Chapitre 6

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-Alors ? Qu'en penses-tu ?

Éberluée par la beauté des lieux, aucun son ne sort de ma gorge. Jamais je n'ai pénétré, durant mes 17 années d'existence, dans un endroit aussi luxueux et aussi beau. Tout semble terriblement propre et ordonné, une seule des décorations placées sur le mur doit valoir plus que tout ce que je pourrais gagner en une vie et la maison est tellement grande que je sais d'avance qu'il me sera impossible de ne pas m'y perdre.

-Bien, j'imagine que si tu ne réponds pas, les lieux doivent te plaire. J'ai laissé des serviteurs à ta disposition, n'hésite pas à faire comme chez toi. Après tout, c'est ta maison dorénavant.

A ses mots, je cesse ma contemplation. Comment ça, cette maison m'appartient ? C'est bien trop pour moi, je ne peux pas accepter une telle chose de sa part. 

-Quoi ? Non !! Tout ceci est bien trop luxueux... Ecoute, je te suis déjà reconnaissante de m'avoir emmenée en ville, je ne peux pas, en plus de ça, te demander de me loger. Je me débrouillerai par moi-même et...

Nicomède m'interrompt en me prenant dans ses bras, faisant ainsi battre mon cœur bien plus vite et rougir mes joues. Je tente de le cacher en me crispant et en essayant de me défaire de sa prise mais il est bien trop fort et reprend la parole.

-Je t'ai promit que je prendrai soin de toi et je compte bien tenir ma parole. Il est hors de question que je te laisse seule dans une ville que tu ne connais pas alors que tu n'as ni connaissances ni argent.

Ponctuant ses mots, il s'approche de moi pour me donner un de ses doux baisers que j'apprécie tant. Je suis, d'abord, tentée de le laisser faire et d'en profiter mais le souvenir de sa pitié envers moi qui est la raison pour laquelle il fait tout ça me revient en tête et j'ai le réflexe de faire un pas en arrière pour que nos lèvres ne rentrent pas en contact.

Il a, en premier lieu, l'air perdu, ne comprenant certainement pas mon rejet. En effet, cela fait plusieurs jours qu'il ne m'a pas embrassée mais je ne l'avais jamais repoussé avant aujourd'hui. Malgré le fait qu'il ne comprenne pas, il acquiesce et s'éloigne de moi, un air déçu sur son magnifique visage.

-Bien, je ne peux malheureusement rester bien longtemps ici, demain matin il me faudra partir dès l'aube.

Je hoche la tête, triste de le voir déjà partir. Je suis toujours amoureuse de lui après tout et, même si je l'ai rejeté, je donnerais n'importe quoi pour ne jamais me séparer de lui et rester à ses côtés comme lors de la semaine qui vient de s'écouler. Cette semaine qui, je le sais bien, ne se reproduira plus jamais...

Sans perdre de temps, Nicomède me fait visiter la maison dont je n'avais vu que le hall d'entrée. Je découvre ainsi avec un émerveillement toujours plus fort le salon, les bains, le quartier des serviteurs, les chambres d'invités et la mienne.

Jamais dans ma vie je n'ai vu une pièce à coucher aussi grande. A elle seule, elle doit bien valoir deux fois la petite maisonnette dans laquelle j'ai grandi. Je suis abasourdie quand Nicomède m'annonce que je vais dormir dedans durant un laps de temps indéterminé.

-C'est ici que je te laisse. Je vais aller me coucher et je te conseille d'en faire autant. Veux-tu te faire réveiller pour assister à mon départ demain ou souhaites-tu dormir plus longtemps ? 

Bien entendu, je veux le voir partir, je ne sais pas quand j'aurai l'occasion de le revoir et j'en suis très triste. Quand je lui fait part de mon choix, il semble heureux et, avant de sortir pour me laisser me reposer, ajoute quelque chose. 

-Nous prendrons donc notre déjeuner ensemble. A demain ma belle Aleyna.

Tandis que la porte se ferme, je me sens rougir et vais me jeter sur le grand lit situé au centre de la pièce. Comment peut-il être aussi mignon ? Les sourires qu'il me fait me font tous craquer et quand ses yeux se plissent de joie, mon cœur se remplit d'amour. Je suis totalement tombée pour lui et c'est ce qui me détruira...

Il est tellement parfait, son visage est magnifiquement proportionné et, sous sa toge, il est possible de deviner un corps musclé comme il le faut, séduisant ainsi probablement de nombreuses filles. Apprendre qu'il est un des fils d'Apollon ne m'étonnerait en aucun cas. 

Et puis il n'est pas avare de compliments. Même quand il semble énervé comme actuellement suite au rejet qu'il a subi, il prend la peine de me dire des mots doux, améliorant ainsi le peu de confiance en moi que je possède. C'est tellement agréable de se sentir belle aux yeux de celui qu'on aime, même si il ne fait probablement ça que pour évacuer ses regrets... J'espère, secrètement, qu'il ne réserve ses mots doux qu'à moi et à moi seule.

C'est avec deux sentiments totalement opposés que je sombre dans un profond sommeil tandis que mon esprit est préoccupé par le départ imminent de mon aimé et de toute l'affection que je ressens pour lui.

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Bon, je vous l'accorde, ce chapitre est bien plus court que le précédent mais ATTENTION, J'AI UNE JUSTIFICATION !!!

Déjà, je suis vachement en retard par rapport à mon rythme de publication, je suis un peu moins inspirée que pour "dans les griffes du pharaon" donc ça me prend plus de temps à écrire. Je songe d'ailleurs, si je n'arrive pas à suivre, à passer de deux jours à trois jours pour publier un chapitre (c'est toujours mieux que quand je mettais deux mois à mettre une suite 😂)

En plus c'est la rentrée du coup je suis déprimée et fatiguée.

Et enfin, pour rajouter des problèmes, je dois me coucher dans 20 minutes et j'ai encore ma douche à prendre et une interro à réviser pour français... 

Voilà pourquoi mon chapitre est si court.

Alooooooooooors, pour ceux qui ont lu mon mot jusqu'à la fin, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? Rien de passionnant, je vous l'accorde mais, normalement, dans le prochain il y aura le point de vue du mignon petit Nicomède.

Je vous fait de gros gros gros bisous et vous dit à bientôt pour la suite. ❤😘

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