Chapitre 25.2 - Le Choix de Louis

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« Non Coco. Je suis pas d'humeur aujourd'hui, dit-il à son chat qui venait de le rejoindre sur le rebord de la fenêtre. »

Il attrapa l'animal et le reposa sur le sol. Visiblement, Coconuts n'était pas décidé à rester tout seul car à peine Louis l'avait-il lâché qu'il remonta rejoindre son propriétaire.

« Vas-y, même chez moi, je peux pas être tranquille, quoi ! s'exclama-t-il en se levant. »

Il remonta à la mezzanine qui lui servait de chambre, attrapa un jogging qui traînait par là et son appareil photo sur son bureau. Il redescendit l'escalier aussi rapidement qu'il l'avait monté, décrocha une veste du porte manteau et sortit de chez lui en claquant la porte.

Louis ne sut pas pourquoi il n'avait pas fait ça avant ; se balader dans la ville avec son appareil photo. Depuis tout petit, c'était toujours ce qui avait été le plus efficace pour le calmer. Et il devait bien avouer que photographier Amsterdam à son réveil s'était avéré être très reposant. À tel point qu'il ne s'arrêta qu'une fois le soleil pleinement levé, aux alentour de cinq heures trente. Et là, il ne savait plus quoi faire. Alors il repensa à Rika. Était-ce normal qu'il regrettait déjà un choix fait quatre heures auparavant ? Il en doutait énormément.

X+X+X+X+X

Rika était dans son salon. Il était tôt le matin, mais le soleil était déjà levé. C'était l'une des choses qu'elle aimait ici l'été. Les journées semblaient être interminables : il était à peine cinq heures et il faisait déjà jour. Ça allait être ainsi jusqu'à dix heures ce soir. Elle avait une longue et belle journée devant elle. Sauf que Rika se fichait pas mal d'avoir une journée de dix-sept heures qui lui tendait les bras. Il était cinq heures et elle avait déjà envie de retourner se coucher. D'ailleurs, c'était exactement ce qu'elle allait faire. Rika se leva de son canapé qui l'avait hébergée pour la nuit et partie dans sa chambre en traînant des pieds. Elle était enfin emmitouflée dans sa couette quand sa sonnette retentit dans son appartement. Rika grogna. C'était sûrement Magda qui venait s'excuser pour hier soir, mais là, elle allait attendre encore un peu. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois sonneries. Quatre sonneries. « Elle va se lasser la première, pensa Rika. ». Sept sonneries. Huit sonneries. Rika entendit des bruits dans le couloir puis la voix de son voisin :

« Vous savez quelle heure il est ? Ça va pas bien vous ! »

Rika sourit en imaginant très bien la tête de Magda devant son voisin. C'était un petit homme bientôt chauve et pas aimable avant dix heures du matin. Mais quand on apprenait à le connaître, il se révélait être vraiment adorable. Puis Rika arrêta de sourire, parce que ce n'est pas la voix de Magda qui répondit à son voisin.

« Je suis désolé monsieur. C'est juste que la fille dont je suis amoureux vit ici et elle refuse obstinément de m'ouvrir ! s'exclama Louis en concluant sa phrase par deux coups sur la porte d'entrée.

-Et c'est une raison pour réveiller tout l'immeuble ?

-Je pense que c'est une raison valable, oui. »

Le voisin de Rika n'eut pas le temps de répondre parce que Rika, qui s'était levée, avait virer son sweat hyper moche, mais hyper réconfortant, et recoiffée rapidement dans la glace de l'entrée, ouvrit la porte.

« Ah ! Enfin ! s'exclama Louis. Désolé pour le dérangement, monsieur.

-Ça va aller Mademoiselle Jutting ?

-Oui, oui. Ne vous en faites pas. Ça va aller. Merci.

-Attends, fit Louis avant qu'elle puisse lui dire quoique ce soit. Alors, je sais que normalement, c'est le moment où je t'embrasse parce que tu m'as entendu dire que j'étais amoureux de toi. Mais juste avant, faut qu'on parle.

L'Étoile À Gauche De La Lune - [Terminé]Where stories live. Discover now