+33********* :
yo mec tu vas acheter des capotes ou pas ?
moi :
euh c'est qui ?
de 1) j'suis pas un mec.
de 2) les capotes ne m'intéressent absolument pas.
et de 3) je vais pas perdre mon temps à parler avec un inconnu qui s'est trompé de numé...
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3 novembre 2018 15h59 Andréa Sanchez
Vêtue d'un short, des crampons et d'un teeshirt, je m'étire avant le commencement du match. Il est très important ce match, nous devons gagner des points comme on l'a toujours fait. Je dois compter sur mes coéquipières, nous devons travailler ensemble et collectivement.
L'arbitre siffle, ça y est, ça commence. Les supporters hurlent de joie et nous encouragent. Les personnes qui supportent l'autre équipe nous huent. Mais je m'en fiche, je vais pas baisser les bras, je vais pas abandonner maintenant.
Quand j'ai le ballon aux pieds, je dribble avant de passer à côté de l'adversaire, je passe la balle à Wendy, elle me la repasse et je tente de tirer, mais je trébuche. Le jeu continue.
C'est la mi-temps. Toujours 0-0. Le coach n'est pas content du tout.
Coach : Bon c'est pas grave, c'est la mi-temps, on se repose un peu, on réfléchit, vous avez fait l'essentiel, c'est très bien. Mais pour la seconde période, va falloir bouger un peu le cul. On doit les gagner ces 3 points, c'est très important. C'est votre objectif ça ! Allez les filles, on se remet.
Plusieurs minutes passent, j'ai l'impression que ça fait une éternité. Alors que l'adversaire me pousse violemment, elle continue à courir jusqu'à vers les cages. Elle tire et elle marque... 1-0 pour elles. Je me lève et boîte un peu. Je vois la frustration de mon coach. On doit bouger.
Andréa : C'est pas bon ça, pas bon du tout.
Le jeu reprend et les secondes passent.
Alors que je passe la balle à Wendy, elle entre dans la surface de réparation et tente de tirer, mais l'autre conne qui la suivait depuis tout à l'heure la tacle. Wendy tombe en avant et se retrouve inconsciente. L'arbitre lui met un carton rouge, la salope quitte le terrain tandis que je tente de faire revenir Wendy. Les médecins arrivent et on s'écarte.
Andréa : Putain, c'est pas possible.
Après quelques minutes de suspense, Wendy ouvre les yeux, elle est revenue à la vie. Elle sort de terrain et se fait remplacer par Eugénie.
Le jeu reprend et quelques minutes après, Eugénie marque ! On saute tous dans ses bras, on a égalisé !
Un peu plus tard, penalty pour nous. Je sais pas trop ce qu'il s'est passé, car je parlais avec le coach.
Du coup, je suis devant les cages, prête à tirer. En attendant que l'arbitre siffle, je pense brutalement à mes parents. Peut-être qu'ils me regardent actuellement, ou peut-être qu'ils ont rien à foutre de moi. Ça fait super longtemps que j'ai pas parlé avec eux, 10 ans je crois bien. J'ai décidé de quitter la maison suite à une grosse engueulade. Je voulais plus les revoir.
Et je pense à quelqu'un d'autre aussi ; Neymar. La conversation téléphonique avec sa copine m'a perturbée. Il m'a menti, donc j'ai plus trop envie de le rencontrer demain.
L'arbitre siffle me sortant de mes rêves. Tous les supporters comptent sur moi, même le coach. Je dois marquer, je ne dois pas rater ce penalty. Je dois marquer. Je m'élance et tire...
BUUUUUUUTTTT !! 2-1 pour nous !!!!
Je fonds en larmes, mes coéquipières me prennent dans ses bras. C'est magnifique, c'est magique.
Le match se termine, nous avons gagné.
Dans les vestiaires, le coach nous félicite. On fait la fête pendant quelques minutes et après, on se change. Je prends une douche bien chaude et enfile de nouveaux habits.
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Après avoir mis mon manteau et pris mon sac de sport, je salue mes amies et je sors, encerclée par des gardes du corps. Je réponds à quelques questions des journalistes avant de rejoindre ma voiture. Je pose mon sac de sport dans le coffre.
??? : Andréa.
Je me retourne ; un homme, plus grand que moi, porte des lunettes de soleil, une casquette, un sweat-shirt blanc et un jean noir. Il enlève ses lunettes de soleil. Au début, je me pose des questions et soudain, c'est comme un flashback qui apparaît, je sais qui est cet homme.
