Chapitre 4 : Nous les trouverons

189 17 194
                                    

Yixing

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Yixing

- Plus qu'une minute, plus qu'une minute...

Yixing se débattit plusieurs secondes avec la boucle de sa ceinture avant de parvenir à s'extraire de sa voiture. Il se prit les pieds dans son tapis de sol en sortant et se rattrapa de justesse à la poignée de la portière en flanquant un énorme coup de coude dans le klaxon qui résonna dans tout le parking souterrain. Il sursauta avant de se reprendre et attrapa son sac de sport qui contenait ses changes, son déjeuner et ses affaires de toilettes pour enfin faire claquer la portière et s'élancer vers les cages d'ascenseur, brusquement étranglé par sa cravate restée coincée.

Même s'il parvenait à atteindre les vestiaires, il n'arriverait pas à se changer à temps pour quatorze heures. Il allait devoir compter plusieurs minutes de retard. Pas que cela soit gravissime en soi, il le rattraperait avec des heures supplémentaires. Mais ce n'était pas la première fois qu'il était en retard et pendant que les minutes filaient, les gens avaient besoin de lui !

L'urgentiste passa devant l'accueil et ne remarqua pas le secrétaire de l'hôpital écarquiller les yeux en le voyant passer, ni une infirmière s'évanouir contre une porte lorsqu'il la dépassa dans le couloir. Il était déjà trois à sa montre, s'il se dépêchait, il pourrait être prêt pour quatorze heures heures dix, soit dix minutes de retard. Il slaloma entre les visiteurs qui circulaient dans le hall et déboula dans le couloir qui contenaient les cages d'ascenseur.

- Pardon, pardon ! s'exclama Yixing en trépignant devant les portes où une foule de patients attendaient leur tour.

- Pouvez pas attendre, comme tout le monde ? le réprimanda une petite vieille qui portait d'énormes lunettes en cul-de-bouteille.

Le jeune homme grimaça et s'inclina poliment avant de prendre les escaliers. Sa cravate était maintenant complètement de travers et ses cheveux ressemblaient à un champ de bataille. Il voulu sortir son téléphone pour vérifier qu'il n'avait aucun message de sa chef de service, mais se rappela en avisant l'écran éclaté pourquoi il était en retard : il ne s'était pas réveillé parce que son portable était cassé. Il n'avait aucun souvenir de l'avoir brisé, mais il n'avait pas le temps de s'en inquiéter.

- Bonjour, bonjour, bonjour ! fit-il en s'inclinant devant toutes les personnes qu'il croisait, sans cesser de courir dans les couloirs qu'il connaissait par cœur maintenant.

Les vestiaires des médecins étaient tout au fond, mais quel que soit son temps de retard, il prenait toujours le temps de saluer tout le monde avant d'aller travailler. C'était sa grand-mère qui lui avait apprit la politesse, une règle de vie auquel il apportait beaucoup d'importance... comme la ponctualité.

- Zhang Yixing oppa !!

Le jeune homme s'arrêta net et chercha l'origine de la voix, son fil de pensée complètement interrompu. Il se fit littéralement aspirer dans une étreinte qui lui coupa le souffle et mis plusieurs secondes à reconnaître sa petite collègue dont il n'arrivait jamais à retenir le nom. Elle le serra de toutes ses forces et il se sentit rougir, très gêné par cette marque d'affection publique. Il avait toujours été un homme relativement vieux jeu et pudique. Mais aussi, bien trop gentil pour la repousser.

ExoRdiumWhere stories live. Discover now