L'envers de l'inconnu

Chapitre 27

L'eau d'un bleu envoûtant scintille au soleil, on dirait un miroir - c'est magnifique !

— tu disais qu'on ne mettrait pas de temps ici, je te rappelle qu'on a rendez-vous avec le médecin en fin de semaine. M'écrie-je en ôtant mes lunettes de soleil pour faire face à Flavio, qui s'amuse à faire des rotations dans la piscine

— je sais très bien ce que j'ai dis, nous avons encore du temps. Répond-il en sortant enfin de l'eau

— peut-être, mais il y a beaucoup de choses à préparer !

Il soupire...

— je croyais que tu aimais naviguer

Je ferme les yeux lorsqu'il caresse ma joue à l'aide de son pouce...

— c'est vrai, affirme je en repportant mon attention sur le paysage, sauf qu'à présent seul le bien-être du bébé m'intéresse vraiment.

— à peine mariés, il prend déjà ma place hum ? on va rentrer, mais j'ai quelque chose à te montrer avant.

Oh non...

— tu sais, on a toute la vie pour se montrer des trucs et se faire des surprises. Fais-je remarquer, dans l'espoir de le décourager, mais c'est peine perdue.

Le lendemain soir, après des heures de vol, un véhicule noir nous attend.

Ce n'est pas Nelson qui nous conduit, je me demande pourquoi d'ailleurs, mais j'ai fini par m'habituer au fait que l'on passe d'un chauffeur à un autre lors de nos déplacements. Néanmoins, ce cher Nelson, quoiqu'il soit peu bavard, demeure de loin mon préféré.

— un château ? C'est celui dont tu m'as parlé ? M'écris-je abasourdie, après que le moteur ne soit coupé près des pelouses

Flavio me fait un clin d'oeil avant d'ouvrir la portière.

Une voiture de golf nous escorte ensuite jusqu'au bâtiment.

— il est immense, Ai-je pensé à haute voix

Un homme d'une cinquantaine d'année, vêtu d'un costume trois pièces nous accueille chaleureusement, puis se charge de faire une brève présentation des lieux.

— le château d'Alberto González, propose ses jardins, son ancien vignoble, qui en passant produisait les meilleurs vins de la région, son golf, ses stands de tir, ou encore ses parties de pêches.

L'interieur est très... majestueux, ancien et saupoudré d'une touche moderne, qui s'accorde bien avec le reste des meubles datant de différentes époques.

Le décor princier de notre suite m'ôte les mots de la bouche, j'ai l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps.

Je me balade d'un bout à l'autre, désirant tout voir en même temps, ce qui semble amusé Flavio.

— on aura le temps de...

Je l'interromps en l'embrassant langoureusement,

— merci de ne pas m'avoir écouter, murmure-je contre ses lèvres, avant de me rappeler que nous ne sommes pas seuls.

Oups ! J'ai tellement honte d'un coup...

Contre toute attente, Raoul ne semble pas du tout dérangé, au contraire, il nous adresse un sourire béat.

— tout est prêt monsieur, on attend plus que vous. Informe-t-il ensuite

— c'est parfait, merci Raoul. Nous vous verrons tout à l'heure.