.-29-.Round One

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Ne te dégonfle pas.

Sa question n'est pas anodine. Cela signifie qu'il a appris d'une façon ou d'une autre ce qu'il s'est réellement passé et n'as pas cru le mot qu'Edward avait laissé. Cela signifie également, et cela est une bonne nouvelle pour ma fierté, qu'il avait répété cette scène, il savait que je rentrerais et il savait quoi dire. Il a récité sa pièce de théâtre en disant cette phrase.

Il m'a donc attendu.

Jamais je n'ai été aussi déterminé, il fallait que cela cesse, plus jamais je ne me soumettrais et surtout pas à un homme.

- Salut Christian, ça va bien et toi? J'ai un marché à te proposer.

- C'est papa et tu le sai...

- C'est Christian, on a aucun lien de sang, t'es juste le trou du cul que ma mère a désigné comme copain.

Son visage reprend l'air surpris qu'il avait à mon arrivée mais redevient rapidement beaucoup plus sombre, la colère se ramène et l'atteinte à son égo doit être la raison de sa venue. Il se lève et se rapproche, jouant sur son physique imposant, il tente de m'impressionner. Malheureusement pour lui, je n'ai plus peur des coups, j'en suis habituée maintenant et au pire, s'il venait à recommencer aujourd'hui, ça m'arrangerai.

- Tu te prends pour qui petite merdeuse, tu veux que je te rappelle comment je t'ai éduqu....

- Éduqué? Tu n'as rien à voir dans mon éducation sale ivrogne.

Ses yeux noircissent encore plus, si nous étions dans un jeu vidéo je pense qu'il aurait passer un niveau supérieur. Il est le boss de mon jeu, il faut quand même que je l'affronte pour gagner ma nouvelle vie. Il se rapproche encore de moi, ma tête levée vers lui touche presque son torse.

- Tu n'aurais pas du te foirer, où je pourrais te mettre chez les fous, ils prennent les suicidaires dans mes souvenirs.

Sa remarque m'atteins plus que je ne le crois et je commence à douter sur ma détermination. Ne serais-ce pas plus simple de baisser la tête et de ranger ma chambre? Non, il ne faut pas que j'abandonne, pas maintenant après l'aide que j'ai eu, ce serai gâché leurs efforts.

- Je te rappelle que j'ai un marché à te proposer.

- Mais qu'est ce que j'en ai à faire de ton march...

Sa tête est au dessus de la mienne et je me dégoûte à recevoir des postillons de sa part lorsqu'il me parle.

Faudrait bientôt que je prenne un parapluie...

- Crois moi c'est mieux pour toi si tu m'écoutais.

N'appréciant pas ma subite révolte il me pousse brusquement, l'éloignant de lui, toujours à porter de main. La gifle attendu claque violemment contre ma joue. La violence du geste éclate ma lèvre, le sang laisse un goût amer et salé en bouche. Malgré mes yeux humides, je replace ma tête droite, et le foudroie du regard. Non physiquement je ne peux rien faire, mais j'ai quelque chose qu'il n'a pas, ou du moins, qu'il en a en trop petite quantité, j'ai de la ruse.

- Continue de me frapper, ça me va.

Il se met subitement à rire.

- T'es devenu sado maintenant?

Je ne réponds pas à son sarcasme, ce n'est pas le moment, il faut que je lui prouve que je suis bien plus supérieur que lui et que maintenant c'est moi qui dirige la conversation.

- Bon voilà mon marché, tu...

- J'm'en fou de ton marché de merde.

Je ne me démonte pas, il m'écoutera de force s'il le faut.

Le Masque [Terminé]Where stories live. Discover now