Chapitre 20

6.1K 553 2
                                    





L'ambiance est tendue, j'ai l'impression que Flavio pourrait littéralement exploser à la moindre parole mal placée.

Je suis anxieuse à cause de ce qu'il m'a dit plus tôt et le fait de devoir bientôt rencontrer sa famille, n'arrange pas les choses, au contraire !

Je zippe la fermeture de mon sac avant de le rejoindre dans sa cabine. Il est au téléphone et je plains la personne à l'autre bout du fil.

Lorsque Flavio remarque ma présence, il s'excuse puis raccroche presqu'aussitôt;

- tu es prête ?

- oui.

- parfait, allons-y ! l'avion attend. M'informe-t-il en prenant mon sac.

Je lui barre le passage, curieuse de savoir ce qui le tracasse autant,

- pourquoi tu as l'air si contrarié ? Tu as honte qu'on nous voit ensemble ou est-ce que tu caches quelque chose ?

Un soupir s'échappe de sa bouche...

- Laila, ça m'est égal qu'on soit vu ensemble et ne pense plus jamais que j'ai honte de toi !

- dans ce cas, pourquoi tu fais cette tête ?

- je n'aime pas que ma vie privée soit étalée au grand jour, et je ne voulais surtout pas que tu sois exposée de la sorte, tu comprends ?

Je hoche silencieusement la tête, puis Nelson se charge de nous conduire vers le tarmac.

L'intérieur du jet dispose de différentes installations et services à bord.

Je décide de garder le silence jusqu'à ce qu'on soit sur le point de décoller. Flavio semble s'être enfermé dans une bulle à laquelle je n'ai point accès, ce qui suscite en moi une étrange sensation d'abandon.

- tu sais si cette situation te dérange tant, il est encore tôt pour tout arrêter ! Ai-je dis sans réfléchir

- c'est-à-dire ?

- je veux parler de toi et moi.

Son regard croise enfin le mien...

- qui a parlé de tout arrêter !?

- de toute façon rien n'a vraiment commencé...

Ma réplique semble ne pas lui plaire,

- ce n'est pas ce que penseront les gens en voyant cette photo !

- à vrai dire, tu es tellement tendu que tu as fini par me mettre mal à l'aise. Avoue-je en lissant nerveusement le tissus de mon vêtement.

Pour toute réponse, il m'attire dans ses bras en murmurant je ne sais quoi dans sa barbe.

- tu as raison, excuse-moi. J'ai agit comme un égoïste

- c'est oublié, à condition que tu sois moins grognon.

Je le sens se détendre peu à peu et notre étreinte s'éternise, me privant de profiter de la vue à travers le hublot.

- tu crois que ça va bien se passer avec ta famille ? M'enquiers-je après plusieurs heures de vol, à bord de l'Audi Quattro qui nous conduit à son domicile familiale.

- mon père me répétait souvent que la femme que je ramènerais à la maison doit être quelqu'un de bien, et c'est le cas, alors il n'y a aucune raison pour que les membres de ma famille ne t'apprécie pas.

- dois-je comprendre que je suis la première femme que leur présentera ?

- à mon frère et à ma soeur non, mais à mes parents oui tu es bien la première.

L'envers de l'inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant