Chapitre 14: Je te sens, tu m'entends

Start from the beginning
                                    

Pdv Nick

Je marchais en pilote automatique, en ne regardant rien d'autre que le sol. J'avais entendu son cri de peur, de douleur. J'avais sentis l'odeur du sang. Elle était venue me chercher et elle en était morte. Judy..ma Carotte était morte. Je l'avais sentis....je n'aurais jamais du y aller seul. Si je ne l'avais pas fait, elle n'aurait pas été inquiète et jamais elle ne serait venue me chercher. Quel idiot de renard j'étais...maintenant je l'avais perdu...je fis un dernier pas sur le sol avant de m'effondrer. Je me mis à pleurer comme un vrai renardeau, abaissant toutes mes barrières. Je me mis à couiner de douleur tellement mon cœur me faisait mal. Cette sensation de perte, de tristesse incontrôlable était insupportable. Je voulais qu'elle s'arrête. J'essayais de presser à l'endroit de mon cœur avec mes griffes mais ça ne s'arrêtait pas. Ma tristesse se transforma en rage et colère et soudain je me mis à griffer le sol et à frapper des bouts de roche qui immanquablement, me coupèrent les coussinets. Je grogna de rage toujours en pleurant. L'odeur de mes larmes me prirent le museau de plein fouet tandis que mes oreilles sifflaient. Que ça s'arrête par pitié.

Pdv Judy
Je me stoppa. J'entendais des couinements et des pleurs mêlées à des grognements. Mon cœur se mit à battre et je pressa le pas, une lueur d'espoir dans les yeux. Se pourrait-il que ce soit lui ? Je courais à présent en entendant les pleurs s'intensifier à mesure que je m'approchais. J'étais sûre que c'était lui....j'en étais sûre
Brusquement j'éteignis ma lampe torche, la lune éclairant bien le chemin sur lequel je me trouvais. Je pus distinguer une forme a genoux à quelques mètres de moi. Je lacha ma lampe en reconnaissant sa voix.

Pdv Nick
Une odeur familière se tenait en face de moi. Elle était à quelques mètres. Je ne chercha pas à voir qui c'était et me tourna.
«Qui que vous soyez dégagez c'est pas le moment ! » grognais je
Un bruit comme un objet qui tombe retentit à mes oreilles et je sentais que la personne...pleurait ? Je renifla plus profondément....cette odeur est ce que c'était...
Je me releva tout à coup, me retournant.
«Nick? » demanda une voix
Ma vision de nuit me permettait de distinguer l'ombre de ses grandes oreilles. Non...c'était pas possible...ce n'était pas elle. Je l'avais entendu hurler, j'avais sentis son sang...c'était pas possible. Et pourtant...
«Ju...judy ? » demandais je pas tout à fait sûr
J'entendis un gémissement de soulagement.
«Oh mon dieu Nick. »
Elle se jeta à mon cou et me serra fort. Je sentis ses larmes couler dans ma fourrure. Pour ma part je ne réalisais pas encore...mes bras restaient ballants tandis que je sentais son petit cœur battre fort contre mon torse découvert. Elle était en vie.
«J'ai eu tellement peur pour toi. J'ai cru que tu étais mort... » pleure t-elle
Elle aussi ? Elle avait cru que j'étais mort ? Je passa une patte dans son dos pour la sentir, pour voir si ce n'était pas un fantôme. Non elle était bel et bien vivante....Petit à petit, je ramena mes bras vers elle et la garda fermement contre moi tandis que quelques glapissements aigus sortaient de ma gorge. On pleuraient tous les deux sans aucune retenue....j'avais eu trop peur pour avoir honte de pleurer comme ça devant elle. Ce n'était pas seulement des larmes de peur mais aussi de joie de l'avoir retrouver vivante.
«Moi aussi...j'ai cru que tu...j'ai sentis le sang...je t'ai entendu crier. » murmurais je avec difficulté
Judy se retira de moi quelques instants et me regarda dans les yeux, pensive puis elle écarquilla les yeux.
«Non...ce n'était pas moi. C'était pourtant bien mon cri mais c'est une autre qui est morte. Moi je faisais un cauchemar ou tu... »
Elle baissa la tête, hoqueta encore sous quelques larmes. J'étais bien placé pour savoir ce qu'elle avait pu ressentir vu que je l'avais vécu au même moment. Attendri je la repris dans mes bras en lui grattant entre les oreilles avant de la décoller de moi.
«Je pense qu'il est temps de rentrer maintenant... »
Elle hocha la tête et me prit la patte pour me faire rebrousser chemin. Je pensais qu'elle allait la lâcher à un moment donné sauf que non, elle n'en fit rien. A vrai dire je ne voulais pas qu'elle me lâche. J'appréciais ce contact. Et elle aussi apparemment. Alors qu'on marchait, je força sur sa main pour attirer son attention. Ça fonctionna et elle se tourna vers moi, interrogative.
«Je t'avais dit de ne pas venir Carotte.... »
Elle prit un air gêné et désolé.
«Pardon Nick...je sais c'était risqué mais j'étais tellement inquiète pour toi que je... »
«Mais merci d'être venu me chercher, ça me touche beaucoup ma Judy. » terminais je.
J'étais réellement sincère. Je la remerciais, j'étais touché par son acte. Pour une raison que je ne compris pas. Elle sauta sur ses pattes et me colla un baiser mouillé sur la joue. Immédiatement je me sentis rougir, gêné par ce qu'elle avait fait mais je devais avouer que j'avais aimer. Enfin si il n'y avait pas eu de bave avec ça aurait été mieux. Pour me venger je lui colla un bisous mouillé sur sa petite joue.
«Raah mais non...fichu renard dégoûtant. Je te sauve la vie et tu me baves dessus en échange ! »
Elle s'essuya la joue avec son bras avant de me lancer un regard noir ce qui eut pour effet de me faire rire.
«Entre nous tu as de la chance que je n'ai pas ouvert la bouche. Ça aurait pu être dix fois pire. » ricanais je
«Quoi tu m'aurais cracher dessus ? » fit elle en tirant la langue
Je souris de toutes mes dents dans la pénombre et elle le vit bien à la lueur blanche de mes canines.
«Non mais en revanche je te rappelle que les prédateurs salivent plus que vous donc imagine maintenant ce que ça aurait fait si je t'avais laper la joue. » riais je narquoisement
J'entendis un petit meep gêné et je souris de plus belle.
«Ça devient bizarre là Nick. Je pense qu'on ferait mieux de s'arrêter sur cette conversation. »
«Ok c'est toi le boss mon lapin. »
Elle rit un peu sous le surnom et ma bonne humeur finit de revenir même si j'avais encore un peu peur que tout ça ne soit le fruit de mon imagination. Heureusement je me rendis compte que non car au moment ou Judy et moi sortions des bois, Grizzoli se rua vers nous.
«Nick ! Judy vous allez bien ? »
Carotte hocha la tête avant de se tourner vers moi. C'est là que je la vis pousser un cri en scrutant mon épaule. Curieux je regarda aussi pour découvrir une large blessure partant de mon épaule jusqu'à la moitié de mon ventre sur le côté. Je ne l'avais pas remarquer avant à cause de la peur mais maintenant que je la voyais, j'avais mal. Je grimaça et fit un petit sourire à Judy
«Bon bah ça va c'est rien ça va guérir tout seul. »
Cette dernière me fixa, la bouche ouverte. Je crois que j'avais dit une bêtise là...Judy devenait de plus en plus rouge de colère.
«Espèce d'idiot ! Ne me prends pas pour une imbécile je sais que tu as mal et ce n'est pas rien... ! Tu es blessé alors évite de le prendre à la légère comme ça! »
Puis elle s'en alla, énervée en tapant du pied. Je la regarda faire, un petit sourire en coin. Elle était bien vivante.

Quelques heures plus tard, on m'avait recousu l'épaule et fait un bandage alors que les première lueurs du jour apparaissaient. Épuisés tous les deux, on était rentrer chez Judy pour dormir. Évidemment les frères de Judy se firent réprimander par leur père tandis que Bonnie Hopps nous envoya nous coucher avec autorité. Son ordre je le pris comme une bénédiction et commença à me diriger vers ma chambre quand Judy me retint le bras. Je me tourna vers elle et vit ses yeux améthystes briller et son visage devenir rouge.
«Tu veux bien dormir avec moi s'il te plaît ? » fit elle après quelques secondes
Surpris par la demande et gêné, je tenta de garder mon sérieux
«Carotte...si je dors avec toi je vais me faire tuer par tes parents. »
«Ils n'en sauront rien. Je te le promets. »
J'hésitais encore quand je sentis une odeur de peur émané d'elle. Je compris aussitôt. Elle avait eu tellement peur pour moi qu'elle ne voulait pas me laisser ne serait ce que pour dormir. Après le cauchemar de tout à l'heure surtout. En y réfléchissant bien, moi aussi j'avais besoin de la sentir à côté de moi. C'est ce qui me fit céder. Je acquiesça de la tête et elle verrouilla ma porte de chambre avant de m'emmener vers la sienne. Elle me fit entrer et ferma la porte à clé derrière elle. Je n'en tenais pas rigueur, sachant bien qu'avec des frères et sœurs, même pour la nuit elle tenait à s'enfermer. Elle ferma les volets et alluma une petite lampe de chevet. Épuisé, je m'étale sur son lit et soupire, les yeux fermés. J'entendis des bruits de vêtements et je me tourna, respectueux pour la laisser se changer. Je la sentis juste s'installer à côté de moi puis ce fut le noir complet.
************************************
J'ai été prise d'un élan d'inspiration aujourd'hui :) mes petits loups voici enfin le temps ils commencent à exprimer leurs sentiments mais je compte bien faire traîner les choses encore pour eux sinon ce n'est pas drôle :p
Bonne lecture à vous ! :*

Zootopie: L'amour malgré tout Where stories live. Discover now