- tout doucement ! Me conseil Flavio après m'avoir aidé à m'installer dessus.

- on fait la course ? Propose-je avec engouement

- non Laila, ce n'est pas...

Trop tard... je me suis déjà lancée !

Flavio est à mes trousses, impossible de le semer celui-là...

Le vent dans mes cheveux et toute cette eau qui m'éclabousse - c'est juste fantastique, enivrant.

En le voyant faire demi-tour, je décide d'en faire de même - ne voulant pas me mettre en danger.

- ça t'a plût ?

- tu plaisantes ? C'était génial, j'ai adoré !

Je suis trempée de la tête aux pieds mais cela m'importe peu, trop occupée à contempler mon patron - qui ne cesse d'éveiller en moi des sensations étranges.

Le vent souffle fort que je manque de perdre l'équilibre à cause de mes jambes tremblantes,

- tout va bien ? Intervient Flavio en m'aidant à ne pas glisser.

- oui, ne t'en fais pas... ça va, merci !

- excusez-moi monsieur, il y a une urgence !Annonce brusquement Nelson, sortit de nul part

Flavio l'écoute sans me quitter des yeux et avant même que je n'ai le temps de bouger, il dépose un chaste baiser sur mes lèvres.

Je me fige instantanément, sans pour autant m'écarter de ses bras.

S'aurait été un autre, j'aurai frôlé une crise de panique - mais lui... c'est différent, il est différent.

- je reviens vite, tu devrais aller te changer. Susurre-t-il avant de me recouvrir d'une grande serviette blanche, sans se soucier des personnes qui nous observent discrètement...

Une heure plus tard, c'est dans une longue robe multicolore du style bohème, que j'entame la visite du navire.

Ce dernier offre un grand choix de restaurants, d'activités sportives et de lieux de divertissement. J'y découvre également une librairie, une galerie d'art, un aquarium géant qui m'amuse un moment, un spa et une salle de théâtre, devant laquelle je note la programmation quotidienne des spectacles de cabarets et de comédies musicales.

Tout semble être mis en œuvre pour offrir du confort et combler toutes les attentes des passagers, rendant ainsi l'expérience unique et enrichissante.

Parmi les boutiques que j'ai exploré jusque là, une en particulier à su retenir mon attention.

Les vêtements de bébés ont éveillé en moi des sentiments nouveaux.

J'observe du coin de l'oeil un couple qui attend un enfant, compléter la layette de leur bébé à venir. Ils ont l'air heureux et sont beaux à voir.

Savoir que mon enfant sera privé de figure paternel et que je devrais assumer seule la responsabilité de son éducation et de son bien-être, me procure un pincement au coeur, à tel point que je n'ose toucher les petits bonnets et les grenouillères magnifiques.

J'essuie rageusement la larme qui a roulé sur ma joue, avant me diriger vers la caisse.


De retour dans mon antre, grande est ma surprise de trouver Samuel devant la porte.

- Laila ! Tu tombes bien, je te cherchais.

- tout va bien ?

- oui, je venais juste te dire au revoir !

- tu pars déjà ?

- oui, j'ai malheureusement un imprévu urgent à régler.

- dans ce cas, prend ça, tu le donneras à Alvaro et à Ingrid de ma part, c'est pour leur fille.

- après ce qu'il t'a fait tu arrives encore à lui faire des cadeaux ?!

- Alvaro a fait ses choix et je ne peux me résigner à l'en vouloir éternellement. J'apprends à pardonner et à tourner la page ! Ai-je admis en affichant un sourire sincère

- tu es formidable tu le sais ?

- c'est gentil !

- bonjour monsieur Blanco ! Intervient soudainement une voix masculine derrière moi, que je reconnaitrais entre milles.

- monsieur Del Castillo, je venais dire au revoir à Laila. Précise Samuel

- déjà ? il y a un problème ?

- oui, mais rien de très grave, il sera réglé rapidement !

- bien ! ce fut un plaisir de vous avoir parmi nous.

Je les regarde se saluer mutuellement sans qu'il n'y ait de tension palpable entre eux.

Samuel m'offre un dernier sourire, avant de disparaître peu à peu de notre champs de vision.

- merci. Murmure-je alors que mon patron me  guide vers la suite qu'il occupe.

- pourquoi ?

- pour les efforts que tu as fait avec Samuel.

- c'est parce que quelqu'un m'a demandé - non m'a menacé plutôt, pour que je traite mieux ses soit disant amis. Répond-il pince-sans-rire.

- cette personne a entièrement raison, même si tu nous avait trouvé en train de rouler une pelle, cela ne t'aurait pas donné le droit de lui manquer de respect.

Flavio grimace, avant de rapprocher son visage de mon oreille;

- tu as raison, je lui aurai juste brisé les os !

Je lève les yeux au ciel;

- de toute façon une telle chose n'aurait pu se produire.

Pour toute réponse, il m'attire dans ses bras et je frissonne sous les gestes tendres de ses mains dans mon dos.

Les sentiments que j'éprouve à cet instant me terrifie - je ne supporterai pas une seconde déception.

Suite à cette réflexion, je m'écarte doucement;

- on ne devrait pas se rapprocher comme ça ! Je n'ai pas envie de te servir de distraction. Fais-je savoir en mettant une distance raisonnable entre nous.

- tu es tout sauf une distraction. Je sais ce que je veux Laila !

Mon rythme cardiaque s'accélère et je me sens soudainement mal à l'aise,

- comment ça ?

- je n'en dirai pas plus - chaque chose en son temps !

L'envers de l'inconnuWhere stories live. Discover now