Chapitre 7

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P.D.V. Nicomède :

Le chant des oiseaux me sort de mon sommeil pourtant profond et je constate avec déception que le matin est déjà arrivé. Ma nuit ayant été très agitée, je suis tiraillé par la fatigue et le simple fait de penser au fait que je vais retourner en ces lieux si sombres et tristes me pousse à retourner me coucher.

Si seulement j'avais pu continuer à penser librement à Aleyna sans que les responsabilités qui m'incombent ne viennent me forcer à sortir du lit... Si seulement je pouvais passer ma vie avec une image d'elle toujours dans un coin de ma tête, je serais le plus heureux des hommes.

Tandis que je suis en train de chercher quelque part au fond de moi la motivation de me lever, je me rappelle qu'Aleyna m'a fait, hier soir, la promesse de me tenir compagnie lors du déjeuner. C'est donc avec l'idée de la voir même si ce n'est que le temps d'un repas que je me lève pour me préparer et m'empresser de la rejoindre dans la salle à manger.

C'est avec déception que je me rends alors compte qu'elle n'est toujours pas arrivée et que, dans la pièce, ne se trouvent que des esclaves et des serviteurs que j'ai mit à son service. Je demande donc à une jeune fille où se trouve sa nouvelle maîtresse et elle me répond qu'elle est encore en train de se préparer.

Je trépigne d'impatience de la voir. Il est vrai que nous n'avons passé que quelques heures séparés mais elles ont été, pour moi, vraiment très longues et je n'ai cessé de penser à elle... Son image m'obnubilait à tel point que je n'ai pas réussi à dormir. 

Ces sept jours passés à ces côtés m'ont en effet permit de découvrir en moi des sentiments bien plus profonds que je le pensais envers elle. Lors des quelques baisers que nous avons échangé, j'ai bien cru qu'elle ressentait la même chose que moi, tout était magique et j'étais très heureux mais, pour je ne sais quelle raison, elle est devenue très froide avec moi ces derniers jours, comme lors de notre rencontre.

J'espère que ce n'est qu'une passade et qu'elle redeviendra rapidement comme avant. Elle n'a pas besoin de m'embrasser ou de ressentir quelque chose pour moi, je ne peux juste plus supporter de la voir si distante, comme si je la dégoûtais. 

Quand elle m'a annoncé, hier soir, qu'elle acceptait de déjeuner avec moi ce matin, mon cœur s'est réchauffé de bonheur. Cela me suffit de la voir m'accepter comme ça.

Tandis que je suis encore plongé dans mes pensées, elle entre dans la salle et, dès son apparition, tout s'illumine. 

C'est dans un silence plutôt apaisant que nous mangeons mais, quand vient l'heure du départ, nous nous retrouvons seul dans l'entrée, sans savoir quoi dire.

-Es-tu obligé de t'en aller ? Tu vas me manquer...

Au début, je crois mal entendre, j'ai du mal à réaliser qu'elle m'a vraiment dit ça mais quand je croise son regard préoccupé, je ne peux me retenir de sourire et de lui embrasser le nez.

-Ne t'inquiète pas, je serai de retour bientôt. En attendant, je te laisse aux bons soins du personnel.

Son visage prend un air gêné quand elle m'entend dire ça et elle semble vouloir dire quelque chose sans oser le faire. Je lui fais un mouvement de tête pour l'inciter à parler et elle prend donc la parole.

-C'est que... Je suis très mal à l'aise qu'il y ait des personnes à mon service comme ça... Je ne suis en aucun cas une fille de bonne famille et je ne mérite pas tout ça...

Je la fais taire en lui donnant un doux baiser. Elle était tellement adorable que je n'ai pas pu m'en empêcher... Elle a, depuis que je la connais, cette manie de se dénigrer par rapport à son statut social et c'est pour moi aussi insupportable que mignon. 

Insupportable parce que ça ne fait que me rappeler la différence entre nous et le fait que l'on ne pourra pas être ensemble et mignon car il est rare, dans la noblesse, de rencontrer des filles qui possèdent un cœur aussi pur. Néanmoins, malgré le fait que je trouve ce genre de comportements craquant, je me dois de la rassurer et de lui faire comprendre qu'elle ne m'est en aucun cas inférieure.

-Ne dis pas ça... Tu mérites tout ça autant que moi je le mérite... Tu es parfaite et j'aimerais que tu le comprennes. 

Je lis bien sur son visage qu'elle ne croit pas un mot de ce que je viens de lui dire mais je ne peux pas faire beaucoup plus. Il est très dur de changer un style de pensée qu'on a eu durant des années.

Je soupire avant de lui annoncer qu'il est temps pour moi de partir. Ça me fend le cœur de la quitter mais je n'ai pas le choix, je me suis absenté de ma "maison" pendant trop longtemps. Si je ne reviens pas, il ne va pas tarder à envoyer des gens à ma recherche et ce que je souhaite le moins au monde, c'est qu'il apprenne son existence...

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Raaaaaaaaaaaah durant la fin du chapitre, mon ordinateur n'a cessé de beuger... C'était insupportable...

Mais bon, j'ai quand même réussi à vous pondre un chapitre et je ne suis pas trop en retard !!!

En tout cas, j'espère que vous avez apprécié ce chapitre vachement inutile. Ne vous inquiétez pas, la suite sera bien plus intéressante.

Gros bisous !!!

AleynaWhere stories live. Discover now