Chapitre 21 - Lika

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Chapitre Vingt-Et-Unième

« Rika ! J'ai mal aux pieds ! Et on n'a même pas commencé la visite...

-Arrête de te plaindre. Je te jure que ça vaut le coup.

-J'en suis certain. Mais on vit ici ! Pourquoi on y va pendant un long week-end férié donc pendant que c'est bourré de touriste ?

-Parce que ma réduction pour les places n'est valable que jusqu'à ce soir.

-Mais Rika...

-Louis. Arrête. Ça suffit. Tu te tais maintenant. »

Louis s'appuya contre la barrière qui guidait la fille d'attente en soufflant et sortit son téléphone de sa poche.

« Tu dis si je t'embête...

-Tu viens de me demander de me taire. Je fais quoi si je peux pas parler ? Je t'admire ?

-Lou...

-Ok ! Là, c'était du flirt. Je te l'accorde.

-Tu me fatigues, répondit simplement Rika en tentant de dissimuler discrètement son sourire derrière sa main. »

Louis le regarda faire en riant et lui adressa un clin d'œil alors que Rika avança de quelques pas dans la file.

« T'es tellement ringard Van Den Wall... »

Ils avaient encore dû attendre deux bonnes heures avant de pouvoir enfin rentrer dans la maison d'Anne Frank. Rika avait voulu tout faire. Hors de question d'avoir autant attendu pour ne pas faire la moitié, alors ils avaient fait la maison principale, la cachette, et même l'immeuble voisin. Si Louis avait commencé à tout commenter au début de leur visite, il s'était rapidement tu. À la fin de leur visite, ils étaient sortis pour aller s'asseoir sur un des bancs qui longeaient le canal. Louis avait sorti son téléphone tandis que Rika portait toute son attention au cygne qui se laissait flotter sur l'eau.

« Tu parles avec qui ?

-Ma meuf. »

Rika ne répondit pas. Alors Louis tourna la tête vers elle et ajouta devant son air figé.

« Je rigole. C'est Martijn.

-Ah. Qu'est-ce qu'il raconte ?

-Il me demande si je peux venir les chercher à l'aéroport dimanche. Le tout en me montrant sa vie parfaite. Ils sont actuellement en train de dîner en terrasse, face à la mer, expliqua Louis en tendant son téléphone à Rika. »

La jeune néerlandaise jeta un coup d'œil pour voir une photo de Magda, une coupe de champagne dans la main et la mer en contre-bas éclairée de rouge par le soleil qui déclinait.

« Elle a l'air heureuse, constata-t-elle.

-À mon avis, vu le prix de repas, elle peut l'être.

-Arrête. Tu vois ce que je veux dire. Elle mérite tout ça.

-Oui. Je vois. »

Un ange passa.

« Tu vas y aller ? demanda soudainement Rika.

-Hein ?

-À l'aéroport. Tu vas y aller ?

-Bah ouais. À moins que tu aies une nouvelle exposition à aller voir.

-Non. Pas d'ici dimanche.

-Formidable.

-Arrête de me regarder de cette façon.

L'Étoile À Gauche De La Lune - [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant