42. Retombons amoureux...pour voir...

3K 202 54
                                    


3 mois plus tard...

Me revoilà 3 mois après, je m'étais réinstallé chez mes parents. Ma mère a annoncé elle même  à mon père et mon frère pour Iyêd. Ils ont été très surpris, énervé, ils ont eu du mal à accepter mais tout s'est très bien passé par la suite. J'avais énormément honte au début, je culpabilisais mais ils m'avaient bien fait comprendre qu'ils ne m'en voulaient pas. Ce n'était pas ma faute, après tout, c'était le destin. J'allais beaucoup mieux ces derniers temps, j'avais ma famille pour me soutenir, mon fils qui me rendait heureuse... Iyêd avait d'ailleurs bien grandis, il avait à présent 5 mois. Pour mon plus grand bonheur, il commençait à faire ses nuits. Il commençait aussi à faire de petits bruits, il riait souvent, il nous apportait à tous la gaieté. Mon père le prenait souvent avec lui. Bref, tout le monde l'adorait...

Quant à moi, je me rétablissais peu à peu même si je savais que je ne pourrais jamais redevenir celle que j'étais. J'avais quelques fois des petites rechutes: la bipolarité on n'en guérissait pas mais on pouvait un tant soit peu la contrôler, il fallait juste que je fasse attention. Il était hors de question que je perde mon fils, alors je faisais de mon mieux pour me ressaisir malgré cette blessure qui restait béante malgré le temps qui passait. Je pensais souvent à Youssef, il était arrivé, m'avait volé mon cœur pour me le rendre dévasté. Tout ça à cause d'une stupide histoire de fierté. 

Depuis le jour où j'avais été le voir, la veille de son départ,  je n'avais plus aucune nouvelle. Je n'avais plus cherché après lui à vrai dire. Il était parti et cette fois, sans retour. C'était triste à dire mais, c'était comme ça. Nous avions vécu notre histoire à fond, on s'était aimé, on s'était détesté, on s'était chéri, on s'était déchiré et à présent, il ne restait de nous plus que des cendres.

Azzdin: Assia! Ton gosse il m'a vomi dessus! En plus, je dois aller au boulot, là!

Moi: *rire* si tu le secoues comme un poirier aussi...

Azzdin me remit Iyêd et retourna se changer.

Moi: pourquoi tu as vomis sur tonton? C'est pas gentil ça.

Il me répondit en gazouillant et riant.

Moi: *rire* en plus ça te fait rire? Gros malin, va!

Une odeur nauséabonde chatouillait mes narines. 

Moi: oh non, Iyêd! C'est la totale là!

Je l'emmenai dans ma chambre afin de lui changer sa couche. Heureusement, la chance ne m'avait pas oublié: c'était l'avant dernière couche qu'il restait, il fallait en racheter.

Je changeais donc Iyêd, l'habillait avant de me vêtir à mon tour.

Moi: Azzdin? Viens m'aider à déplier la poussette s'il-te-plaît!

Azzdin: tu vas où?

Moi: acheter des trucs pour Iyêd.

Azzdin: ok, fais attention.

Moi: t'inquiètes.

Mama: ramène aussi un pack d'eau si tu peux, et du paprika, j'allais oublier.

Moi: d'accord mama, bisou.

« Noirceur de nos cœurs »Where stories live. Discover now