Chapitre 25 : Race

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- Je vais bien lâchez moi deux secondes. Soufflais-je au médecin qui rappliquait dans ma chambre toutes les cinq minutes.

- On doit vérifier que votre cœur accepte bien la valve mécanique. Me répète pour le cinquième le médecin.

- Nan sans blague, je suis pas sûr mais je crois que vous l'avez dit plus de huit fois en une seule journée. Il me semble que j'ai des problèmes cardiaques mais pas encore de surdité. Dis-je froidement ne pouvant plus rester ici.

- Race ouvre encore ta bouche et je te jure que je prend la place du médecin et crois moi ça sera pas pour te soigner. Me menace Ners toujours aussi en colère.

Il m'en veut et je l'ai bien compris...

Le médecin finit son auscultation et note quelques trucs sur son bloc note mais moi tout ce qui m'intéresse c'est...quand est-ce que je vais sortir d'ici ?

- Alors votre état est...

- Je pourrais rentrer chez moi ?Le coupais- je sèchement.

- Sûrement dans un voire deux mois. Dit-il alors que je me retiens d'exploser de rire.

- Vous savez quoi, j'en ai marre de me battre avec vous depuis une semaine maintenant. On m'a opéré deux fois, je suis maintenant réveillé et je peux me tenir debout. Alors je vais prendre mes affaires, mes putains de médicaments et me casser de cet hôpital de merde. Dis-je en commençant à débrancher tout ce qui est relié à mon torse.

Alors s' ils croient que je vais rester encore ici plusieurs mois, ils peuvent toujours crever la bouche ouverte. Je me lève sous les protestations du médecin, de Ners, de mon père et de ma mère. Je suis bien gentil mais faut pas abuser...j'ai un boulot et des choses à régler.

- On se revoit la semaine prochaine, bonne soirée à vous. Dis-je avant de rentrer dans la salle de bain pour me changer.

Comment dire que cette tâche s'avère plus difficile que ce que je le pensais. Tout au long de la semaine je l'ai passé torse nu. Et là je peux voir pleinement la cicatrice qui décore tout mon torse. Une grande ouverture du début de mon torse jusqu'au bas de mon nombril. En tout 132 points de suture et une cicatrice que j'aurai toute ma vie. Certaines personnes auraient fait appeler tous les médecins possible pour faire disparaître cette cicatrice mais moi je ne le ferai pas. Ca me montrer que malgré toute la merde que j'ai pu faire dans le début de ma vie, j'ai survécu. Je me suis battu et tout ce dont je me souviens c'est que rien n'est jamais perdu.

Ce qui je pense m'a donné la force de rester encore un peu plus longtemps...sont les cris de ma mère dans la pièce. J'avais l'impression de l'entendre de loin alors qu'elle était juste à côté de moi priant pour que son fils s'en sorte.

Alors oui, me voilà à me battre avec mon t-shirt dans cette foutue salle de bain en caleçon. J'ai mal aux épaules dû à l'opération qui a durée 8h00 à cœur ouvert donc mon corps a bien pris cher. Je suis rempli de bleus sur tout mon corps et chaque mouvement entreprit me fait un mal de chien. La porte s'ouvre sur ma mère, je m'apprête à me cacher le caleçon mais bon ça va, ce n'est que ma mère.

Elle s'approche de moi et regarde mon torse. Il lui en a pas vraiment fallu plus pour qu'une larme coule suivie de plusieurs. Elle ne dit rien et regarde juste ma cicatrice et mon corps rempli de bleu. Ma mère dépose une main sur mon torse au niveau de mon corps et sourit doucement.

- Ne pleure pas pour moi maman. Dis-je en essuyant ses larmes. Je déteste la voir pleurer cette vision m'est c'est juste insupportable.

- Si ça n'est pas pour mon bébé que je pleure c'est pour qui ? Me répond-elle en penchant la tête sur le côté.

Cette idée ne m'a toujours pas traversé la tête. Pourquoi mes parents n'ont pas cherché à avoir un autre enfant après moi. Je veux dire c'est pas comme si le soir ils étaient le genre de parents à rester sages. Si vous voyez ce que je veux dire. Vous me direz mes parents sont encore dans la trentaine ma mère pourrait avoir

un enfant encore aujourd'hui. Du haut de ses 36 ans, elle est encore jeune à mon goût.

Elle me prend mon t-shirt des mains et le retourne avant de lever les pieds pour le passer au-dessus de ma tête. Je souris bêtement en pensant à quand j'étais petit et que je détestais m'habiller. Parce que oui j'étais le genre de gosse à vouloir rester torse nu. Ouai déjà à mon âge j'étais nudiste qu'est-ce que vous voulez y faire.

- On dirait que j'ai trois ans. Dis-je en souriant.

- Oh mais tu es toujours petit mon bébé. Me répond ma mère alors que je lève les yeux au ciel.

- Je suis déjà majeur maman je ne suis plus un bébé. Dis-je en retenant un rire face à sa mine déconfite.

- Oui bah ça sera dans tes rêves mon bébé. Tant que tu vis chez moi tu n'es pas majeur et ça même quand tu auras trente ans. Me dit ma mère en haussant les épaules.

Je préfère ne pas répondre parce qu' elle a raison. Pendant que je vis chez mes parents, je ne pourrais jamais me débrouiller tout seul. Regardez, à l'heure d'aujourd'hui il m'arrive de sauter des repas et que mes parents me coincent dans le canapé et me donne à manger eux même. Et est-ce que ça me gêne ? Absolument pas.

Pour tous les enfants qui ont honte de leurs parents devant leur potes et qui commencent à faire les rebelles de mon cul. J'ai juste une chose à dire...sans tes parents tu n'es qu'une merde ne l'oublie pas. Rien du tout...un inconnu au yeux de tous...

MAFIA TOME 2Where stories live. Discover now