Jour 199 « La discorde » : Lundi 29 Mars

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Jour 199 « La discorde »: Lundi 29 Mars

Ça m'avait blessé le fait qu'il voulait cacher ce qu'on vivait. Je ne voulais pas m'exposer à tout le monde, non plus. Mais juste faire comme si tout était normal. On allait commencer une heure et demie de SVT en demi-groupe. Le prof s'affola en voyant que son sac n'était plus là.

« Oh non, j'ai oublié mon sac au bureau de ma femme. Je vais le chercher, j'ai tout dedans. Le seul problème c'est que je vais sûrement en avoir pour un long moment. Peut-être une heure et demie. Alors vous restez dans cette salle, ne bougez pas et pas de bêtise ! »

On était tous ébahi par sa stupidité, il était vraiment parti ? On se regardait tous. Point positif, on avait un contrôle en histoire que je n'avais pas travaillé. J'allais pouvoir le faire ! La moitié de la moitié de la classe faisait les cons en même temps. Amalia et Océane faisaient un cours d'histoire condensé. J'ai trouvé ça cool, en plus ça m'aide. Léo s'assit à côté de moi. Ses yeux verts sont captivants, mais le fait qu'il ait les cheveux châtain et les yeux verts le rend encore plus hypnotisant. Je sortis mon cahier pour réviser avec lui.

« Attends regarde, ce n'est pas très compliqué ! Il y a la révolution industrielle pour permettre de créer une société de production et donc de consommation. »

Il se pencha vers moi, pour me prendre un stylo dans ma trousse. Son parfum se diffusait à chaque mouvement. Il dessina un cercle et mit les quatre métiers moteurs de la société. Il m'expliqua le cours à sa façon, c'était beaucoup plus compréhensible comme ça.

« Ils ont tous besoin d'eux pour faire leur produits, ok ?

-Ok.

-Bon, tu as encore besoin d'aide ? Proposa-t-il.

-Non, je te remercie. »

Il avait eut ce franc sourire qui le rendait si abordable. Mais ça n'avait pas l'air d'enchanter Benjamin, il me regardait maladroitement. Mais c'est de sa faute aussi ! La situation ne lui plaisait pas mais il ne pouvait rien dire. Léo me proposa un ou deux quartiers de mandarine. Je ne pouvais pas refuser. Mandarine, clémentine, j'adorais ça.

« Je t'en rapporterai une plus tard, lui présentais-je.

-Avec plaisir. »

Lui aussi à cette pure passion pour les petits agrumes. Il est peut-être aussi fou que moi ?


L'ancien monde de BleuennOù les histoires vivent. Découvrez maintenant