Chapitre 17

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Bonne lecture :

Flavio brise à nouveau la distance qui nous sépare et colle son front contre le mien, savourant quelque chose connue de lui seul.

tu dois avoir faim ? Dit-il de but en blanc

oh que oui ! je n'ai rien avalé depuis ce matin.

  on va y remédier tout de suite, va te préparer.

Sur mon lit je retrouve à nouveau une boite semblable à celle de la veille.

Je tire avec hésitation le ruban qui la recouvre. Il s'agit d'une robe en soie bleu roi fendue et dotée d'un léger décolleté dans le dos. Sa coupe hyper flatteuse fait d'elle la tenue adéquate pour l'occasion.

Laila ? Tu es prête ? Entends-je au bout d'une heure

J'examine une dernière fois mon reflet dans le miroir avant de répondre,

oui, j'arrive !

La nuit noire brille déjà de mille feux lorsque Flavio me conduit vers une sorte de salon privé, éclairé par des lumières tamisées qui mettent en valeurs les tableaux orientaux accrochés aux murs.

Deux d'entre eux captivent mon attention, faisant renaître en moi une passion longtemps mise de côté.

tu es belle à damner. Intervient Flavio d'une voix que je ne lui connaissait pas

Ce compliment pourtant si banale me gêne énormément;

si tu continues je vais vraiment être mal à l'aise ! Renchéris-je en souriant nerveusement

pourquoi ? Ce n'est que la vérité ! Insiste-t-il

arrête ! comment tu peux me trouver belle après ce que cet homme m'a fait !? J'ai moi-même désormais du mal à apprecier mon reflet dans le miroir. Avoue-je avec amertume, réprimant les larmes qui menacent de couler.

FLAVIO

J'arrête tout mouvement après cet aveu inatendu. Son sourire a disparu laissant place à une angoisse mal dissimulée.

Elle est effrayée et c'est entièrement de ma faute  !

J'ai l'impression que mes efforts pour la rendre heureuse finissent toujours par être réduit à néant.

J'ai beau essayé de le lui faire oublier, les souvenirs de ce jour continuent à la hanter.

ce qui t'es arrivé ne change en rien le fait que tu sois charmante.

Je fais preuve de sang-froid pour m'exprimer sans qu'elle n'y décèle la culpabilité qui m'accable.

Tu le penses vraiment ? Murmure-t-elle d'une voix terne

Je passe une main sur ses cheveux enfermés dans un haut chignon, avant d'embrasser son front.

A ma grande surprise, elle est réceptive et n'émet aucune opposition.

Je suis à présent sûr qu'il n'y a pas que notre enfant qui me lie à cette femme.

LAILA

Je recule d'un pas en sentant ses mains sur... mon ventre ?

qu'est-ce que tu fais ?

ça te dérange que je le touche ?

non, mais c'est bizarre !

— est-ce que le bébé te rappel ton agresseur ? Poursuit Flavio en arborant une mine indéchiffrable

L'envers de l'inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant