vas-tu enfin me dire où nous allons !? Ai-je exigé après que nous ayons rejoint le véhicule

Laila, c'est tout de même notre mariage, il est donc normal que je veuille te faire la surprise. Répond-il en déposant un baiser sur le revers de ma main.

Je me détends instantanément, consciente qu'il a raison.

Depuis cette croisière tout va tellement vite que j'en perd parfois pied, j'ai souvent l'impression d'être en plein cœur d'un tourbillon.

Laila ? Tu dors ? Entends-je après plusieurs minutes, alors que le moteur de la voiture est coupé.

j'aime ton parfum...

Flavio sourit en pensant certainement que je suis encore dans les brumes du sommeil, puis il sort  un ruban de sa poche.

approche, c'est juste pour la surprise rassure toi.

Je bat energiquement des cils sans comprendre,

mais... Tu...

Sans avoir le temps de finir ma phrase, mes yeux se retrouvent dans l'obscurité.

Flavio conduit mes pas, tandis qu'une douce brise caresse mon visage - c'est agréable !

Je n'aime pas marcher à l'aveuglette, sans le vouloir ça me rappelle de mauvais souvenirs, mais je parviens à prendre sur moi pour ne pas gâcher l'ambiance.

on est toujours pas arrivé ?

encore un peu de patience chérie, mais tu n'as toujours pas deviné ?

Je secoue la tête, dans l'espoir qu'il me retire le bout de tissus,

je vais te donner un indice.

L'instant suivant, je le sens me débarrasser de mes chaussures, mes pieds entrent immédiatement en contact avec du sable humide,

l'eau... L'océan ?

Flavio libère enfin mes yeux et je peux admirer le somptueux yacht en face de nous.

je sais que tu ne voulais pas de voyage à cause de tout ce qu'il y a à faire, mais cela ne veut pas dire qu'on ne peut pas célébrer comme il se doit ! Renchérit-il d'un ton plein de sous-entendus.

Qui suis-je pour dire non à quelques jours de calme, loin de tout ?

Flavio me porte ensuite jusqu'au navire, dont la beauté me laisse bouche bée,

il appartenait aussi à ton grand père ? M'enquiers-je en observant le grand aquarium, dans lequel s'agitent une multitude de petits poissons.

non, le Rivera a toujours été à moi.

— le Rivera ?

— oui, c'est Angela qui a trouvé ce nom. En parlant de mon grand-père, je suis certain qu'il t'aurai adoré !

— tu crois ? Et moi j'aurai aimé me promener dans son château.

il y a un moyen de le faire...

— sérieux ?

— il y en a un semblable au sien, à quelques différences près. Je t'y emmène si tu veux !

comment ça ?

—  abuelo avait un grand ami, c'est ensemble qu'ils avaient décidé de se faire bâtir des châteaux.

Vu la tête qu'il fait en ce moment, je suis sûr qu'une idée traverse son esprit, mais je n'ai pas le temps de demander, car un membre du personnel vient à notre rencontre.

félicitations monsieur. S'écrit-elle poliment, avez-vous besoin de quelque chose d'autre ?

Flavio lui répond négativement avant de saisir une flûte de champagne,

tu as faim ?

non, dois-je te rappeler que tu m'as fait manger comme quatre tout à l'heure !?

Il m'adresse un sourire moqueur, tandis que la dame nous observe du coin de l'œil. Tant qu'elle ne fait rien de déplacé, je peux supporter sa présence.

je te présenterai à toute l'équipe demain, pour l'heure il y a un gâteau qui attend d'être dégusté.

Mon regard s'illumine en découvrant le wedding cake au chocolat - mon parfum préféré.

Mmmm.... Un vrai délice !

FLAVIO

Laila n'a pas voulu attendre plus longtemps pour visiter le Rivera, elle rayonne de bonheur, c'est beau à voir.

Ses yeux pétillent devant chaque détails que je lui fait découvrir, encore plus devant le grand lit à baldaquin placé au centre de la suite.

Je donnerai beaucoup pour que ce sourire demeure éternellement gravé sur son visage.

ton navire est une pure merveille, Souffle-t-elle timidement

J'enroule mes bras autour de son ventre qui s'arrondit au fil des jours, j'ai tout mis en œuvre pour que nos noces soient inoubliables.

il faut que tu t'habitues à dire notre maintenant. Ai-je rectifié en embrassant son cou, elle ferme les yeux en penchant sa tête pour mieux s'offrir.

Depuis des heures, j'attendais de lui ôter cette robe blanche ivoire, qui met en valeur sa silhouette gracieuse.

Du bout des doigts, j'effleure l'arrière de son cou, puis ses cheveux, qui retombent en une masse touffue, quand je les libère du chignon.

Je lui mordille le lobe de l'oreille, ce qui la fait frémir, tandis que mes mains lui caresse le dos, d'une épaule à l'autre. J'embrasse sa peau nue jusqu'à la rangée de boutons, que j'ouvre avec une lenteur délibérée.

Quand la robe tombe enfin à ses pieds, Laila reste immobile, figée, alors je la retourne doucement pour mieux la contempler.

tu es divinement belle... Ma voix est si rauque, si cassée que c'est à peine si je la reconnais.

La vue est enchanteresse, sa peau douce et satinée.

J'ai envie de la dévorer - sa poitrine voluptueuse est soulignée par une parure sensuelle, ses courbes félines, ses jambes... Purée !

on continuera la visite plus tard, tu es d'accord ?

Laila hoche la tête en m'accordant un sourire hésitant, sans doute destiné à cacher son anxiété. J'allais lui demander si tout va bien, quand soudainement, s'agrippant au revers de ma veste, elle se hisse sur la pointe des pieds et appuie ses lèvres contre les miennes.

Ma réaction ne se fait pas attendre, murmurant des mots sans suite, pour l'aider à se détendre, pressant son corps contre le mien.

Je la porte ensuite vers le lit, sans cesser de l'embrasser, impatient de retirer ses jarretelles.

tu es à moi...

rien qu'à toi !

L'envers de l'inconnuWhere stories live. Discover now