XXXVI.

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Hop !

Après l'annonce de tout à l'heure, je sors encore la suite ! Mais le tome 1 fera 40 chapitres donc autant dire qu'on arrive à la fin de cette première partie ♥️

En média, je vous laisse découvrir la couverture de BAD ( voir segment ANNONCE) ♥️

—Arrête de faire le con et viens ici !

Nous étions toujours dans notre chambre à la nuit tombée. La lune brillait d'un merveilleux éclat et les étoiles tout autour scintillaient à ses côtés.

Bordel, je comprenais que Muglerina ait peur de moi mais pas à ce point. Il n'arrêta pas de m’échapper chaque fois que je tentais une approche. Si je devais me faire violence pour ne pas lui sauter littéralement dessus, il devait prendre mon sang pour supporter le bébé qui était en lui.

Malheureusement, Muglerina et moi avions un avis diamétralement opposé sur l'avenir de cet enfant.
Si ce petit alpha tombait au bon moment pour mon règne, Muglerina ne souhaitait pas le garder. Nous avions longuement discuté tous les deux après la venue du guérisseur. Il ne voulait pas d'un enfant avec moi à cause de mon comportement. Et je le comprenais parfaitement. Mais il avait accepté de lui donner naissance pour assurer la relève de notre famille. Cependant, il ne voulait pas le reconnaître parce qu'il ne se sentait pas capable de l’élever en sachant que je le trahissais dans son dos. Cet enfant aura donc ma garde exclusive à sa naissance.

Je finis par l’attraper par le poignet pour mettre fin à ce charabia sans fin. Il tremblait énormément à mon contact, je finis par me mettre à genoux devant lui en regardant le sol.

—M-Mon roi !?
—M’excuser ne va pas effacer mon comportement. Je sais que les mots ne suffisent plus et que c'est de preuves dont tu as besoin. Je ne te dis pas que je vais changer, les sang purs ne sont pas des enfants de cœur, mais je te promets de ne plus te porter la main dessus. Je ne te demande pas de me donner une énième chance… mais de….

Il était au bord des larmes mais ne tenta pas de s’échapper. Il se contenta de rester debout pendant que je glissais ma main dans la sienne. Libérant son poignet de toute entrave.

—Comme j'aimerais croire en cette promesse, mon roi. Mais ne me promettez pas l’impossible.

Impuissant, je regardais l’oméga s'agenouiller devant moi pour me rejoindre au sol. Les rayons de la lune faisaient ressortir sa magnifique chevelure argentée et ses yeux clairs. Il ressemblait à cette lune. Pur, brillant et chaleureux, Muglerina illumina mon regard de milliers d’étoiles dans les yeux.

—Je suis incapable de me défaire de vous. Je vous aime tellement, si vous saviez combien je suis heureux d’être à vos côtés malgré tout.
—Tu ne dois pas ! Au contraire… tu devrais me détester ! Hais moi ! 

Je savais qu'il ne disait pas ces mots par pitié. Il venait du plus profond de son cœur. Mais quand même, il était bien naïf de me les dire. Le sang pur que j’étais jouait de ses faiblesses parce qu'il me les offrait sur un plateau d'argent. Mais cette sincérité faisait également sa force.

—Je suis incapable d'un tel sentiment pour vous, Arthur.

Il prit ma main pour la plaquer à sa joue afin que je puisse sentir sa chaleur. Il était chaud, terriblement chaud. La grossesse jouait sur sa température corporelle et je remarquais quelques symptômes à présent qui me permirent de le détailler plus que jamais.

Il avait le visage un peu plus arrondi, même s'il restait aussi élégant. Ses joues étaient roses et son ventre un peu plus rond. Je sentais les battements de cœur de cet enfant en lui.

— Est-ce que je te fais peur, Muglerina ?

Il ouvrit ses yeux pour m'observer, et quand il entrouvrit ses lèvres, ce n’était que pour répondre :

Oui.

Sa réponse me bouleversa. Bien qu'il restait à mes cotés, il avait peur de moi. La peur qu'il me quitte et me laisse me rongea. Les sang purs n’étaient pas fait pour vivre des histoires d'amour. Albert avait tué sa femme faisant de sa fille une orpheline. Notre nature devait disparaître pour le bien de ce monde.

— Muglerina, je...

Je passais ma main dans ses cheveux, réalisant à quel point j’étais stupidement épris de ce garçon. Nous nous regardions avant de rapprocher nos visages l'un vers l’autre. Ses lèvres proches des miennes, il se crispa sous la douleur. Pas celle de ma main où de mes lèvres, mais bien celle de l'enfant qui dévora sa chair tendre. Il tint son ventre en se retenant de crier mais se recroquevilla en tombant en avant. Mon corps l'arrêta dans sa chute et il me tomba dans les bras.

Je pris mon épée qui était liée à ma taille, dans son fourreau, je la sortis délicatement avant d'observer la lame tranchante. Muglerina ne bougea pas, estimant que je ne lui ferais aucun mal. Et il avait raison. Je portais la lame à mon cou pour m’entailler la peau et ainsi, percer ma veine. La blessure était superficielle mais elle permit à mon sang de couler le long de ma peau. Je sentais une douleur me déranger mais pas plus.

Habituer Muglerina à mon sang n’était pas la meilleure solution. Mais je n’avais d’autre choix. J’étais le seul à pouvoir apaiser sa douleur.

—Bois, ne te retiens pas.

Instinctivement, il passa ses mains dans le col de ma tunique pour serrer fort, très fort. Et ainsi se redresser à ma hauteur en se mettant à genoux sur mes cuisses. Et de lui-même, il approcha son visage pour venir mettre sa tête dans mon cou et s’excuser au creux de mon oreille, avant de passer à l’acte.

Il sentit mon odeur avant de laisser une larme lui échapper.

Muglerina n'avait plus besoin de lutter.

***

*Chapitre écrit 2018, corrigé en janvier 2020

L'ALPHA ROYAL ET L'OMÉGA INNOCENT Vol.1Where stories live. Discover now