Chapitre 10

6.3K 564 5
                                    




Je me réveille en sueur.

J'ai un mal de tête atroce.

Je tremble et mes narines sont bouchées.

Il n'est encore que trois heures du matin.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

Je me dirige vers la cuisine, il faut que j'appelle monsieur Del Castillo pour annuler notre rendez-vous, car dans cet état je ne pourrai aller nulle part.

Après avoir difficilement avalé mes comprimés, je m'installe sur le canapé du salon - où en moins de dix minutes je sombre à nouveau dans un profond sommeil...

Les violents coups portés à la porte me font sursauter et je peine à me lever pour aller ouvrir.

ça fait des minutes que je sonne...

Mon patron me rattrape avant que je ne m'effondre.

Mince ! j'ai oublié de l'appeler,

vous êtes brûlante de fièvre ! constate-t-il en m'aidant à marcher jusqu'au salon

J'ai l'impression de voir double,

Pourquoi ne pas m'avoir prévenu ? vous ne pouvez pas rester ici, venez par là !

Sans demander mon avis, il passe ses mains sous mes cuisses et me porte.

Reconnaissante et n'ayant pas la force de lutter, j'enroule instinctivement mes bras autour de son cou.

Flavio me serre fermement contre lui, je grogne lorsque l'odeur musquée de son eau de cologne vient chatouiller mes narines.

Il marche rapidement vers la sortie sans me lancer un seul regard, jusqu'à ce qu'on atteigne sa voiture.

J'entend ensuite de loin quelqu'un lui demander ce qui s'est passé...

FLAVIO

J'appuie davantage sur l'accélérateur, en jetant régulièrement des coups d'oeil à Laila qui s'est évanouit durant le trajet.

appelez le docteur Michel, qu'il vienne immédiatement! ordonne - je à miss Danielle

tout de suite monsieur.

Je la dépose délicatement sur mon lit, elle paraît si frêle.

J'ai l'impression que sa fièvre ne fait qu'augmenter,

monsieur ! le médecin sera là dans cinq minutes... excusez-moi mais le téléphone de votre bureau n'arrête pas de sonner, allez répondre, je vais m'occuper d'elle.

J'observe miss Danielle pendant un instant avant d'acquiescer, après tout elle saura certainement mieux y faire que moi.

prévenez moi lorsqu'il sera là !

Il doit être vingt trois heures lorsque je décide de quitter ma salle de sport pour prendre une douche froide.

J'entre dans ma chambre sans faire de bruit, Laila ne s'est toujours pas réveillée mais sa fièvre est passée.

D'après le médecin, d'ici demain elle devrait aller mieux.

Il y a eu plus de peur que de mal.

Cependant, un détail attire soudainement mon attention, sa respiration irrégulière.

Elle transpire à grosses gouttes et semble étouffer malgré la fraîcheur de la pièce, le tissus de son gros pyjama est bien trop lourd.

L'envers de l'inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant