Chapitre 12
**********Nana
Je ne savais plus combien de temps j’ai dormi mais tout ce que je savais c’est que cette douce musique d’adèle m’avait sorti de mon sommeil. La musique était douce et c’était notre chanson à karim et moi…
La chambre était plongée dans le noir mais je pouvais l’entendre retentir doucement dans la maison. Les paroles me parvenaient jusqu’à ma chambre et je n’eus pas de difficultés à me les remémorer….
I remember all the things that i thought i wanted to be.(je me souviens de tout ce que je voulais devenir.
So desperate to find a way out of my world and finally breathe (trop desesperée pour trouver une route hors du monde et enfin respirer)
Right before my eyes a saw that my heart it came to life (juste sous mes yeux, j’ai vu mon cœur revenir à la vie).
This ain’t easy, it’s not meant to be, every story has its scars (ce n’est pas facile et ce n’est pas le but, mais toutes histoire connait ses cicatrice)
But when de pain cuts you deep (mais quand la tristesse s’empare vraiment de toi)
When a night keeps you from sleeping (quand la nuit t’empeche de dormir)
Just look and you will see, i will be your remedy (regarde simplement et tu verras que je serai ton remède).
When a word seems so cruel, and your heart makes you feel like a fool, i promise you will see that i will be your remedy
(quand le monde te semblera tellement cruel, et que ton cœur te donne l’impression d’etre cinglée, je te jure que tu verras que je serai ton remède.
Nor river, is too wide or too deep for mi tou swim to you. Come whatever i’ll be the shelter that won’t let the rain come trough. Your love it is my truth and i’ll always love you….
(aucune rivière n’est trop agitée ou trop profonde pour que je nage vers toi. viens je serais le refuge qui ne laissera jamais la pluie entrer. Ton amour c’est ma verité. ET JE T’AIMERAI TOUJOURS….
Je me levai sur ces dernières phrase d’adèle pour ne pas pleurer. et pour ne plus l’entendre je m’enfermai dans la salle de bain. J’avais mal au cœur mais il falait que je reste forte. Je savais ce qu’il faisait et ça ne peut pas passer, non, pensais je en me mettant de l’eau sur le visage…
Quand je sortis de la douche, j’étais plus reveillée et la musique avait cessé. Je sortis de la chambre et le vit assis devant la télé, zappant entre les chaines, sans pour autant les regarder….
- Je vais aller me promener…
Il sursauta en entendant ma voix.
- Il se fait tard, laisse moi t’accompagner.
- Non merci. Il n’y a rien à craindre ici les gens sont dehors et y a pas de danger tu le sais.
Je le vis lutter contre lui-même pour ne pas protester, mais à peine sortit que je regrettais déjà de lui avoir dis non. Mais je voulais réfléchir, je voulais me parler à moi-même. Je voulais m’éloigner de lui pour ne pas être influencé par ce qu’il était en train de faire….
Je marchai doucement dans la ville et de temps en temps, je voyais des enfants courir d’une case à une autre, riant aux éclats. Je leur enviais leur innocence et en même temps, mes enfants me manquaient.
Karim m’avait violé et je redoutai encore notre union. En fait, je ne savais pas quoi penser après ses excuses mais dans mon cœur et dans ma tête, il m’était impossible de me coucher sur le même lit que lui… je ne le pouvais plus et j’étais comme absorbée par cette négation. Que devais-je faire ??? Il avait l’air de regretter, mais je ne voulais pas aussi rester avec un mari qui me dégoutait. Car oui, à chaque fois que je pensais à cette nuit, je n’avais qu’une seule envie, le tuer… étais je normal ??? Me demandais-je.
Je me rendais compte soudain que je m’éloignai de l’hôtel. Mais au moment de retourner, je me retrouvai soudain dans une grande foret.
Je regardai autour de moi et rien… merde !!! Qu’est-ce que j’ai fait…
J’essayais de marcher vers un endroit où il y avait surement des gens, mais je m’étais trop éloigné et je n’avais personne à qui demander. Il faisait nuit noir et j’avais soudain peur. Et si on me tuait dans cet endroit ? Qu’est-ce que mes enfants vont devenir ???? Me demandais-je en essayant de courir….
Soudain, j’entends un craquement à l’autre bout du foret. Je ne fis plus aucun geste et brusquement, une main forte, et puante me boucha la bouche m’empêchant de crier. Je me débattais et essayais de lui tenir tête, mais il était bien plus fort que moi et je sentis quelqu’un d’autre me soulever les pieds…. merde je suis morte… mes enfant… mon mari….
**********Karim
Junior : ne baisse pas les bras mec, essaie de la convaincre tu connais nana elle peut être dure des fois mais crois-moi elle est tout sauf insensible. Elle est folle de toi.
- Je n’ai plus d’espoir junior je…
- Mais qu’est-ce que tu lui as fait ?
- Je préfère ne pas le dire…
- Ok… elle est où ?
- Sortie se promener…
- A cette heure karim ? tu connais toubacouta ? Ou bien tu as oublié ?
- Elle n’a pas voulu que je l’accompagne qu’est ce que tu veux que j’y fasse ?
- Idiot va la chercher à cette heure ce n’est pas sur….
Je soupirai avant de raccrocher. Junior avait surement raison et je me levai pour aller à sa recherche.
Cependant il commençait à se faire tard et il n’y avait pas âme qui vive dans les parages. Je marchai jusqu’à la foret mais rien. Ou est ce qu’elle peut bien être celle la…
Je pris rapidement mon telephone pour composer son numéro. Et soudain je l’entendis sonner à quelques mètres. La lumière du portable me dirigea jusqu’à lui et le vit par terre…. Je regardai autour de moi et soudain, j’entends un petit cri. NANA !!!!
- KARIM ????? KARIM !!!!
Elle cria à l’autre bout du foret. Je couru jusqu’à elle et quand je fus à son niveau je la vis recroquevillée sur elle-même, pleurant silencieusement. Mon cœur allait sortir de ma poitrine.
- Nana ? qu’est-ce que tu fais ??? pourquoi tu pleures ? qu’est ce qu’il y a ???
- ….
- Nana ???
Je n’osais pas m’approcher d’elle, mais ses pleurs m’alarmaient. Je me penchai doucement avant de lui prendre la main. Mais à ma grande surprise, elle se jeta sur moi pleurant toutes les larmes de son corps.
- Ma chérie, dis-moi ce qu’il y a…
Elle me répondit entre deux sanglots : ils… Ont failli me….
Elle éclata de nouveau me laissant dans le plus grand désarroi : qui ??? Nana parle-moi. Qu’est ce qu’on t’a fait ?
- …
Je la soulevai brusquement et sans un mot, l’emmena à l’hôtel. Une fois dans l’habitat tout le monde nous regardais. Mais elle était doucement couchée sur ma poitrine, ne sentant même pas les regards braqués sur nous. J’avais peur de ce qui pouvait lui arriver en même temps j’avais mal de l’avoir laissé sortir toute seule…
On entra dans la piece et je l’allongeai sur le canapé… elle s’était calmée et quand je m’assis à côté d’elle, elle ouvrit doucement les yeux.
- Nana parles moi, je vais devenir fou ? Qu’est-ce que tu faisais la bas et pourquoi tu pleures ?
- Je… je crois que je me suis perdu, et j’ai été interceptée par deux hommes… ils m’ont….
Je me levai brusquement et lui fis face : IL T ON QUOI ????
- Calme-toi, ils m’ont….
Elle se touchait le corps comme si elle était dégoutée par quelque chose. A cet instant précis je sentais que mes poings allaient exploser…
- Ils m’ont touché le corps. ils… oh mon dieu…..
Elle s’adossa au canapé le regard vide. Mais je ne voulais pas encore la toucher, pas avant d’avoir compris ce qu’il s’est réellement passé. Je ne supporterai pas qu'elle me rejette.
- Parles moi nana. NE ME REND PAS FOU…
- Ce sont des gens du quartier et quand quelqu’un les a reconnus, ils se sont enfuis, mais ils allaient me… violer….
Je sursautai pour la énième fois et je ne pu me retenir de la serrer dans mes bras ; Je l’avais serré tellement fort que je ne la sentais plus bouger. On était resté la sur cette position pendant une bonne dizaine de minute avant que je ne reprenne mes esprits : c’est sûr qu’ils ne t’ont rien fait ???
- Oui… ils m’ont juste touché …. Mais rien de plus…
- Tu pourras les reconnaitre demain matin ?
- Oui… mais karim je ne veux pas de problème…
Je ne l’écoutais pas, me dire qu’elle ne voulait pas de problème était une parole perdue. Personne ne touche à ma femme. Je dis bien PERSONNE ;
Je voulais contenir ma rage et ma peine, et je le réussis. Je la soulevais de nouveau pour l’emmener dans la chambre… mais elle me chuchota : il faut que je prenne une douche.
- Ok viens je t’aide…
- Non laisse-moi y aller seule. Et s’il te plait rentrons demain karim, j’en peux plus de cet endroit…
- Comme tu veux…
Je la regardais entrer dans la douche avant de sortir de la pièce. Une fois dans le salon je cognai tellement fort sur le mur que le sang sortait maintenant de mon poing. J’avais la haine, une colère incontrôlable et je pensais que la boxe m’avait canalisé.
En réalité, tout ce qui pouvait toucher ma femme, matteignait directement. Qu’importe ce que c’était. Et de surcroit deux hommes qui étaient dans l’optique de lui faire du mal…. DAMN SHIT… criai je en entendant soudain la voix de ma femme à l’embrasure de la porte.
Elle était là, habillée uniquement de son peignoir, les cheveux mouillés et les yeux rouges… je ne pu me retenir et sans même hésiter, je dévalais les quelques pas qui nous séparaient pour la serrer dans mes bras.
Une larme tomba sur ma joue et je me sentis soudain faible. Je me sentis comme un enfant incapable de régler un problème qui était en face de lui….
D’un geste d’instinct, elle me caressa la tête avant de me chuchoter : promet moi que tu ne vas rien faire…
- Je ne peux pas te le promettre nana. Je ne pourrais pas te promettre que je ne vais pas leur défoncer la tête. ne me demande pas ça.
- ….
Je me dégageai doucement d’elle avant de lui caresser la joue : ne me quitte pas… je ne pourrais pas vivre une minute si je sais que tu es loin de moi. Qui te protégera ????
- Karim ce n’est pas le moment…
Je capturais ses lèvres automatiquement sentent leur gout sucré mais surtout très très froid. Elle ne répondais pas à mon baiser mais je me dégageai doucement avant de lui chuchoter du bout de la langue : embrasse-moi !!! Stp….
Elle ne faisait aucun geste, elle se sentait bloquée, du moins c’est ce que je pensais jusqu’au moment où elle entoura ses bras autour de mon coup provoquant un léger gémissement en moi…
J’entourai donc mes mains autour de sa taille l’attirant encore plus à moi… elle s’adonnait à mes caresses en me donnant le plaisir fou de l’avoir avec moi. Elle était si douce si sensible… mais je sentais au fond de moi qu’elle n’était pas dans son état normal…
Quand je me détachai doucement d’elle, je vis qu’elle pleurait. Mon cœur se brisa en mille morceaux. Je lui chuchotai : qu’est ce qu’il y a ???
- Je… un moment je t’ai comparé à ces hommes qui voulaient me….
- Shuuuuutt… ne dit pas ça…nana !!!!
Je m’accrochai à la porte pour ne pas tomber car à cet instant précis, j’avais plus que mal. Mais à ma grande surprise elle me chuchota : aide moi… karim, aide moi à enlever cet image que j’ai de toi…. aide moi à oublier ce que tu as fait… aide moi a….
Je capturai ses lèvres l’interrompant dans sa phrase et soudain je la soulevai pour la déposer sur le lit. Elle se laissait aller, elle se laissait aider, mais au fond de moi je n’étais pas aussi prêt…
Je dégrafai doucement son peignoir et me rendit compte qu’elle était toute prête à m’accueillir… mais je n’avais rien de cet étalon dont il voulait au fond d’elle… je la regardai et l’image de cette nuit me revint en tête….
Je me levai soudain, et lui murmura : je ne peux pas t’aider….
- Quoi ????
- Je ne sais pas comment m’y prendre, je ne sais pas comment t’aider nana. Et aujourd’hui, je ne sais même pas comment te faire l’amour sans toucher à cette partie de notre vie… cette nuit ou j’ai été l’homme le plus vil de la terre… je ne pourrais pas t’aider car moi-même j’ai besoin d’aide… même si tu me pardonnes, je ne pardonnerai pas à moi-même. j’ai si envie de toi mais également je n’ai pas envie de te blesser…. Aide-moi à t’aider nana….
Elle éclata en sanglot sortant tout ce qu’il y avait de mauvais en moi. Je me deplacai brusquement pour la prendre dans mes bras avant de lui chuchoter : shuuuuutt on va surmonter tout cela mais dis-moi juste que tu ne vas pas me quitter….
- …
- Nana, dis le moi… si tu me le dis, je te promets qu’on surmontera tout cela…
- Je ne te quitterai pas….
Je fis un gros ouf de soulagement avant de lui donner un baiser sur le front. On avait donc toute la vie pour surmonter ce problème, et je me fis la promesse que ce séjour à toubacouta sera le début d’une nouvelle vie avec ma femme. La seule et unique. Mon 2% et mon 98% en même temps… je lui murmurai : je t’aime tellement….
Mais son souffle court entrecoupé me montrait qu’elle dormait déjà… je la dorlotais ainsi dans mes bras jusqu’à ce que je m’endorme à mon tour….
A suivre.
