Jour 241 « Tu étais magnifique » : Mercredi 11 mai

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Jour 241 « Tu étais magnifique »: Mercredi 11 mai

Depuis quelque temps, Océane m'évitait. Elle a sûrement peur que je lui pose des questions à propos de ce que j'ai vu. Nous étions en physique, et le prof nous rendait une fois plus des contrôles. J'étais stressée par les résultats. Le prof s'avança me tendit à moi et Noah, nos copies. Je fermais les yeux, je les rouvris sur un beau dix huit virgule soixante-quinze. Je crois que c'est la première fois que j'avais une aussi bonne note. Je zieutais sur celle de Noah, il n'a eu que onze virgules cinq. Ça me paraissait bizarre d'ailleurs. Je le voyais un peu dégoûté. Je regardais bien si c'était ma copie. Et en effet, ce n'était pas la mienne. Ça me soulageait pour lui. Je lui retirais la copie des mains, et l'échangeais avec la bonne.

« Monsieur a eu dix-huit virgules soixante-quinze !

-Oh merde, j'ai eu peur ! Et toi ça va aller ?

-Mais tu es fou ! Bien sûr que ça va, j'ai eu plus que la moyenne ! »

Il me sourit content de lui, et peut-être de moi. Je vis Océane demander au prof de sortir. Elle partit presque en courant.

« Vous savez ce qu'elle a ? Se pétrifia le prof.

-Euh oui monsieur, d'ailleurs je peux la rejoindre ? Ajoutais-je d'une voix hésitante.

-Oui, vas-y. »

Bon ok, ce n'était qu'un mensonge, mais je devais en avoir le cœur net. En sortant, je me pris les pieds dans la chaise de Noah, et faillis m'étaler de tout mon long, mais je me rattrapais au dossier de la chaise en bois. J'accourus aux toilettes, elle ne s'était pas enfermée dans l'un des toilettes, heureusement.

« Bleuenn, surtout ne dis rien. »

Je la regardais avec incompréhension. Je partis chercher du papier toilette pour qu'elle essuie ses larmes.

« J'apporterai toujours du papier toilette pour les bonnes amies ! »

Elle s'effondra en larme. Je voulais simplement la réconforter et je ne faisais qu'empirer les choses.

« Oh non pardon, je suis vraiment désolé, me précipitais-je vers elle.

-Non, ne t'inquiète pas. Merci c'est gentil.

-Est-ce que tu veux en parler ?

-Je ne sais pas trop.

-Ça concerne ce que j'ai vu dans les vestiaires.

-Plus ou moins.

-C'est ton beau-père qui fait ça ? »

Elle ne dit rien, et acquiesça.

« Si tu veux, je viens dormir chez toi, ce soir ? Comme ça il ne te touchera pas aujourd'hui, du moins.

-Je veux bien. »


L'ancien monde de BleuennOù les histoires vivent. Découvrez maintenant