0. Meteorite

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Il n'y a que toi et moi. Ils ne sauraient voir ce que je vois en toi. Car je crois en toi, tu es la seule que je veux.

Même si tu me brises le cœur, même si tu me brises, je sais ce que nous sommes. Notre amour est trop jeune. Même si tu me brises le cœur, j'aurai besoin de toi.

Montre-moi ton cœur brisé et chacune de tes cicatrices, je te prendrai comme tu es.
Montre-moi ton cœur brisé et chacun de tes défauts, je te prendrai comme tu es.

Il n'y a que toi et moi, ce n'est qu'une phase dans notre petit mensonge. On peut faire ce que tu veux, je vois le désir dans tes yeux.

Mais tu sais que je te briserai le cœur, ton cœur. Car je sais ce que nous sommes, notre amour est trop jeune. Même si je briserai ton cœur, j'aurai besoin de toi.

Montre-moi ton cœur brisé et chacune de tes cicatrices, je te prendrai comme tu es.
Montre-moi ton cœur brisé pour connaître chacun de tes défauts, je te prendrai comme tu es.

Tu le sais. Tu sais que je le sais. Ne me prendras-tu pas comme je suis ? Comme je suis, tu le sais.

Tu le sais.


Je te prendrai comme tu es.






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- Sérieux Bobbie, accélère ! On va arriver en retard pour la rentrée !

- T.G., tu sais très bien que j'ai des petites jambes !

Je ne m'appelle pas Olly Alexander et je ne fais pas un mètre soixante-quinze !

Je suis courte sur pattes, ce n'est pas ma faute si on est en retard, mais la faute des trains. Et de la pluie aussi, cette maudite pluie que je me prenais en pleine gueule.

Une petite rentrée des classes comme on les aime en ce jour. J'avais passé de belles vacances dans le sud de la France en compagnie de ma mère. Et nous étions revenues depuis peu en Angleterre, dans le sud de Londres.

La pluie ne m'avait pas manquée.



Nous trainions nos valises derrière nous comme on le pouvait. Ma mère, suite au décès soudain de mon père l'année dernière, avait décidé de me mettre à l'internat. J'avais eu beaucoup de mal à supporter la vie à la maison depuis, et elle avait trouvé cela judicieux de m'emmener ici. Après tout, il n'y avait aucun souvenir de mon père dans cet établissement. M'enfin, j'y avais passé la moitié de l'année dernière et ça avait plutôt bien marché.

- Tu penses qu'on sera dans la même classe ? demanda mon ami aux cheveux bouclés.

- Bien sûr, sinon je fais un scandale, répondis-je avec conviction.

Celui-ci ricana, sachant pertinemment que j'en étais capable. Oliver Alexander, alias Olly, était mon meilleur ami et confident. Ses allures excentriques, ses gestes légèrement maniérés et sa voix mélodieuse faisait de lui quelqu'un de très attachant. Sans oublier son gout pour les paillettes. Mais le fait qu'il soit homosexuel semblait poser problème à certains. J'étais toujours là pour le défendre, il pouvait compter sur moi. Malgré sa fierté, je savais pertinemment que cela pouvais l'affecter.

Mais comment pouvait-on ne pas aimer un être aussi adorable comme lui ? Il apportait la joie et le rire partout où il allait. Mais surtout, son style original le rendait unique. Il m'avait apportée son soutien, nous avions évolué ensemble, aimions les mêmes choses. Alors à nous deux, nous étions les excentriques de la classe et du lycée Smithson. Bobbie and Olly.

Et fiers de l'être.



- Vite, on traverse ! Le feu va passer au vert ! s'exclama le bouclé désormais en pas de course.

- Quoi ?! Mais... !

J'étais loin derrière lui, et je ne courrais pas aussi vite. Olly était une gazelle, et moi une tortue.

Mais je tentai le coup quand même.

Et je n'aurais pas dû.

Alors que je traversais comme une furie le passage pour piéton, le feu était malheureusement passé au vert. Et j'entendis le bruit sourd d'une moto foncer droit sur moi.

Une lumière blanche.

Un cri.

Tout ce passa au ralenti.

Je m'étais figée sur place, elle était en train de me foncer dessus.

Mais elle freina, sauf que l'humidité de la route fit déraper ses roues sur le côté.

Je reculai par reflexe, et la route devenue mouillée par la pluie me fit glisser lourdement au sol. Je m'étais littéralement rétamée sur le côté. Le motard avait lui eu la chance de ne pas décoller de son engin, toujours sur sa selle.


Je l'ai manqué de peu celle là...


Mon cœur battait la chamade. J'ai bien cru mourir.

L'homme remonta sa visière, laissant apparaitre un regard à la fois confus et inquiet.



Et deux yeux sombres, presque noires, me transperçaient de toutes parts.





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As You Are [ TBS ]Where stories live. Discover now