Chapitre 19 : Race

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Je montais les escaliers pour retrouver le bureau de mon père dans lequel il devait surement travailler après une longue journée à profiter de sa femme. Mes parents n'avaient pas perdu leur habitude, ils passaient souvent du temps ensemble et en était heureux, ils sont comme chaque couple et ont des disputes mais qui ne durent jamais longtemps. Arrivé devant sa porte, je frappe à celle-ci avant d'entendre un "entrer" pour pousser la porte. Je rentre dans le bureau de mon père où je le retrouve à signer des papiers. Il a beau m'avoir donné sa place, il m'est toujours d'une aide précieuse dans ce nouveau rôle que je dois endosser à sa place. Et je suis très content de l'avoir eu à mes côtés pour un long moment, le temps de prendre correctement mes habitudes.

- Tu es déjà rentré mon chéri ? Me demande mon père en relèvent la tête vers moi.

- Oui j'étais fatigué et Ners aussi. Soufflai-je en prenant place sur un fauteuil.

- Oh pour que les rois de la fête soient fatigués, c'est que vous avez sûrement fait quelque chose d'imprévu...

- Papa j'ai une question. Dis-je sans réfléchir en le coupant dans sa phrase.

- Oui je t'écoute. Dit-il en croisant les bras sur son torse encore musclé.

- Quand t'as rencontré maman...comment as-tu su que c'était celle qui te fallait ? Lui demandai-je sans réellement savoir pourquoi.

- Euh...bonne question, la façon qu'elle avait de me regarder ou alors le fait que je me sente bien à ses côtés constamment. M'avoue mon père en abordant un fin sourire.

- Et si maman était morte, comment aurais tu réagi ?

- Quelqu'un m'a déjà fait croire à ça pendant deux longues semaines...j'ai vraiment cru mourir et pourtant je suis encore là aujourd'hui parce que ta mère à su être forte et me revenir de droit comme c'était écrit. Souffle mon père avec une pointe de tristesse dans la voix.

- Mais attends, pourquoi toutes ces questions ? Enchaîne mon père en fronçant les sourcils.

- Cette nuit j'ai surement tuer la femme qui me correspondait le plus, si je lui avais pas poser de question on aurait dansé beaucoup plus longtemps collés l'un a l'autre, elle ne serait pas montée dans cette voiture et il n'y aurait pas eu cet accident. Elle aurait continué à me faire nager encore et encore juste pour pouvoir la garder près de moi, ce que je ressens ce n'est pas de l'amour, ou de l'affection, de l'attachement ou n'importe quelle autre chose au qu'elle on pourrait croire...c'est juste que...

- Tu te sens coupable de son accident ? Me coupe mon père en se lèvent de sa chaise pour me prendre dans ses bras.

J'en avais besoin...il avait raison je me sentais coupable de sa disparition, j'aurais dû la rattraper juste quelques secondes ça lui aurait épargné cette souffrance. Je n'ai jamais été doué pour exprimer mes sentiments, et ce que je ressens envers cette fille et très loin d'être de l'amour ou ce genre de chose...mais je ressens déjà

quelque chose et c'est beaucoup trop pour moi. Je suis un chef de mafia, je dois me montrer fort en toutes circonstances et pourtant ce soir je n'ai envie de rien si ça n'est de la retrouver dans les ténèbres et de me faire pardonner. Beaucoup diront que ça n'est en aucun cas de ma faute, mais vous avez tort, j'aurais pu la sauver mais j'avais posé la question la plus banale soit-il qui avait fini par lui coûter la vie. A elle et ses amis...

- Rien n'est de ta faute Race...rien du tout... Me chuchote mon père à l'oreille en me caressant les cheveux.

- J'aurais dû la retenir papa...j'aurais dû... Murmurai-je en sentant mon cœur se compresser douloureusement.

- Oui et tu ne l'as pas fait...et personne ne t'en voudra pour ça. Essaye de me rassurer mon papa en déposant un baiser sur mon front.

Je n'arrivais pas à lui répondre...pas que je ne voulais pas ou que je n'avais rien à dire...c'était juste parce que ma respiration s'était coupée et que je n'avais plus d'air. En une seule seconde un vertige me prit et je tomba au sol dans un lourd fracas, essayant tant bien que mal de reprendre ma respiration...je n'y arrivais pas. Je sais pas ce qui m'arrivait mais ça faisait terriblement mal, je ne comprenais pas j'avais pris mes médicaments à l'heure prévue, j'avais fumé une seule cigarette ce matin et la moitié d'une avec Ners. Je portais ma main à mon cœur et

entendait les battements de mon cœur se faire de plus en plus vite, et taper de plus en plus fort sur ma cage thoracique. C'était juste insupportable...

- Appeler une ambulance ! Cria mon père avant que je ne sombre dans un profond sommeil.

Bizarrement, c'était la même chose que j'avais dit à Ners avant que la voiture explose et leur corps avec, peut-être qu'il est temps à mon tour aussi de mourir, de me laisser aller. Mon cœur avait tenu 18 belles années, mais à un certain temps, il n'en pouvait plus...je savais que un jour j'allais mourir s'y ma valve n'était pas remplacée ainsi que mes poumons...mais il y avait tellement de monde dans mon cas que j'étais loin d'être premier sur la liste d'attente. J'aurais pu si j'avais voulu, je veux arriver en première position, mais ça voudrait signifier retirer la place à d'autres personnes, comme des enfants, des bébés, des parents, des frère et sœur, des grand-parents sur qui tout le monde compte. Moi contrairement à eux ma disparition ne se ferait pas ressentir auprès du monde...

Un monstre parmi d'autres aura quitté la partie...c'est tout ce que je les gens ressentiront à ce moment-là. Un soulagement total...

MAFIA TOME 2Where stories live. Discover now