse sur toute la longueur et je crois que je n'ai jamais connu une telle sensation.

— Putain, j'halète en arrivant à peine à aligner deux mots. Je t'en prie...

— Tu me veux ? il me demande d'une voix suave.

— Bordel, oui. Oui, je te veux.

Je m'abandonne totalement à lui quand il remonte mes cuisses plus haut et qu'il me prépare avec un doigt ou deux. Encore plus quand, après une bonne préparation, il me pénètre de toute sa longueur. Malgré la douleur, malgré la réticence de mon corps, malgré le monde de l'autre côté de la porte, je lui offre tout. Et il le prend avec tant de passion que je pense mourir, là sous ses coups de bassin. La main serrée dans ses cheveux, je me cambre quand j'arrive au bout de ce que mon corps peut endurer. Dans un fort gémissement, je jouis entre nous. Quelques coups de reins plus tard, le corps raidit par l'orgasme, il se libère, encore en moi, et se laisse tomber sur mon torse.

La respiration haletante, je caresse son dos comme pour l'aider à récupérer un rythme cardiaque normal. Il se retire de moi, lentement et une drôle de sensation s'empare de moi. Je l'ai fait. Avec un total inconnu dont je ne connais même pas le prénom et pourtant, je ne regrette pas. Au contraire, j'ai l'impression que c'était écrit, que ça devait être lui. Et quand son visage se relève vers le mien et que ses lèvres retrouvent les miennes, je sais que j'ai raison.

Je le suis du regard quand il se relève pour retirer son préservatif et le jeter dans la poubelle. Je me redresse doucement pour m'asseoir et prends soudainement conscience de la douleur qui me lance dans le bas du corps. Je grimace, mais pas assez discrètement pour qu'il ne le remarque pas.

— Tu as mal ?

— Ça va.

J'essaye de m'en convaincre moi-même. Il récupère nos vêtements au sol et me tends les miennes. Je me lève doucement du lit et il s'approche de moi avec quelque chose qui ressemble à une serviette ou peut-être un t-shirt trouvé par-là, je ne sais pas. Il s'arrête à quelques centimètres de moi et nettoie mon ventre et mon torse de toute trace de nos ébats. Je l'en remercie d'un timide sourire et enfile mon boxer en essayant d'ignorer la douleur qui traverse mes reins à ce moment-là.

Une fois tous les deux rhabillés, je le regarde et me demande ce qui va se passer maintenant. La lune se reflète sur ses cheveux blonds et dans cette demi-obscurité, je le trouve magnifique.

— Au fait, comment tu...

Ma question est interrompue par la sonnerie d'un téléphone. Le sien.

— Excuse-moi.

Il le sort de sa poche et son visage se fige un peu en découvrant le nom inscrit sur l'écran.

— Je suis désolé, je dois prendre cet appel.

Sa voix est grave, autant dans son ton que dans sa tonalité. Quelque chose me dit que cet appel est important, mais que s'il pouvait l'éviter, il le ferait.

— Oui, bien sûr. Vas-y.

Il se dirige vers la porte, mais avant de l'ouvrir, il s'arrête et revient vers moi tandis que son téléphone arrête de sonner. Sa main se pose sur mon cou et ses lèvres se posent sur les miennes. C'est un simple baiser. Juste une pression sur ma bouche et pourtant, ça me met dans tous mes états.

— On se reverra.

Ses mots résonnent en moi comme une promesse. Je hoche la tête en le regardant ouvrir la porte et s'éloigner dans le couloir, son téléphone déjà contre l'oreille. Je me passe la langue sur les lèvres. Elles ont encore le goût des siennes. Oui, on se reverra. C'est certain. 

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J'espère que ce chapitre bonus vous aura plu :) En tout cas, j'ai adoré l'écrire ! 

Pendant ma session d'écriture, la chanson Kampf der liebe du groupe Tokio Hotel m'a accompagné. Je trouve la mélodie tellement prenante ! Si vous voulez l'écouter, direction YouTube :)

J'ai hâte de retrouver Logan et Hayden dans leurs aventures australiennes, pas vous ? :)

Cut back (Bientôt retiré de Wattpad !)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant