9. Je ferais tout pour son sourire...

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2 semaines plus tard...

La tête posé sur les genoux de ma grand-mère, nous regardions un film turc ensemble.Je les aimaient tellement, même si ils pouvaient être un rien gnan-gnan parfois. Soudain, les vibrations de mon téléphone me firent pousser un cri de surprise que je réprimais par une toux. Je n'osais pas répondre devant ma grand-mère, de peur que ce soit Youssef qui, d'ailleurs ne m'avait donné aucune nouvelle de la journée. Alors, aussitôt que débuta le générique de fin, je souhaita bonne nuit à ma grand-mère et fila dans la chambre. Il y avait un appel manqué ainsi qu'un message de Yousra/Youssef mdrr.

Youssef: répond wech !

Youssef: t'es où la niçoise?

Youssef: lhessoul, quand tu liras mon message rappelle moi, c'est urgent.

Je l'appelai directement, j'espère que ce n'était pas grave. Il répondis aussitôt.

Youssef: oui allo! C'est pas trop tôt, tu étais où wech?

Moi: excuse-moi, j'étais avec ma grand-mère, je ne pouvais pas répondre devant elle.

Youssef: c'est pas grave omri. Bon en fait je t'appelle pour savoir où tu es exactement dans Nice.

Moi: aux quartier Roquebillière, pourquoi?

Youssef: d'accord merci.

Moi: mais pourq.....

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'il m'avait raccroché aux nez. Je le rappelais mais il ne daigna pas répondre. Quel con !


[...]


Peu après, 01h45 du matin...

Je regardais le quartier de ma fenêtre, nous étions au 16e étage. Je n'étais pas parvenus  à trouver le sommeil, et le fait que Youssef ait eu le culot de me raccrocher aux nez sans aucune explication m'était resté en travers de la gorge, j'étais sur les nerfs . Je remarquais une silhouette qui me paraissait familière descendre d'un taxi à quelques mètres de mon immeuble. Mais ce n'était pas possible, je ne connaissais encore personne ici. La sonnerie de mon téléphone retentit, Youssef rappelait.

Moi: oui? Pourquoi tu m'as raccroché aux nez?

Youssef: *rire* descend!

Moi: hein?

Youssef: *rire* je te vois, descend je t'attend en bas.

Je me suis penché, effectivement c'était lui, en jean et polo. J'en étais resté bouche bée.

Moi: *rire* Youusss tu as pas fais ça quand même?

Youssef: *rire* si! Allez descends, je t'attends.

Je raccrocha, enfila une veste sur mon débardeur, mes claquettes et sortit en silence de l'appartement. Je dévalais l'escalier, un sourire dessiné jusqu'au oreilles puis sortis. Il était là tout beau devant le bloc, éclairé par la lueur des lampadaires. Je poussa la porte et lui sauta dans les bras. Les larmes de joies étaient prête à couler, j'étais trop émotive. Il me serra dans ses gros bras jusqu'à m'étouffer.

Youssef: put***, tu m'as trop manqué. 

Moi: toi aussi tu m'as manqué, c'était invivable sans toi.

Youssef: *rire* à ce point?

Moi: tu ne saurais jamais à quel point.

Moi: viens on se pose au parc là-bas, belek on nous voit, la honte.

Youssef: pas grave, tu leur dira c'était mon mari chéri

Moi: *rire* c'est ça! Allez, viens.

Je le tirais par le bras jusqu'au parc et me laissa tomber sur l'herbe. Il s'allongea à mes côtés en me caressant les cheveux. J'étais dans un rêve, il n'y pas une heure de ça j'étais tellement en colère après lui que je lui souhaitais limite un accident *rire* et maintenant j'étais dans ses bras, heureuse.

Moi: je t'aime

Youssef: moi aussi hbiba

Moi: promet moi que tu ne m'abandonnera jamais.

Youssef: bien sûre que c'est promis, tu es folle toi.

Je plantais mes yeux dans les siens.  Mon coeur battait à tout rompre, j'avais cette impression de plonger dans un océan à ce moment. Son regard était si vaste...

Il me souris en retour et se leva sur un coude, posa ses lèvres sur les miennes et commença à m'embrasser langoureusement. Ses lèvres étaient douces, j'ignorais toutes les sensations qu'un simple baiser pouvait provoquer. Il enfouit sa tête dans le creux de mon cou et y déposa quelques baisers qui me firent frissonner.  Il continua à m'embrasser les lèvres, puis inconsciemment la chaleur se mit à monter doucement, je frémissais à son contact. Nos respirations accéléraient, peu à peu la timidité fit place à l'envie. C'était un jeux dangereux qu'il fallait stopper mais je n'y parvenais pas, la tentation était beaucoup trop forte jusqu'à ce que Youssef s'écarte de moi et se laisse retomber dans l'herbe à mes côtés, rompant l'attraction qui m'attirait à lui.

Youssef: oh sh**! C'était woow, t'as de ces lèvres.

Moi: *rire* arrête !

Yousef: mais c'est la vérité !

Je le contemplai sourire au ciel étoilé. En un claquement de doigt, il réussissait à effacer touts mes maux. Décidément, il était fort...

« Noirceur de nos cœurs »Where stories live. Discover now