13. Je le supporterai toda la vida...

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J'étais enfin de retour à Paris, ma ville natale. Revoir ces rues que je connaissais par coeur, après une année d'absence me rendait presque le sourire. Je traînais ma valise en direction de mon immeuble et ouvris la porte à l'aide de mon passe. Je m'apprêtais à entrer dans l'ascenseur quand je suis tombé nez à nez avec un homme en kamis blanc. J'étais estomaqué , en levant le nez, de voir le visage de mon grand frère, Azzdin.

Azzdin: Assia?

Moi: euh...c'est moi.

Réponse stupide, je l'admet. Ne m'en tenez pas rigueur, la cause en était seulement le stress.

Il s'avança et m'étreint, j'étais plus qu'étonnée.

Azzdin: tu m'avais manqué grosse tête !

Moi: moi aussi tu m'as manqué, vous m'avez tous manqué !

Azzdin: viens, les parents vont être contents de te voir !

Il me prit ma valise des mains et frappa à la porte de chez nous, elle s'ouvrit quelques secondes plus tard.

.........: wouldi, tu as oublié quelques choses?

Azzdin: *rire* non ! Je vous ramène quelque chose !

Moi: *rire* ou plutôt, quelqu'un !

La porte s'ouvrit en grand sur ma mère, la stupeur et la joie se dessinait sur son visage. Je lui sautais aussitôt dans les bras, elle m'avait tellement manqué. Elle m'embrassai et m'étreignait sans sembler vouloir me lâcher. 

Après d'interminables embrassades, elle me laissa enfin entrer. Je savais que mon père était dans le salon en entendant le bruit de la télévision. Je m'avançais timidement, j'appréhendais de le revoir après tout ce qui s'était passé. Je ne parvenais pas à oublier ses paroles, je craignais qu'ils les pensaient toujours.

Baba: benti...

Moi: baba, je suis désolé, pardonne-moi...

Baba: c'est à moi de m'excuser benti, je n'aurais pas dû réagir comme ça. Je voulais juste ton bonheur et je me disais qu'avec Karim tu l'aurais, je ne pensais pas tout ce que je t'ai dis.

Je le prit dans mes bras, mes larmes coulaient déjà. J'étais très émus car d'ordinaire, nous étions assez pudique sur nos sentiments. J'avais tellement peur qu'il ne m'ai pas pardonné. Je ressentais du soulagement. Nous ne pouvons pas vivre seul, chaque être humain à besoin d'une famille...


[...]


Le lendemain...

Je me suis éveillé de bonne heure et de bonne humeur, et comme je le faisais avant, j'ai préparé le petit déjeuner façon marocaine. Mon frère était absent, il travaillait. Oui ! Mon frère travaillait ! J'étais entièrement fière de lui, il avait su prendre le droit chemin. Tout à commencé après son accident, je pense que le réel élément déclencheur a été le décès de Moh', ça avait bouleversé mon frère, ainsi que Youssef, je l'avais bien vu. Depuis, Azzdin travaillait légalement et de fil en aiguille il s'était mit à fréquenter la mosquée. Mais yeux avaient du mal à croire ce qu'ils voyaient. J'aurais aimé que Youssef en fasse autant, mais malheureusement c'était une tout autre histoire avec lui. Je savais que le terrible accident l'avait quelques peu secoué mais il n'était pas facilement ébranlé au point de délaisser totalement ses travers, ce que je craignais. Bien sûre, ça allait beaucoup mieux ses temps-ci, il avait fait de gros efforts mais ce n'était toujours pas ça. Je comprenais quand même qu'il lui faille du temps...

« Noirceur de nos cœurs »Όπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα