XXXVII.

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🍋 LEMON 🍋

Il eut la réaction que j’espérais. Muglerina se jeta littéralement sur moi pour boire mon sang. Il l’avala maladroitement mais planta ses dents en moi. Seules des âmes sœurs pouvaient boire le sang de l’autre. Muglerina qui ne consommait ni chair ni sang se retrouva excité. Toujours à califourchon sur moi, il épousa mon ventre avec le sien en bloquant nos érections l’une contre l’autre. Ses yeux bleus brillaient bien plus que la lune alors qu'il me pompa à même la veine. Il grognait, gémissait et se régalait de ma présence en avalant avec gourmandise mon sang.

Il était assis sur mes cuisses sans même s'en rendre compte. Pris par son ivresse, il en oublia sa pudeur et cela allait considérablement me faciliter la tâche. Puisqu’il avait décidé d’en profiter, je ne voyais pas pourquoi je n'en profiterais pas non plus de la situation. Je soulevais sa longue robe de jour en réalisant qu'il ne portait qu’un simple bout de tissu pour cacher ses parties. Mais cela ne suffisait pas pour m’arrêter. Je passais sur ses cuisses si douce pour venir abaisser ce sous-vêtement si fin et délicat. Il m’aida en faisant des mouvements avec ses jambes et son bassin, puis je le jetais quelque part dans la chambre.

Je laissais Muglerina poursuivre en plaquant mes mains sur le sol, derrière moi pour me maintenir et permettre à mon compagnon d’être dans une bonne position. L’une de mes mains toucha le manche de mon épée. Je quittais l’oméga du regard pour regarder la lame briller. Elle était recouverte par mon sang et je me rendis compte que j'avais coupé plus que ce que je pensais.

Muglerina qui but mon sang secréta un doux liquide pour se lubrifier naturellement. Il en vint à tremper mon bas sans en avoir conscience. Je vins lécher deux doigts pour me préparer à les enfoncer en lui mais l’oméga avait prévu de jouer à un autre jeu. Celui de la dominance. Il me bascula en arrière pour que mon dos rencontre le sol. Puis, il écarta ses cuisses pour complètement s'assoir sur mon bas ventre, évitant toute caresse avec mon sexe. Bordel, ma queue gonflait et grandissait à un point où elle était comparable à mes avant-bras.

—Ah, oui !

De lui-même, il s’enfonça des doigts entre ses jambes et quand je voulus caresser son corps, des ronces sortirent du sol, emprisonnant mes mains. Les mûriers entourèrent mes poignets juste au-dessus de ma tête, scellant mes bras l'un contre l’autre, les obligeant à se croiser. Ce n’était pas désagréable de sentir les épines de Muglerina se planter dans la peau de mes bras. Cela amusa mon amant qui s’essuya la bouche avec l'extrémité de sa manche. Il finit par se débarrasser de ses vêtements encombrants tout en ondulant son bassin contre le mien. Il fit en sorte que mon sexe passe entre ses fesses, mais empêcha toute pénétration. Il jouait avec mes nerfs, testant mon mental et ses limites.

Muglerina invoquait des roses quand il buvait mon sang. Cela promettait des ébats brutaux, comme je les aimais. Si je n’étais pas fidèle envers mon compagnon, il était le seul à me mettre dans cet état du pure extase. Et sa grossesse jouait beaucoup sur son ivresse actuelle. J’étais prêt à lui offrir tout mon sang pour le voir aussi sensuel et libéré.

Ses gestes étaient plus affirmés, son regard profond et sa voix excitante. Ses cheveux clairs retombaient sur son visage, glissant sur ses fines épaules. Il avait peut être un corps frêle mais bordel, qu'il était sexy !

Il finit par retirer ses doigts avant de les glisser dans ma bouche pour me faire goûter son liquide. Il était sucré, doux et délicat en bouche.

Ma langue passa sur mes lèvres pour montrer toute la satisfaction que je ressentais à mon partenaire. Je ne savais pas s'il avait vraiment conscience de son état mais j'allais profiter de chaque sensation qu'il m’apportait. Je sentais que je pouvais briser ces ronces. Si elles semblaient tenaces, Muglerina ne contrôlait pas suffisamment sa force pour parvenir à me maîtriser. Et les briser lui ferait mal car elles faisaient parties intégrantes de lui.

—Viens à moi. Montre que tu me désires, prend moi en toi.

Il grogna avant de se pencher sur moi pour m’embrasser. Il faisait preuve de maladresse mais semblait prendre tout particulièrement son plaisir dans notre échange. C’était exactement ce que je voulais. Qu'il perde suffisamment la tête pour se rendre compte que l’un sans l’autre, nous n’étions pas en mesure de vivre.

Le garçon obéit malgré tout à ma voix, même si cela semblait pénible. Il ouvrit mon pantalon en tirant sur les lacets, bien que ses gestes étaient encore fébriles et imprécis. Néanmoins, il avait assez d’audace pour venir s'enfoncer sur ma queue et tenir mon membre à la base pour le guider en lui d’une lenteur interminable.

—Ah, m-mon roi… que c’est bon...

Je sentais ses fesses s’écarter pour accueillir mon énorme membre. Je pouvais sentir chaque veine passer son intimité. Mais Muglerina semblait bien pressé de me recevoir d'un seul coup, pris par ces sensations qu'il découvrait.

Nous avions beau faire l’amour, il restait vierge et pur à mes yeux. Il avait constamment cette innocence et délicatesse qui le rendait irrésistible.

— Ah…
— Doucement, Muglerina.

Même s’il s’était préparé et qu'il mouillait, Muglerina saignait. Son sang vint se mélanger à son fluide, recouvrant ma bite de ce délice unique. Savoir qu'il avala ma queue m'excita à un point de non retour. Je ne pus retenir un grognement bestial face aux mouvements de Muglerina qui s’empala sur moi. Il se tint à mon torse, en courbant son dos pour se pencher en avant et bouger, son visage juste au dessus du mien.

Il avait les yeux mi-clos et le visage rouge. Son regard était humide par le plaisir et la douleur qui se mélangeaient en lui. Il criait doucement en gardant sa bouche ouverte.

Quant à ses jambes, elles encadraient mon corps. Il tremblait autour de moi, mais il poursuivit notre échange en montant et descendant sur mon sexe. Il gémit, cria et me griffa la peau du torse pour se tenir à quelque chose. Cet oméga impétueux avait plus de force que ce que je pensais et j'en vins à repenser au chandelier qu’il m'avait balancé à la gueule après notre première nuit. J’étais certain qu'il aurait la même réaction en reprenant conscience de la situation.

Et cela eu le mérite de me faire rire. Mais je ne me moquais pas de lui. Dans ces instants, j’étais plus que sérieux et savoir qu’il prenait son plaisir, faisait le mien. Il passait avant moi.

Vous comprenez à présent d'où viennent les ronces dans OIAS :3

Chapitre écrit en juillet 2018, corrigé en janvier 2020

L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT Vol.1Where stories live. Discover now