Chapitre 14

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Je zippe la fermeture de ma valise en essayant d'ignorer les taquineries d'Aurora.

Nelson sera là d'une minute à l'autre et je ne suis pas encore tout à fait prête.

- des semaines aux côtés de Flavio Del Castillo, et tu crois vraiment qu'á ton retour rien n'aura changé entre vous ? sais tu que des femmes tueraient pour être à ta place !? Rit-elle en épluchant sa banane

Si je lui dis qu'il m'a une fois embrassé, elle serait capable de me faire la danse du canard pour ensuite me dire qu'elle avait raison.

- je te rappelle que j'y vais pour des raisons professionnelles !

A vrai dire moi-même je ne sais plus trop quoi penser de cette histoire, monsieur Del Castillo se montre excessivement attentionné à mon égard... mais ça ne veut rien dire.

Je refuse de croire qu'il puisse s'intéresser à moi.

- tu ne travailleras pas h24, continue à te voiler la face si tu veux, mais moi je soutiens ma thèse, qui est que ton patron en pince pour toi !

Je roule des yeux exaspérée,

- tu sembles oublier qu'en ce moment je ne veux rien tenter avec un homme, au moins jusqu'à ce que mon enfant atteigne l'adolescence.

- le temps nous le dira ma belle !

- au lieu de raconter des bêtises, aide moi plutôt à retrouver mon téléphone, je ne le trouve pas.

- ce que j'essaye de te faire comprendre c'est que tu ne dois pas te renfermer, profite de cette croisière pour tirer un trait définitif sur le passé.

Quelques coups se font soudainement entendre à la porte, et je soupire de soulagement - sinon j'aurai encore eu droit à une séance de sur " comment s'ouvrir aux autres ".

Quand Aurora s'y met rien ne peut l'arrêter.

Nelson salut mon amie d'un signe de tête, puis se charge de soulever mon bagage.

- ramène moi un souvenir. Me dit-elle lorsque je met fin à notre étreinte

- toujours...

A l'extérieur de mon immeuble, Flavio est adossé contre une Porsche blanche, vêtu d'un ensemble en lin, les yeux cachés par une paire de lunettes de soleil.

- prête à être en mer pendant plusieurs jours ? S'enquiert-il en m'ouvrant la portière

A être en mer, oui, mais l'être avec lui - c'est compliqué, parce que je n'aime pas ce que je ressens en sa présence.

Je tourne immédiatement ma tête vers le paysage lorsque le véhicule démarre. Son parfum enivrant qui vient chatouiller mes narines en se mélangeant à l'air frais, suffit à m'apaiser - à tel point que bientôt je sens mes paupières devenir lourdes...

- Laila... Laila, réveillez vous. Entends-je de loin

J'ouvre lentement les yeux, me demandant pendant un instant si je n'étais pas juste en train de rêver depuis tout ce temps.

Mais le visage de Flavio bien trop proche du mien me confirme rapidement qu'il s'agit bien de la réalité.

La vache !

- à qui est ce navire ? Demande-je avec engouement

- il est à moi. Répond-il simplement

- sérieux ?

- en fait il appartenait à mon grand père, moi je n'ai fais que le rénover !

- impressionnant.

Il me sourit, avant de faire un petit signe à Nelson qui se tenait à l'écart.

- vous êtes fatiguée, venez que je vous montre votre cabine. Reprend-il

- vous n'aurez pas besoin de moi ?

- non Laila... reposez vous d'abord.

J'acquiesce silencieusement - il a raison, la journée a été longue et je tombe littéralement de sommeil.

Je m'attendais à une cabine ordinaire mais au lieu de ça, je suis conduite dans l'une des suites.

Flavio m'informe que la sienne est juste en face et que je dispose d'un espace extérieur et privatif, avec vue sur l'océan - le panorama est juste wouah !

Il y a également un dressing, un salon et même un jacuzzi.

- j'ai encore quelques détails à régler, mais un dîner sera donné ce soir, j'espère que vous serez des nôtres.

- bien sûr, un peu de repos devrait me remettre sur pied !

- parfait, dans cas à tout à l'heure Laila. Dit-il en me couvant d'un regard protecteur.

Une fois seule, je peux enfin me mettre à l'aise, ôter mes sandales et m'installer sur le grand lit.

La pièce est en harmonie avec l'ambiance marine, des nuances neutres et pâles sont combinées avec des accents de bleu.

Je me retourne pour la n-ième fois, n'ayant aucune envie de quitter les draps en soie.

La nuit est pleinement tombée lorsque je remarque une boite blanche posée sur le méridien au loin.

Je me lève à contre coeur pour vérifier ce que ça peut être et après l'avoir ouvert, j'y découvre une longue robe noire en dentelle.

" Dans l'espoir de vous voir ce soir. J'espère qu'elle vous plaira "

FDC

Je pince l'intérieur de ma joue, sans cacher mon admiration pour le vêtement.

Dans la grande salle de bain, je défais rapidement mes twists - tout en surveillant l'heure pour ne pas être en retard.

Je profite de cette bonne douche chaude pour me faire un shampoing et me détendre.

Après le séchage et l'hydratation des cheveux, je me fais des boucles à l'aide d'un fer à boucler.

Pour ce qui est de mon visage, je ne me prend pas la tête, une petite mise en beauté devrait faire l'affaire.

La robe est pile à ma taille, elle laisse deviner mes courbes que j'ai toujours voulu cacher d'ailleurs, sans pour autant blesser la pudeur.

De plus, la petite bosse de mon ventre passe totalement inaperçu... elle est juste parfaite, ni trop ample, ni trop moulante.

Je m'y sent certes alaise, mais étant habituée à porter des vêtements d'une taille au dessus de la mienne, je ne peux m'empêcher d'être gênée.

Et le fait de devoir affronter le regard des hommes me... fait peur.

Comment vais-je faire ?

L'envers de l'inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant