Chapitre 7

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Las Vegas, Nevada

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Las Vegas, Nevada

Affûté de mon plus beau chino gris, je passe un col roulé noir avant de faire dépasser la chaine en argent que j'ai découvert au fond de ma valise. Sûrement une merde que Sole a voulue me passer pour me rendre "plus stylé". Chaussant mes converses noires, je m'empare de mon téléphone pour vérifier la réservation que m'a faite Al. Apparemment, j'offre à Av un dîner aux chandelles dans l'un des plus beaux restaurants de L.V. Le Gourmet est, de ce que j'ai cru comprendre, le restaurant le mieux noté et celui qui a été le plus récompensé dans l'État du Nevada. J'espère qu'elle ne posera pas trop de question sur le pourquoi du comment il est si célèbre. En regardant l'itinéraire, je me rends compte qu'il se trouve à vingt minutes de l'hôtel de la diablesse. Autant dire qu'il faudra que je mette des bouchons d'oreilles avant de la récupérer pour ne pas passer le voyage à l'écouter hurler du Lizzo.

Je m'avance vers le dressing pour récupérer à l'intérieur de celui-ci tous les accessoires dont j'ai besoin pour finir de me préparer. Couteaux dans mes chaussures, armes à feu chargées dans le dos et pour finir quelques lames papillons coincées sous les manches de mon pull, dans mes avant-bras. C'est juste au cas où, il y aurait un malentendu. On n'est jamais trop prudent, c'est Las Vegas après tout ! J'attrape mon manteau long, de la même couleur que mon haut, lorsque je reçois un message de sa part m'informant qu'elle n'attendait plus que moi. Parfait, je n'allais pas devoir attendre comme un con.

Un dernier regard dans le miroir de l'entrée, je grimace en apercevant mon reflet. Je déteste devoir ressembler à quelqu'un que je ne suis pas. Cet accoutrement, ce n'est pas moi. Il manque beaucoup de noir, un putain de blouson en cuir, ainsi que la chevalière du gang que j'ai dû enlever en arrivant ici afin d'éviter toutes questions indiscrètes. Mes tatouages sont tous cachés et j'ai l'impression de ressembler à un garçon sortant tout droit d'un livre d'Ali Hazelwood. C'est-à-dire mignon, attachant et beaucoup trop surcoté. Je suis sur le point de sortir de mon énorme chambre d'hôtel, quand mon téléphone se met à vibrer dans la poche de mon manteau. Le sortant, je découvre le nom du Don s'afficher en plein milieu de mon écran. C'est étrange de recevoir un appel de sa part maintenant, surtout que je lui ai envoyé pas plus tard qu'hier mon rapport journalier.

- Bien le bonsoir, patron, m'exclamais-je.

- Ragazzo, dis-moi que tu avances plus que ça dans cette mission, tonne le vieux méchamment.

- Non, désolé de te décevoir Don... Pour l'instant, j'en suis toujours au même point, c'est-à-dire que je ne l'ai toujours pas baiser ni même embrassé, m'offusquais-je en y réfléchissant. Putain, je lui ai même pas fait mon fameux french kiss !

- C'est décevant de ta part en effet ragazzo. Il va falloir mettre les bouchées doubles, car dans quelque temps, tu devras reprendre l'avion. Tu ne resteras pas indéfiniment à Las Vegas, ragazzo et son cœur devra t'appartenir, avant que ton pied ne quitte le sol américain, affirme-t-il.

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